Olaf Le Bou a écrit:LEAUTAUD a écrit:Bien sûr que si le patronat est à la manoeuvre, c'est lui qui informe, via la DRH, le salarié de cette récompense obtenue à l'ancienneté
je t'assure que dans mon entourage personne n'a jamais été gratifié d'une quelconque breloque et que la DRH s'en bat les rouleaux, tu généralises un peu vite ton cas personnel. et je te répète que selon la loi c'est au salarié de faire la demande.
Si la DRH ne m'avait pas contacté à ce sujet je n'aurai même pas été au courant (grosse boîte 7500 salariés)
Et je n'ai pas fait de demande, donc le processus était mort-né de ce fait.
Mon frère et ma soeur ont été dans le même cas, info venant de leur boîte, pas de la Préfecture. Grosses boîtes également
C'était ainsi à l'époque heureuse où l'on pouvait AUSSI ne pas arborer cet insigne de la soumission salariée (ça avait un sens pour certains).
De la même façon, élu du C.E. d'une autre très grosse boîte au début des années 70, je refusais de serrer la main des représentants patronaux lors des réunions. Quand l'un d'entre eux m'a demandé pourquoi cette incivilité, je lui ai répondu que en tant que membre du Comité d'Hygiène et Sécurité de la boîte cela faisait un an que la direction laissait pourrir en sous-sol une vingtaine d'archivistes dans l'inconfort, le froid, les inondations régulières et la dangerosité d'un matériel usé,
(chutes fréquentes)...alors serrer la main des responsables de cette iniquité, pas possible moralement !)
Comme l'avait dit Pialat à Cannes "vous ne m'aimez pas, mais je ne vous aime pas non plus !"
J'ai bien conscience, en relatant cette anecdote, que le rapport de force s'est un demi-siècle après considérablement inversé, que la pression du chômage induit des comportements détestables, et que cela semble appartenir à des temps révolus et anciens. La lutte des classes, pensez-donc, cette vieille lune !
Sauf qu'à mes yeux elle n'a jamais été aussi actuelle, et la période qui s'ouvre risque d'en manifester quelques symptômes.
Quand je repense à ces années gaulliennes et pompidoliennes, ça me fait du bien