C'est pourquoi j'ai, très hypocritement, cité le mot bd dans mon messageLe sujet concerne les effets de la crise sur la bd, ne nous égarons pas trop.
C'est pourquoi j'ai, très hypocritement, cité le mot bd dans mon messageLe sujet concerne les effets de la crise sur la bd, ne nous égarons pas trop.
Bonne nouvelle : malgré les craintes de la profession, l'édition a connu un bon mois de décembre. Les Français n'ont jamais acheté autant de romans. (Note : ok il est question de romans mais le jour où on s'intéressera à la BD plus d'une semaine par an...)
(...)Cette progression est d'autant plus étonnante que lors du déclenchement de la crise, la profession s'était inquiétée. On attendait les fêtes la peur au ventre : « Les mois de novembre et décembre représentent près du quart des ventes de l'année. Et cette période détermine la santé du secteur pour l'avenir », explique-t-on chez GfK.
Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, la littérature grand format (les nouveautés) a connu une croissance supérieure à 5 %.
(...)Ces bons chiffres, on les doit en grande partie aux efforts des libraires qui font un remarquable travail de proximité auprès des lecteurs en multipliant les animations (conférences, séances de signatures…).
(...)D'ailleurs, une étude souligne que les relations humaines sont au cœur de cette réussite : c'est, en effet, une véritable valeur ajoutée qu'apportent les libraires par rapport aux autres formes de commerce. Grâce à cela, près de la moitié des livres sont en effet vendus via les librairies traditionnelles. On observe d'ailleurs qu'un certain nombre de lecteurs, attirés un temps par les grandes enseignes culturelles, reviennent vers les librairies de quartier.
Conseil et proximité
Alice Cousin Crespel, qui a mené une étude auprès de 700 librairies françaises pour le compte de GfK, confirme que les conseils du libraire sont déterminants.
(...)Même si beaucoup s'en plaignent, les éditeurs produisent toujours plus de nouveautés . Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, plus on publie, plus on vend !
(...)
L'article complet : http://www.lefigaro.fr/livres/2009/02/1 ... crise-.php
Achevé mercredi, le 29ème salon du Livre qui se tenait à Paris, a attiré 198.150 visiteurs, soit 20% de plus qu'en 2008. Le chiffre d'affaires réalisé sur les stands a également connu une croissance de 20 à 40%.
(...)Sur ce nombre d'entrées enregistrées, environ 60% correspondent à des billets payants, les 40% restants à des invitations distribuées par les éditeurs, les collectivités locales et autres professionnels, précisent les organisateurs.
L'autre bonne nouvelle, c'est que les visiteurs ne sont pas repartis les mains vides puisque le chiffre d'affaires des ventes sur les stands a augmenté sensiblement. Le SNE indique que le chiffre d'affaires a grimpé de "20 à 40%" comparé à l'année précédente.
Le Salon du livre 2009, dans un environnement économique morose, a remis le livre au centre des passions des Français", souligne notamment l'organisation dans un communiqué. "Il y a un retour aux sources, une réappropriation d'un produit qui n'est pas cher, avec un prix moyen de 10 et 25 euros", explique le président du SNE, Serge Eyrolles. Selon les organisateurs, le Salon "a également étoffé son offre professionnelle" et constitue "une plate-forme d'échanges et de commerce indispensables à toute la profession".
Rappelons qu'en 2008, l'heure des comptes avait été amère avec une fréquentation en recul de 8% et seulement 165.000 entrées.(...)
