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les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede zourbi le grec » 19/03/2009 20:50

Message précédent :
Le sujet concerne les effets de la crise sur la bd, ne nous égarons pas trop. :siffle:
C'est pourquoi j'ai, très hypocritement, cité le mot bd dans mon message :mrgreen:
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede yodada » 19/03/2009 21:26

Ah mais je peux adapter : Si cela permet de ne pas avoir une surproduction de BD, ça sera tout bénef pour la qualité ! :mrgreen:
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede flocon » 20/03/2009 19:16

Deux choses en pointant des faits récents (je ne lis pas dans le marc de café) :

Bonne nouvelle : malgré les craintes de la profession, l'édition a connu un bon mois de décembre. Les Français n'ont jamais acheté autant de romans. (Note : ok il est question de romans mais le jour où on s'intéressera à la BD plus d'une semaine par an...)


(...)Cette progression est d'autant plus étonnante que lors du déclenchement de la crise, la profession s'était inquiétée. On attendait les fêtes la peur au ventre : « Les mois de novembre et décembre représentent près du quart des ventes de l'année. Et cette période détermine la santé du secteur pour l'avenir », explique-t-on chez GfK.

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, la littérature grand format (les nouveautés) a connu une croissance supérieure à 5 %.

(...)Ces bons chiffres, on les doit en grande partie aux efforts des libraires qui font un remarquable travail de proximité auprès des lecteurs en multipliant les animations (conférences, séances de signatures…).

(...)D'ailleurs, une étude souligne que les relations humaines sont au cœur de cette réussite : c'est, en effet, une véritable valeur ajoutée qu'apportent les libraires par rapport aux autres formes de commerce. Grâce à cela, près de la moitié des livres sont en effet vendus via les librairies traditionnelles. On observe d'ailleurs qu'un certain nombre de lecteurs, attirés un temps par les grandes enseignes culturelles, reviennent vers les librairies de quartier.


Conseil et proximité

Alice Cousin Crespel, qui a mené une étude auprès de 700 librairies françaises pour le compte de GfK, confirme que les conseils du libraire sont déterminants.

(...)Même si beaucoup s'en plaignent, les éditeurs produisent toujours plus de nouveautés . Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, plus on publie, plus on vend !
(...)

L'article complet : http://www.lefigaro.fr/livres/2009/02/1 ... crise-.php


Achevé mercredi, le 29ème salon du Livre qui se tenait à Paris, a attiré 198.150 visiteurs, soit 20% de plus qu'en 2008. Le chiffre d'affaires réalisé sur les stands a également connu une croissance de 20 à 40%.

(...)Sur ce nombre d'entrées enregistrées, environ 60% correspondent à des billets payants, les 40% restants à des invitations distribuées par les éditeurs, les collectivités locales et autres professionnels, précisent les organisateurs.

L'autre bonne nouvelle, c'est que les visiteurs ne sont pas repartis les mains vides puisque le chiffre d'affaires des ventes sur les stands a augmenté sensiblement. Le SNE indique que le chiffre d'affaires a grimpé de "20 à 40%" comparé à l'année précédente.

Le Salon du livre 2009, dans un environnement économique morose, a remis le livre au centre des passions des Français", souligne notamment l'organisation dans un communiqué. "Il y a un retour aux sources, une réappropriation d'un produit qui n'est pas cher, avec un prix moyen de 10 et 25 euros", explique le président du SNE, Serge Eyrolles. Selon les organisateurs, le Salon "a également étoffé son offre professionnelle" et constitue "une plate-forme d'échanges et de commerce indispensables à toute la profession".

Rappelons qu'en 2008, l'heure des comptes avait été amère avec une fréquentation en recul de 8% et seulement 165.000 entrées.(...)

