Wonder Cathy a écrit:maxmax_2 a écrit:Aaaah ben ça nous change des sujets sur la peinture académique
J'en suis!
Au fait, ce n'était pas de la peinture académique le plus souvent. On a pu y trouver tout un tas d'autres courants, entre autres ceux qui ont suivi la peinture académique, et dont le but était de s'en démarquer, d'inventer une autre peinture, c'est à dire les peintures de fin XIXe siècle à nos jours.
Il y a par exemple été question, dans le fil consacré à "Revoir les étoiles" de Manara, de gravures de Gustave Doré, illustrateur précurseur de la BD, et reconnu comme tel. Soit dit en passant, Manara, maître de la BD érotique, apprécie la peinture académique. Il consacre entre autres une BD en 2 tomes au peintre Le Caravage, où il glisse des références à ses oeuvres, et aux oeuvres de 2 autres graveurs italiens (Le Piranèse et Vasi).
Des précisions sur ce qu'est et n'est pas de la peinture académique.
La peinture académique classait les peintures en 5 genres, qu'elle hiérarchisait :
1) La peinture d'histoire (De grands formats. Des scènes religieuses, ou événements historiques à la gloire des rois, empereurs, etc, ou mythologie (grecque surtout). Les scènes religieuses et d'histoire étaient des oeuvres de commande de l'église, de souverains et autres nobles)
2) Le portrait (Des oeuvres de commande de portraits de nobles, haut clergé, haute bourgeoisie)
3) Les scènes de genre (Scènes de la vie des nobles, clergé, bourgeoisie)
4) Les paysages
5) Les natures mortes
Leur style pictural, dit classique, s'approche le plus possible de la réalité, avec des rondelés très travaillés, et des couches de glacis successives pour saisir la lumière et les ombres. Elle se pratique exclusivement à l'intérieur, en atelier, dû au fait que les tubes de peinture n'existaient pas. La préparation des couleurs de peintures était réalisée en atelier par l'artiste et ses assistants. Cela consistait à broyer des pigments et à les lier avec différents liants : gomme arabique, huile, essence de térébenthine, colle de poisson (gélatine) ou autres colles d'origine animale, oeufs...
Quelques artistes de ces périodes se distinguent des autres par leur style pictural et leurs sujets peints, comme Bosch, Bruegel, Arcimboldo... qui ne peuvent être considérés comme de la peinture académique.
Après la peinture académique :
Il n'existe plus de hiérarchie des genres, et d'autres genres apparaissent comme la peinture abstraite.
- La peinture d'histoire disparaît. Il y a de grandes compositions relatant des événements historiques, mais qui concernent le peuple comme Le Radeau de La Méduse ou La Liberté guidant le peuple. De part leurs sujets, ils ne sont pas des peintures académiques, même si de style pictural demeure classique. Et sinon, dans d'autres styles picturaux, l'on peut citer le Guernia de Pablo Picasso.
- Les portraits ne sont plus l'apanage des nobles, haut-clergé et haute-bourgeoisie. Les peintres peignent tout individu, en style classique au départ comme le Portrait de Madeleine, domestique de la peintre, puis s'en détachant complètement ensuite comme les portraits et autoportraits de Van Gogh.
- Les scènes de genre concernent des gens du peuple dans des scènes de la vie quotidienne, des paysans et ouvriers au travail, des scènes de la rue... qu'elle soient dans un style classique ou non.
- Les paysages deviennent plus épurés. Ils sont essentiellement peints sur le motif, plutôt qu'en atelier. Leur lumière retranscrit celle du jour en extérieur, sans les artifices de la peinture d'atelier.
- Les natures mortes ne sont plus peintes dans un style classique.
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