L'article complet : http://www.latribune.fr/entreprises/com ... ausse.html
D'accord avec toi. Le gros problème de la bd actuelle, c'est le flot continuel de nouveautés qui nous empêche de repérer facilement les productions de qualité et qui réduit la durée de vie d'une bd. En plus, l'effet pernicieux de cette surproduction, c'est que plein d'auteurs médiocres font de la bd alors que si, comme autrefois, seuls les meilleurs occupaient leur marché, ils pourraient vivre plus confortablement de la bd et soigner un peu plus la qualité de leur production (notamment le dessin et la mise en couleurs qui patîssent des conditions de travail des auteurs).Ah mais je peux adapter : Si cela permet de ne pas avoir une surproduction de BD, ça sera tout bénef pour la qualité !
que si, comme autrefois, seuls les meilleurs occupaient leur marché, ils pourraient vivre plus confortablement de la bd et soigner un peu plus la qualité de leur production
Ok, il y a des mauvais bd à toutes les époques mais la différence maintenant, est une question d'échelle. Tu trouves des centaines de clones d'heroic fantasy, de mangas, de comics qui n'apportent absolument rien de nouveau. A quoi ça sert de faire la même chose qu'un autre et le plus souvent en moins bien ?. jette un oeil à la bedetheque et tu verras que des navets et des trucs mal fagotés il y en a eu à toutes les époques
. des auteurs qui vivent confortablement, il doit y en avoir une centaine, même lorsqu'on frôle les 4.000 sorties annuelles
Il suffit d'augmenter les tirages de bd qui restent, qui vont sûrement se vendre mieux et plus longtemps.qui dit que si le nombre de titres baissait significativement, la pression sur les auteurs, notamment en termes de délais de livraison, diminuerait ? il faut bien faire rentrer du cash pour faire tourner la boîte
Les journaux n'existent peut être plus parce que les éditeurs préfèrent vendre des bd plus rentables. Les journaux permettaient à Bilal et aux autres, de pouvoir vivre en apprenant le métier et en développant un style personnel. Aujourd'hui ce n'est plus possible et plein de jeunes sont des clones de Blain, de Blutch, de Dupuy & Berbarian, ... Existe-t'il encore un seul éditeur qui fasse le boulot d'un Goscinny lorsqu'il permettait dans Pilote à des jeunes d'acquérir une personnalité ?mouais, enfin, avant , les auteurs faisaient leurs armes dans les journaux, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Alors, souhaiter que les moins bons des auteurs fassent autre chose (écrémer quoi... Et puis sur quels critères ? quelle exception culturelle, tout ça tout ça ?), c'est un peu risquer de balancer le bébé avec l'eau du bain : je ne sais pas si tu as vu les premières histoires de Bilal mais, rien ne disait qu'il allait améliorer son dessin de cette façon. Je crains que ce ne soit surtout la prime aux meilleurs vendeurs...
Mais le plus important dans l'histoire c'est que ça fait vivre beaucoup de monde. Je trouve que c'est déjà pas mal.
Si la production baisse (choix drastique des éditeurs, abandon ou arrêt de séries), combien d'artistes, de salariés, seront sur le carreau ? Editeurs, libraires, imprimeurs, etc...
Donc si je suis bien ton raisonnement, s'il n'y avait que des merdes, je devrais m'en contenter sous peine de frustration ? Moi, je pense que nous méritons tous d'accéder à ce qui se fait de mieux et correspond le mieux à nos gouts. Si cela existe, ce serait bête de s'en priver, non ?Est-ce si grave que cela de faire l'impasse sur des albums potentiellement de qualité ? Si par ailleurs ceux que tu lis te procurent du plaisir ?
Peu importe non ?
Disons que tu à un budget pour 100 bd par an. Et que tu fais une sélection que sur 2000 titres parce que se sont les seuls que tu as la possibilité de "voir". Ce qui te donne 100 titres que tu estimes valoir le coup sur 2000. Si tu avais la possibilité de savoir que 100 autres titres sont potentiellement bons sur les 2000 bd mais que de toute façon tu n'as pas les moyens d'acheter, est-ce que cela augmenterait ton plaisir de lecture ? A mon avis non, au contraire.
Je pense qu'il est indispensable de se satisfaire de ce que l'on peut s'offrir (si bien entendu on fait l'effort de faire sa sélection) pour vivre heureux. Vivre dans l'envie constante, cela doit rendre malheureux.