L'article complet : http://www.latribune.fr/entreprises/com ... ausse.html
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede zourbi le grec » 20/03/2009 19:29

Ah mais je peux adapter : Si cela permet de ne pas avoir une surproduction de BD, ça sera tout bénef pour la qualité ! :mrgreen:
D'accord avec toi. Le gros problème de la bd actuelle, c'est le flot continuel de nouveautés qui nous empêche de repérer facilement les productions de qualité et qui réduit la durée de vie d'une bd. En plus, l'effet pernicieux de cette surproduction, c'est que plein d'auteurs médiocres font de la bd alors que si, comme autrefois, seuls les meilleurs occupaient leur marché, ils pourraient vivre plus confortablement de la bd et soigner un peu plus la qualité de leur production (notamment le dessin et la mise en couleurs qui patîssent des conditions de travail des auteurs).
Alors si le crise permettait à la qualité de se substituer à la quantité, ce serait vraiment une bonne chose et un moindre mal. :smile:
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede flocon » 20/03/2009 19:36

que si, comme autrefois, seuls les meilleurs occupaient leur marché, ils pourraient vivre plus confortablement de la bd et soigner un peu plus la qualité de leur production


il y a beaucoup de choses différentes là :

. jette un oeil à la bedetheque et tu verras que des navets et des trucs mal fagotés il y en a eu à toutes les époques
. des auteurs qui vivent confortablement, il doit y en avoir une centaine, même lorsqu'on frôle les 4.000 sorties annuelles
. une tentation pour un éditeur peut être de multiplier les bouteilles à la mer, avec des tirages limités, et procéder à des retirages en cas de succès
. qui dit que si le nombre de titres baissait significativement, la pression sur les auteurs, notamment en termes de délais de livraison, diminuerait ? il faut bien faire rentrer du cash pour faire tourner la boîte
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede el lobo loco » 20/03/2009 19:47

mouais, enfin, avant , les auteurs faisaient leurs armes dans les journaux, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Alors, souhaiter que les moins bons des auteurs fassent autre chose (écrémer quoi... Et puis sur quels critères ? quelle exception culturelle, tout ça tout ça ?), c'est un peu risquer de balancer le bébé avec l'eau du bain : je ne sais pas si tu as vu les premières histoires de Bilal mais, rien ne disait qu'il allait améliorer son dessin de cette façon. Je crains que ce ne soit surtout la prime aux meilleurs vendeurs...
Maintenant, si les gens vont de plus en plus vers les bouquins, parce qu'ils n'ont plus les moyens d'aller à Djerba, la surproduction n'est plus vraiment un problème, il y a de l'offre pour tout le monde ! Finalement, ne serait-ce pas embêtant de circonscrire le medium bd aux passionnés "actuels" de la bd, en en faisant un plaisir d'esthète ? est-ce vraiment rendre service à la bd, en général ? l'offre pléthorique ne gène que les collectionneurs compulsifs, après tout...
La crise serait-elle une chance pour la bd (qui reste encore un medium aussi important que méprisé) ?
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede yodada » 20/03/2009 19:56

M'enfin avec environ 4000 bd qui sortent par an, j'ai bien du mal à me faire une idée sur la qualité ! Je suis sur que je fais l'impasse sur un certain nombre de BD !
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede Croaa » 20/03/2009 20:22

Est-ce si grave que cela de faire l'impasse sur des albums potentiellement de qualité ? Si par ailleurs ceux que tu lis te procurent du plaisir ?
Peu importe non ?
Disons que tu à un budget pour 100 bd par an. Et que tu fais une sélection que sur 2000 titres parce que se sont les seuls que tu as la possibilité de "voir". Ce qui te donne 100 titres que tu estimes valoir le coup sur 2000. Si tu avais la possibilité de savoir que 100 autres titres sont potentiellement bons sur les 2000 bd mais que de toute façon tu n'as pas les moyens d'acheter, est-ce que cela augmenterait ton plaisir de lecture ? A mon avis non, au contraire.
Je pense qu'il est indispensable de se satisfaire de ce que l'on peut s'offrir (si bien entendu on fait l'effort de faire sa sélection) pour vivre heureux. Vivre dans l'envie constante, cela doit rendre malheureux.
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede DIGNUS EST INTRARE » 20/03/2009 20:38

Ce débat sur la surproduction est totalement inutile.
Si surproduction il y a , et bien quel est le problème ? Il y a du très bon, du bon, du moins bon et du mauvais. Et alors ?
Comme dans d'autres arts, c'est au lecteur de faire son opinion et puis les goûts et les couleurs....

