de pierryves » 28/10/2013 14:35
7 Histoires de Lucky Luke est paru en 1974 donc trois ans avant Le Fil qui chante.
Je viens de terminer de relire tout LUCKY LUKE de Arizona 1880 (1947) à Pinkerton (2010) et j'ai découvert les albums post-Dargaud à cette occasion (jusqu'à présent, je m'étais arrêté au Pony Express).
Ben franchement, même du temps de Goscinny, il y avait des trucs pas terribles du tout (Les Dalton dans le blizzard, Les Dalton courent toujours, L'Escorte, Western Circus, Le Grand Duc, Le Cavalier blanc, L'Empereur Smith, Le Fil qui chante sont vraiment trop routiniers ou franchement alimentaires ; sans parler des histoires courtes).
Il serait peut-être d'ailleurs temps d'arrêter l’idolâtrie systématique de tout ce qu'ont pu faire nos chers disparus (Goscinny, Franquin etc...) et de dire ou laisser entendre que tout ce qu'ils faisaient était génial sous prétexte qu'ils sont morts.
Le dernier grand LUCKY LUKE en date est pour moi La Guérison des Dalton (1975 : ça date !) et le dernier incontournable, L'Héritage de Ran-Tan-Plan (qui est un de ceux que je préfère avec Jesse James, Canyon Apache, Chasseur de primes et Ruée sur l'Oklahoma - le premier incontournable de la série à mon avis).
Depuis 1978, j'ai trouvé des choses toutefois très lisibles : Le Magot des Dalton (Vicq), Le Bandit manchot (DeGroot) - "5 Dollars que ces étrangers ne sont pas d'ici !", Fingers (Van Banda), Le Daily Star (Fauche/Léturgie), La Fiancée de Lucky Luke (Vidal) et j'ai été agréablement surpris par La Chasse aux fantômes (Van Banda) et OK Corral (Fauche/Adam) - j'adore la première séance chez le dentiste ; ça, ça aurait pu être de Goscinny. Ce n'est certes jamais bon de bout en bout, mais il y a suffisamment d'aspects positifs pour que dans l'ensemble ça laisse une bonne impression.
Et puis, il y a ceux qui se lisent si on n'a rien d'autre à faire (comme Le Fil qui chante, L'Empereur Smith, etc...) sans que ce ne soit non plus la grosse catastrophe tels que, Sarah Bernardt (Fauche/Léturgie), Daisy Town (qui n'est pas dessiné par Morris), Nitroglycérine (Van Banda), Le Pony Express (Fauche/Léturgie), L'Amnésie des Dalton (Fauche/Léturgie) ou même La Corde au cou (Gerra) et Pinkerton (Benacquista/Pennac).
Autrement le reste est assez lamentable, voire franchement inepte (La Corde du pendu, Le Ranch maudit, L'Alibi, Les Dalton à la noce - pourquoi pas Les Dalton font du ski ou Les Dalton à la plage ? - Le Pont sur le Mississippi, Belle Star, Le Klondike (complètement idiot de remettre Waldo en tenue de pied-tendre), Marcel Dalton (rien que le titre fait peur), Le Prophète, L'Artiste peintre, La Légende de l'Ouest (Au secours !), La Belle Province, ou comment utiliser LUCKY LUKE pour faire sa propre promo, et L'Homme de Washington). Et d'après mes souvenirs de l'année dernière, on peut aussi ajouter Cavalier seul qui partait pourtant d'une bonne idée en donnant vie aux Dalton individuellement. Surtout à William et Jack qui n'ont jamais servi à rien autrement que visuellement. A leur sujet, c'est assez marrant de voir parfois Morris & Goscinny se gourer dans leurs prénoms (cf. Dalton City où Jack s'appelle William et inversement).
Stephen Desberg, qui débutait à l'époque, avait été pressenti en 1978 pour prendre la succession de Goscinny, mais Morris demanda que Maurice Tillieux supervise le travail du scénariste comme il le faisait encore sur TIF & TONDU à cette période. Quelques semaines plus tard Tillieux s'est tué dans un accident de voiture et le projet tomba à l'eau.
J'ai cependant du mal à imaginer le tandem Desberg/Tillieux scénariste de LUCKY LUKE.
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pierryves le 29/10/2013 01:04, édité 4 fois.
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je viens de voir combien de LL je n'ai jamais même vu la couve depuis que j'ai arrêté de lire >> pour finir, les albums signés Gosc sont presque minoritaires dans la série)
