Anianka a écrit:sincèrement je vois mal ce que pourrait faire de pire un gouvernement RN avec les Ciotti & Co à la barre, ils n'agiraient pas autrement.
darkbreizh a écrit:Anianka a écrit:sincèrement je vois mal ce que pourrait faire de pire un gouvernement RN avec les Ciotti & Co à la barre, ils n'agiraient pas autrement.
Si on a vient à penser ça, c'est vraiment que le gouvernement est totalement à la rue
nexus4 a écrit:Concrètement ça veut dire quoi une médiation ?
Le Gorafi a écrit:#Direct Après celle de « Les soulèvement de la Terre » Gérald Darmanin annonce qu’il va demander la dissolution de Laurent Berger et de la CFDT.
nexus4 a écrit:le 30 ? ou le 6.04 ?
Mirdhynn a écrit:nexus4 a écrit:Concrètement ça veut dire quoi une médiation ?
T'a deux camps qui peuvent pas se voir sans s'entretuer et tu a un mec qui fait l'aller et retour entre les deux
"Il a dit que..." "On lui répond que..."
Et le mec entre les deux, censé être neutre, essaye d'obtenir un consensus
bdmaniak a écrit:À Quotidien, Laurent Berger vient d'annoncer que Matignon a fini par envoyer une invitation à l'intersyndicale pour lundi ou mardi prochain, 3 ou 4 avril, et qu'ils iront.
Invitation envoyée à peine une heure après la fin de non-recevoir d'Olivier Véran sur la médiation.
reg95 a écrit:Ai rien suivi. Ils ont été comment les très très méchants policiers
À voir les choses en gros, on peut distinguer trois forces principales qui s’opposent aujourd’hui dans la détermination de nos destinées. Il y a d’abord le bloc des retraités auquel s’adjoint celui des intérêts économiques, ceux des entrepreneurs et d’une portion conséquente des cadres des grandes entreprises. C’est à cette base sociale que le président actuel dut son élection, et plus encore, sa réélection. Sa première composante est en réalité la seule qui, électoralement, compte. C’est pourquoi il ne fut jamais question de demander aux inactifs de contribuer à la réforme par la baisse des pensions. Leur soutien est aussi électoralement solide qu’il est politiquement fragile.
Ne pouvant plus produire la part de la richesse nationale qu’elle ne détient que sous la forme figée du capital et de la rente, cette classe doit s’en remettre entièrement à l’État pour assurer la possession de biens qu’elle ne peut se permettre de perdre. Sa tranquillité dépend d’un monde où, fondamentalement, rien ne se passe. Le parti susceptible de maintenir les autres classes dans l’incapacité de remettre en cause cet état de fait trouve donc en elle un soutien indéfectible. Néanmoins, si les retraités votent, ils sont peu susceptibles de se battre. La contestation dût-elle prendre une tournure révolutionnaire que le gouvernement devrait chercher ailleurs le soutien vigoureux dont il aurait besoin.
L’extrême gauche, qui fournit à la contestation en question le gros de ses troupes, bénéficie quant à elle du soutien de la jeunesse étudiante, auquel s’ajoute celui des personnes issues de l’immigration, de certains fonctionnaires, des professions intellectuelles et artistiques. Uni dans ses rejets, ce bloc ne peut être réduit à un intérêt commun aussi clairement constitué que le précédent. Il aspire plutôt à prolonger sa condition d’irresponsabilité. Progressiste, il n’a paradoxalement aucune vision claire du futur et se projette avant tout dans la poursuite d’un présent indéfini libéré de la nécessité: celle du travail ou encore du remboursement de la dette. Il souhaite obtenir ce qui lui est dû, mais en laissant à d’autres le soin de réunir les conditions nécessaires à la satisfaction de ses demandes.
Le Rassemblement national, enfin, capte l’attention de cette masse centrale, celle qui n’étudie plus, ou n’a jamais étudié, et qui ne se repose pas encore. Bref, la masse des Français qui travaillent et sont en âge de fonder une famille. À bien y regarder, c’est de son consentement à l’effort que dépend la capacité des deux autres blocs à réclamer quoi que ce soit. Ce sont pourtant ces Français chez qui les partis s’acharnent à éteindre tout sentiment de solidarité. Alors qu’ils détiennent les moyens de donner la vie et de subvenir à ses besoins, le fonctionnement actuel du régime les prive complètement du pouvoir de l’organiser et de lui fournir ses buts à l’échelle collective.
Subissant le désordre généralisé et toujours plus dépossédés du fruit de leur travail, leur apathie tient probablement au fait que des membres de leur famille bénéficient de la situation qu’il leur faudrait remettre en cause. Plutôt que de prendre ses responsabilités, le Rassemblement national se contente donc de leur promettre la même retraite, et plus généralement la même vie, que leurs parents. Et comme l’irritation croissante de cette part de la population rapproche chaque année son parti du pouvoir, Marine Le Pen est peu disposée à risquer de démentir leur aspiration illusoire à la restauration d’un système responsable des déséquilibres actuels.
Un contrat redistributif qui prélève les jeunes familles qui devraient plus logiquement bénéficier de son soutien au profit de ceux qui jouissent déjà d’une meilleure condition économique devrait être facile à attaquer. Des trois forces politiques dont nous parlions, aucune n’ose pourtant évoquer le poids excessif des inactifs sur notre vie politique. Toutes trois, au plus fort des haines qu’elles se portent, continuent de craindre la sanction électorale de ceux qui, pourtant, ne pourraient rien faire, si l’opposition avait véritablement l’intention d’entrer dans une confrontation politique.
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