Mais le plus important dans l'histoire c'est que ça fait vivre beaucoup de monde. Je trouve que c'est déjà pas mal.
Si la production baisse (choix drastique des éditeurs, abandon ou arrêt de séries), combien d'artistes, de salariés, seront sur le carreau ? Editeurs, libraires, imprimeurs, etc...

S'il y a moins de production, j'aurais peut être moins de plaisir mais est-ce vraiment le plus grave ?
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede zourbi le grec » 20/03/2009 20:52

. jette un oeil à la bedetheque et tu verras que des navets et des trucs mal fagotés il y en a eu à toutes les époques
. des auteurs qui vivent confortablement, il doit y en avoir une centaine, même lorsqu'on frôle les 4.000 sorties annuelles
Ok, il y a des mauvais bd à toutes les époques mais la différence maintenant, est une question d'échelle. Tu trouves des centaines de clones d'heroic fantasy, de mangas, de comics qui n'apportent absolument rien de nouveau. A quoi ça sert de faire la même chose qu'un autre et le plus souvent en moins bien ?

Une centaine de dessinateurs et de scénaristes qui peuvent vivre uniquement de la bd, c'est tout de même pas grand chose :sad:

qui dit que si le nombre de titres baissait significativement, la pression sur les auteurs, notamment en termes de délais de livraison, diminuerait ? il faut bien faire rentrer du cash pour faire tourner la boîte
Il suffit d'augmenter les tirages de bd qui restent, qui vont sûrement se vendre mieux et plus longtemps.

mouais, enfin, avant , les auteurs faisaient leurs armes dans les journaux, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Alors, souhaiter que les moins bons des auteurs fassent autre chose (écrémer quoi... Et puis sur quels critères ? quelle exception culturelle, tout ça tout ça ?), c'est un peu risquer de balancer le bébé avec l'eau du bain : je ne sais pas si tu as vu les premières histoires de Bilal mais, rien ne disait qu'il allait améliorer son dessin de cette façon. Je crains que ce ne soit surtout la prime aux meilleurs vendeurs...
Les journaux n'existent peut être plus parce que les éditeurs préfèrent vendre des bd plus rentables. Les journaux permettaient à Bilal et aux autres, de pouvoir vivre en apprenant le métier et en développant un style personnel. Aujourd'hui ce n'est plus possible et plein de jeunes sont des clones de Blain, de Blutch, de Dupuy & Berbarian, ... Existe-t'il encore un seul éditeur qui fasse le boulot d'un Goscinny lorsqu'il permettait dans Pilote à des jeunes d'acquérir une personnalité ?
La réponse est non et les oeuvres de qualité qui sortent, se font à la rigueur, malgré et contre un marché qui se contrefout de la qualité.

Ce n'est pas être élitiste que de dire que la surproduction asphyxie les oeuvres originales. Il y a de la place pour tous les styles, des plus populaires au plus "sectaires" et l'on trouve des oeuvres originales dans chacune de ces catégories.

Pour résumer, je pense que la bd n'est pas un produit de consommation comme une boîte de petits pois ou un jean, mais un art, certes populaire, avec les exigences inhérentes à la production artistique. En faire un produit de consommation la tue à petit feu :sad:
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede Croaa » 20/03/2009 20:55

Mais le plus important dans l'histoire c'est que ça fait vivre beaucoup de monde. Je trouve que c'est déjà pas mal.
Si la production baisse (choix drastique des éditeurs, abandon ou arrêt de séries), combien d'artistes, de salariés, seront sur le carreau ? Editeurs, libraires, imprimeurs, etc...