Le problème c'est que le volume de vente global ne varie pas beaucoup. Donc, si il y a plus d'albums et donc plus d'acteurs, le revenu moyen diminue. Plus d'auteurs qui vivent moins bien en gros.
Alors qu'est-ce qui est préférable... Je pense que c'est plus aux professionels de répondre. Pour le lecteur, quoi qu'il arrive je pense qu'il y trouvera son compte. En tout cas, c'est mon cas.
Ca c'est uniquement parce qu'il n'y pas de redistribution équitable de profits mais je t'assure que l'argent va quelque partTu sais, je bosse dans une boîte où chaque année, nous augmentons nos ventes, et ce n'est pas pour autant que mon salaire augmente. Bizarre non ?
Pourtant ce sont toujours les mêmes acteurs sur la marché.
Ca c'est uniquement parce qu'il n'y pas de redistribution équitable de profits mais je t'assure que l'argent va quelque part
Rien de révolutionnaire la dedans. Même le patron paternaliste à l'ancienne le plus obtus savait qu'il devait donner un petit peu à ses salariés pour qu'il puisse prospérer alors que les actionnaires aveugles et avides d'aujourd'hui, ont bêtement scié la branche sur laquelle ils étaient grassement assisSinon, redistribution équitable, c'est un terme utilisé ça ? Ca me fait penser au commerce équitable.
Une belle foutaise de plus.
Tous dans la rue....
Rien de révolutionnaire la dedans. Même le patron paternaliste à l'ancienne le plus obtus savait qu'il devait donner un petit peu à ses salariés pour qu'il puisse prospérer alors que les actionnaires aveugles et avides d'aujourd'hui, ont bêtement scié la branche sur laquelle ils étaient grassement assis
Donc si je suis bien ton raisonnement, s'il n'y avait que des merdes, je devrais m'en contenter sous peine de frustration ? Moi, je pense que nous méritons tous d'accéder à ce qui se fait de mieux et correspond le mieux à nos gouts. Si cela existe, ce serait bête de s'en priver, non ?
A mon avis, la frustration est, au contraire, engendrée par une consommation frénétique liée à la surproduction, alors que nous pouvons tout à fait nous contenter de moins de bd mais de meilleure qualité.
Tu sais, je bosse dans une boîte où chaque année, nous augmentons nos ventes, et ce n'est pas pour autant que mon salaire augmente. Bizarre non ?
Pourtant ce sont toujours les mêmes acteurs sur la marché.
Le problème c'est que tu confonds augmentation des ventes avec augmentation d'acteurs du secteurs.
De même tu ne peux comparer un salarié à un auteur. Un auteur est rémunéré par un pourcentage sur les ventes (le plus souvent et lorsque les avances sur droit sont remboursées par un niveau de ventes suffisant), un salarié (sauf lorsqu'il est intéressé au chiffre d'affaire dans une fonction commerciale par exemple) n'est pas rémunéré par un pourcentage.
L'exemple n'est donc pas le bon.
Je pars du principe que le nombre de vente global du secteur de la bd reste constant ou en tout cas n'augmente pas en proportion du nombre de sorties. ET là je pense que je ne me trompe pas.
Sur une base de 100 albums vendus, c'est mathématique, si il y a 10 sortie ou 20, le nombre d'unités vendues en moyenne par albums n'est pas le même. Donc le % redistribué aux auteurs ne peut pas être le même.
Après, comme je le disais, est-ce qu'il vaut mieux plus d'auteurs publiés pour que plus aient leur chance ou moins d'auteurs publiés avec plus de probabilité de tirer leur épingle du jeu, je n'ai pas la réponse.
Tu sais, je bosse dans une boîte où chaque année, nous augmentons nos ventes, et ce n'est pas pour autant que mon salaire augmente. Bizarre non ?
Hergé a écrit:Merci pour tout nirfosca.
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