ptizieux, je salue ton esprit mais je pense être tout à fait capable de parler en mon nom en prenant le temps de répondre à une demande exprimée sur ce forum (surtout lorsque c'est fait avec autant de tact)
; c'est déjà arrivé par le passé, ça arrivera encore (les mél avec les noms d'oiseaux et qui m'accablent d'incompétence aussi je suppose
)
Donc, Flocon (Je pense que c'est toi qui est l'auteur de la critique), ne prends pas ce message comme un coup de gueule de ma part, mais comme une demande pour entrer en contact.
Je ne demande qu'à améliorer ma série, et donc ton analyse m'importe.
Et bien non, ce n'est pas moi l'auteur
mais je pense que celui qui l'a signée viendra faire un p'tit tour par ici
Ceci dit, je ne vois le mal qu'il y aurait à pousser un coup de gueule et au besoin à démonter point par point les arguments qui sont avancés dans une chronique, qui est avant tout et probablement pas autre chose qu'un avis.
Dans le fond, que dit cet avis outre le fait que l'histoire est haletante ?
[les auteurs] sont arrivés à fournir un récit et une conclusion pleins de suspens, d’émotions et d’actions.(...) le dessin de Ers reste égal à lui-même, à savoir clair, net, chaleureux et finalement très agréable à regarder. (...)Le Syndrome de Salem n’en reste pas moins un récit fantastique haletant, nerveux, servi par un dessin convivial
et ceci
le pari n’est réussi qu'à moitié (...) les évènements se succèdent sans véritable logique narrative entre eux, la multiplication des lieux d’action n’étant pas fait pour arranger les choses. On ne peut se départir de cette impression que l’intrigue (de qualité, rappelons-le) aurait mérité un album supplémentaire (...) de nombreuses scènes, comme la conclusion finale, sont occultées et résumées à l’excès.
Alors soit, on est loin des commentaires idolâtres qui fleurissent sur ce sujet du forum (c'est sympa le côté fan club) et qui manquent un peu de discernement de mon point de vue, mais de là à dire qu'on démolit l'album il y a quand même un monde.
Les démons d'Alexia est une série sur laquelle je me précipite car elle a, toujours de point de vue, l'ambition d'offrir une histoire qui va assez loin dans le genre qu'elle a choisi, et plus loin que d'ordinaire pour une série publiée dans une revue "jeunesse".
ça n'empêche cependant pas d'avoir un regard critique sur ce que l'on aime et, sans tomber dans le travers trop facile du "qui aime bien chatie bien" ; c'est lorsqu'on apprécie une série et qu'on en a une lecture attentive qu'on se trouve plus enclin à regretter telle ou telle chose et à être très exigeant. Ce n'est pas une façon de retourner sa veste lorsque l'orage gronde, c'est une réalité. Des critiques bien plus négatives il en a été publiées ici, et pire, j'en ai signées, y compris à propos d'albums d'auteurs pour lesquels je me répands fréquemment en superlatifs.
J'ai écrit dans mon précédent message que je perdais parfois pied dans l'intrigue et qu'Alexia montrait combien il était difficile d'aller au bout pour imprimer un sentiment de frayeur tout en conservant une certaine retenue. Je ne crois pas que mon collègue Amaury ait dit autre chose.
Que l'histoire soit complexe et ambitieuse, c'est un fait et en tant que lecteur je n'en attend pas moins. Que je sois un peu largué ou que je me sente obligé de reprendre l'intégralité des tomes précédents dans le détail, je le regrette. Alors on me dira que cette obligation est courante lorsqu'on clôt un cycle bâti sur le mystère et les interrogations : je le conçois mais je me dis qu'on ne me facilite pas les choses et que je n'ai pas toujours eu ce sentiment pour d'autres séries.
Alors OK, "ça se mérite", "tu lirais 10 albums par an et pas 700, tu saurais où tu en es", "si tu les avais lus 15 fois chacun, je t'assure que tu y verrais clair". Sans compter le "critic.. qui rime avec Floc.." (ce qui n'est pas du tout dans le ton de l'interrogation de Mr Ers, qu'on le rappelle).
Oui, dans cette série, je trouve que parfois on se disperse, que dans ce tome certains passages sont précipités, sans doute parce que le compteur des pages tourne. Oui, si je suis insatisfait, c'est parce que j'attendais encore plus.
Avec l'ouverture de Yorthopia, j'ai bu du petit lait. Le lieu, l'intrigue qui ne perdait pas de vue le fil de la série, l'ambiance, tout était top. Le reste je l'ai déjà dit.
Pour Le syndrome de Salem, comme mon collègue l'a dit, j'ai le sentiment qu'on a trop condensé un flot d'informations.
Y avait-il nécessité de finir ce cycle au 4ème album ? Certains choix ont-ils été trop difficiles à faire ? En tant que lecteur lambda je n'en sais rien.
Alors
?
? L'essentiel n'est pas là, il est dans le commentaire qui compte des points de satisfaction et des réserves. Un album qui marque une fin de cycle, ça met la barre un peu plus haut qu'un tome intermédiaire. Ici, on a choisi de ne pas dire que tout était "excellent", "surprenant", "captivant", "graphiquement irréprochable" lorsqu'en tant que lecteur on ne le pensait pas. Une chose est sure pourtant : on attend la suite d'Alexia.
En conclusion, sans savoir si j'ai répondu à la question qui m'était adressée, je n'oublie pas non plus qu'à l'occasion de la sortie du t2, j'avais lu ceci sur bdgest :
S'inscrivant avec brio dans cette tradition artistique qui a fait ses preuves, cette série allie donc, avec efficacité, modernité et classicisme. A coup sûr une bonne surprise qui ravira une large palette de lecteurs.
Et cela venait du même chroniqueur.