Le problème c'est que le volume de vente global ne varie pas beaucoup. Donc, si il y a plus d'albums et donc plus d'acteurs, le revenu moyen diminue. Plus d'auteurs qui vivent moins bien en gros.
Alors qu'est-ce qui est préférable... Je pense que c'est plus aux professionels de répondre. Pour le lecteur, quoi qu'il arrive je pense qu'il y trouvera son compte. En tout cas, c'est mon cas.
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede zourbi le grec » 20/03/2009 21:02

Est-ce si grave que cela de faire l'impasse sur des albums potentiellement de qualité ? Si par ailleurs ceux que tu lis te procurent du plaisir ?
Peu importe non ?
Disons que tu à un budget pour 100 bd par an. Et que tu fais une sélection que sur 2000 titres parce que se sont les seuls que tu as la possibilité de "voir". Ce qui te donne 100 titres que tu estimes valoir le coup sur 2000. Si tu avais la possibilité de savoir que 100 autres titres sont potentiellement bons sur les 2000 bd mais que de toute façon tu n'as pas les moyens d'acheter, est-ce que cela augmenterait ton plaisir de lecture ? A mon avis non, au contraire.
Je pense qu'il est indispensable de se satisfaire de ce que l'on peut s'offrir (si bien entendu on fait l'effort de faire sa sélection) pour vivre heureux. Vivre dans l'envie constante, cela doit rendre malheureux.
Donc si je suis bien ton raisonnement, s'il n'y avait que des merdes, je devrais m'en contenter sous peine de frustration ? Moi, je pense que nous méritons tous d'accéder à ce qui se fait de mieux et correspond le mieux à nos gouts. Si cela existe, ce serait bête de s'en priver, non ?
A mon avis, la frustration est, au contraire, engendrée par une consommation frénétique liée à la surproduction, alors que nous pouvons tout à fait nous contenter de moins de bd mais de meilleure qualité.
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede DIGNUS EST INTRARE » 20/03/2009 21:04


Le problème c'est que le volume de vente global ne varie pas beaucoup. Donc, si il y a plus d'albums et donc plus d'acteurs, le revenu moyen diminue. Plus d'auteurs qui vivent moins bien en gros.
Alors qu'est-ce qui est préférable... Je pense que c'est plus aux professionels de répondre. Pour le lecteur, quoi qu'il arrive je pense qu'il y trouvera son compte. En tout cas, c'est mon cas.


Je ne sais si tu auras une réponse claire des professionnels.
Et ta théorie des vases communiquants, je m'en méfie comme de la peste.
Moins d'artistes, plus de gains par artistes pour un taux de ventes.
Plus d'artistes, moins de gains par artistes pour le même taux de ventes.
Tu sais, je bosse dans une boîte où chaque année, nous augmentons nos ventes, et ce n'est pas pour autant que mon salaire augmente. Bizarre non ?
Pourtant ce sont toujours les mêmes acteurs sur la marché.
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede zourbi le grec » 20/03/2009 21:13

Tu sais, je bosse dans une boîte où chaque année, nous augmentons nos ventes, et ce n'est pas pour autant que mon salaire augmente. Bizarre non ?
Pourtant ce sont toujours les mêmes acteurs sur la marché.
Ca c'est uniquement parce qu'il n'y pas de redistribution équitable de profits mais je t'assure que l'argent va quelque part :wink:
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede DIGNUS EST INTRARE » 20/03/2009 21:16

Ca c'est uniquement parce qu'il n'y pas de redistribution équitable de profits mais je t'assure que l'argent va quelque part :wink:

sans déconner !!!! :mrgreen:

Et tu sais où ?

Sinon, redistribution équitable, c'est un terme utilisé ça ? Ca me fait penser au commerce équitable.
Une belle foutaise de plus.

