TOMY35 a écrit:J'avais hâte de lire enfin le tome 3, j'avais été emballé par les deux premiers tomes !! Une série vraiment prometteuse, j'ai donc salivé en ouvrant le tome 3 ! