En tant qu'amateur boulimique de musique, j'ai une préférence pour le 33T mais je possède plus de CD et 80% de ma discothèque est encodé en MP3 sur mes PC.
En tant qu'amateur boulimique de musique, j'ai une préférence exclusive pour le CD et n'ai jamais racheté un LP depuis les 80's (il m'en reste 3 ou 4 dans un placard).
Toute ma musique est encodée en FLAC (3000 CDs environ).
La qualité de son sur le PC est nettement moindre que sur ma chaine Hi-Fi mais l'endroit où j'écoute le plus de musique c'est au boulot...
Moi c'est le contraire : sur le PC, j'ai une M-Audio Audiophile externe à laquelle est raccordée un très bon Sennheiser (HD565 Ovation) tandis que la chaîne du salon est assez cheap.
Le vinyl concerne surtout des gens comme moi et quelques uns des déserteurs du Now Listening, des gens qui achètent régulièrement de la zique, se déplacent aux concerts, sont curieux de nouveautés, bref, un peu comme les amateurs boulimiques de BD.
Je n'en suis pas sûr, loin de là. D'après tout ce que je lis, la petite résurgence des ventes de vinyl viendrait principalement de deux marchés :
- Des jeunes pour lesquels il est "trop cool" de revenir au LP. Phénomène de mode, quoi, qui leur passera avant que ça reprenne grand monde. Ca participe de la fascination pour les 70's, censément "âge d'or" de la musique, toussa...
- Des fanboys, à qui les marketeurs refourguent maintenant des collectors vinyle en plus du CD. Dans ce cas de figure, le LP/single n'est qu'un produit dérivé supplémentaire, et une part non négligeable des acheteurs n'a même pas de quoi l'écouter.
On peut noter aussi que comme tous les phénomènes qui touchent à la collection et au fétichisme, ça ne concerne presque exclusivement que des mecs.
Ce que je veux dire, c'est que même si c'est encore une niche, le marché du vinyl est en pleine expansion, la plupart des artistes musicaux à gros tirage font des éditions vinyls de leurs albums, des rayons réapparaissent et grossissent chez les tueurs de disquaires Fnac et Virgin.
Aux US, le marché a progressé de 30% (bon, ça reste peu par rapport aux CD mais c'est significatif).
Le 33T n'a jamais disparu et revient au goût du jour chez une partie des amateurs de musique.
Et cela n'est pas si marginale que ça.
Au contraire, c'est ultra marginal, même si le phénomène est gonflé par les médias.
Les ventes en 2007, aux USA :
- 511 millions CDs
- 26,6 millions DVDs musicaux
- 2,6 millions CD singles
- 1,3 million LPs/EPs
- 0,6 million singles (vinyl)
- 0,4 million cassettes
- 0,4 million SACD/DVD-A
Total numérique : 540,6 millions
Total analogique : 2,3 millions
Sachant que le nombre de CDs vendus est lui-même dérisoire par rapport à ce qu'il était il y a moins de 10 ans (avant Napster, le MP3, le haut débit), ça donne une idée du caractère de niche du vinyle.
Edit : Yoichi Hiruma a posté avant moi et les chiffres donnés par Numérama sont très différents des miens.
Reedit : ce qui est rigolo dans tous ces articles sur "le retour du vinyl", c'est la manière dont certains parlent du côté "chaleureux" du son vinyl, alors que 99,99% des LPs actuels sont produits à partir de masters numériques, voire d'enregistrements entièrement numériques.