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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede zourbi le grec » 20/03/2009 21:25

Sinon, redistribution équitable, c'est un terme utilisé ça ? Ca me fait penser au commerce équitable.
Une belle foutaise de plus.

Tous dans la rue....
Rien de révolutionnaire la dedans. Même le patron paternaliste à l'ancienne le plus obtus savait qu'il devait donner un petit peu à ses salariés pour qu'il puisse prospérer alors que les actionnaires aveugles et avides d'aujourd'hui, ont bêtement scié la branche sur laquelle ils étaient grassement assis :wink:
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede DIGNUS EST INTRARE » 20/03/2009 21:41

Rien de révolutionnaire la dedans. Même le patron paternaliste à l'ancienne le plus obtus savait qu'il devait donner un petit peu à ses salariés pour qu'il puisse prospérer alors que les actionnaires aveugles et avides d'aujourd'hui, ont bêtement scié la branche sur laquelle ils étaient grassement assis :wink:


:fant2: "donner un peu à ses salariés", tu appelles ça une donne équitable ? Ca ressemble plutôt à "je donne le minimum syndical pour qu'ils ne gueulent pas et ne se révoltent pas. :mrgreen:

Un partage équitale aurait été : "je partage mes bénéfices équitablement avec tous mes salariés." :wink:
Comme quoi, entre le patron paternaliste à l'ancienne et ceux de maintenant, il n'y a pas une différence si importante. A si une, les nouveaux ne se cachent même plus. D'où l'indignation générale.
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede matrimiel » 20/03/2009 23:45

Quand on voit qu'en cette période de crise le seul poste de dépense qui a augmenté chez les ménages est celui des vacances on peut se demander quel est l'ordre des priorités. ;)

En tout cas ça corroborerai la recherche de l'évasion dans d'autres plaisirs plsu visuels comme la BD.
Pour se défouler dans des combats de brutes ou de stratégie ! :)

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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede Croaa » 20/03/2009 23:50

Donc si je suis bien ton raisonnement, s'il n'y avait que des merdes, je devrais m'en contenter sous peine de frustration ? Moi, je pense que nous méritons tous d'accéder à ce qui se fait de mieux et correspond le mieux à nos gouts. Si cela existe, ce serait bête de s'en priver, non ?
A mon avis, la frustration est, au contraire, engendrée par une consommation frénétique liée à la surproduction, alors que nous pouvons tout à fait nous contenter de moins de bd mais de meilleure qualité.


Tu prends une position extrème qui n'existe pas. Qu'il y ait 1000 ou 4000 sorties BD, tu sais très bien qu'il y aura toujours au moins 100 à 200 albums de qualité. Après combien y aura-t-il de chef d'oeuvre ? Ca c'est une autre histoire et je suis d'accord pour dire que le nombre de sortie ne fait rien à l'affaire.
Perso je ne suis pas frustrée par la frénésie de consommation liée à la surproduction.Tout simplement parce que je n'ai pas de frénésie de consommation. Depuis 2003, période à laquelle j'ai atteint mon niveau de vie actuel et donc mon potentiel d'achat le plus élevé depuis que j'achète des bd (soit plus de 25 ans) le nombre de bd acheté chaque année n'a presque pas varié alors que la production a du presque doublé. Et si je fais une analyse rapide en terme de qualité et de plaisir de lecture, je pense que chaque année est à peu près au même niveau.
Celui ou celle qui sont sujet à une frénésie de consommation ne sont à mon avis pas déçu par la qualité mais plus insatisfait de ne pouvoir tout acheter. Cela fait longtemps que j'ai dépassé ce stade, je sais simplement vivre à mon niveau. J'ai bien conscience que je ne roulerai jamais dans une Maseratti et je ne suis pas plus malheureux quand je monte dans mon monospace milieu de gamme de + de 9 ans.
Après, chacun se fait du mal avec ce qu'il veut.




