Il te faut remédier à cela, alors, sans trop tarder (ne serait-ce que pour ne pas faire trop languir samus84 qui attend ton avis...)
Si je n'ai pas mis ce
Dalton City dans mon top 5, il n'en constitue pas moins un excellent album. C'est le premier LL à paraître dans Pilote, le cow-boy y débarquait du coup en fanfare, accompagné des quatre desperados les plus populaires de la BD FB de l'époque. Il s'agit d'un moment où le tandem Goscinny / Morris était incapable de livrer une véritable mauvaise copie, un album inférieur à 14 ou 15/20.
Au dessin, Morris se montre très à l'aise, il déploie toute sa science, des perspectives, des cadrages, du noir et blanc, il utilise des trames à bon escient, etc...
Le thème (récurrent dans la littérature noire et au cinéma, western et film noir) est en effet celui de Sodome et Gomorrhe dans la Bible, de
Red Harvest (La moisson rouge) de Dashiell Hammett. Une ville corrompue (qu'elle soit créée par des gangs ou qu'ils se l'accaparent) où les bandits règnent en maîtres, où les activités illicites et tous les vices prospèrent et où les gens honnêtes ont peu de chances de faire de vieux os.
Les codes de valeurs y sont donc inversés par rapport à ceux qu'on estime devoir régir la vie sociale. Goscinny se régale à concocter des situations confinant souvent à l'absurde et à multiplier des gags, en gros à nous faire rire là où, normalement, le chaos décrit devrait nous inspirer crainte et dégoût.
D'autant qu'il y a de jolies danseuses, dans le lieu de perdition qui sert de siège aux affreux qui règnent sur la cité... C'est un endroit où le bourgeois est tenté de venir s'encanailler...
![[:flocon:2]](./images/smilies/flocon2.gif "Bravo")