Tu sais, je bosse dans une boîte où chaque année, nous augmentons nos ventes, et ce n'est pas pour autant que mon salaire augmente. Bizarre non ?
Pourtant ce sont toujours les mêmes acteurs sur la marché.

Le problème c'est que tu confonds augmentation des ventes avec augmentation d'acteurs du secteurs.
De même tu ne peux comparer un salarié à un auteur. Un auteur est rémunéré par un pourcentage sur les ventes (le plus souvent et lorsque les avances sur droit sont remboursées par un niveau de ventes suffisant), un salarié (sauf lorsqu'il est intéressé au chiffre d'affaire dans une fonction commerciale par exemple) n'est pas rémunéré par un pourcentage.
L'exemple n'est donc pas le bon.

Je pars du principe que le nombre de vente global du secteur de la bd reste constant ou en tout cas n'augmente pas en proportion du nombre de sorties. ET là je pense que je ne me trompe pas.
Sur une base de 100 albums vendus, c'est mathématique, si il y a 10 sortie ou 20, le nombre d'unités vendues en moyenne par albums n'est pas le même. Donc le % redistribué aux auteurs ne peut pas être le même.
Après, comme je le disais, est-ce qu'il vaut mieux plus d'auteurs publiés pour que plus aient leur chance ou moins d'auteurs publiés avec plus de probabilité de tirer leur épingle du jeu, je n'ai pas la réponse.
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede DIGNUS EST INTRARE » 21/03/2009 09:41

[/quote]

Le problème c'est que tu confonds augmentation des ventes avec augmentation d'acteurs du secteurs.
De même tu ne peux comparer un salarié à un auteur. Un auteur est rémunéré par un pourcentage sur les ventes (le plus souvent et lorsque les avances sur droit sont remboursées par un niveau de ventes suffisant), un salarié (sauf lorsqu'il est intéressé au chiffre d'affaire dans une fonction commerciale par exemple) n'est pas rémunéré par un pourcentage.
L'exemple n'est donc pas le bon.

Je pars du principe que le nombre de vente global du secteur de la bd reste constant ou en tout cas n'augmente pas en proportion du nombre de sorties. ET là je pense que je ne me trompe pas.
Sur une base de 100 albums vendus, c'est mathématique, si il y a 10 sortie ou 20, le nombre d'unités vendues en moyenne par albums n'est pas le même. Donc le % redistribué aux auteurs ne peut pas être le même.
Après, comme je le disais, est-ce qu'il vaut mieux plus d'auteurs publiés pour que plus aient leur chance ou moins d'auteurs publiés avec plus de probabilité de tirer leur épingle du jeu, je n'ai pas la réponse.


Aucune confusion, c'était juste pour mettre en exergue ce fameux pourcentage redistribué aux auteurs.
Comment est-il calculé ? Est-il fixe ? Est-ce à la gueule du client ?
Parce que le problème pour un auteur n'est pas de se focaliser sur le nombre global de ventes mais d'avoir un pourcentage décent par album. Le facteur multiplicateur est très important, un peu comme la valeur d'une action.
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Re: les conséquences de la crise financière sur celle de la bd

Messagede nirfosca » 21/03/2009 09:45

Tu sais, je bosse dans une boîte où chaque année, nous augmentons nos ventes, et ce n'est pas pour autant que mon salaire augmente. Bizarre non ?



Je ne connais pas ta boite donc je peux me tromper, mais attention à ne pas faire l'amalgame entre hausse constante des ventes/CA/benefices.

Dans la boite pour laquelle je travaille, au fil des années on produit et vend toujours plus que l'année précédente. Mon directeur commercial m'informait vendredi que ce mois de mars est en bonne voie pour atteindre un record depuis les 30 ans d'existence de cette société.

On vend toujours plus certe, mais de plus en plus d'entrée de gamme, le genre de produit ou on bouffe notre marge dans le transport, donc bon...

une augmentation des ventes ne veux pas dire grand chose sans analyse des chiffres.
Hergé a écrit:Merci pour tout nirfosca.
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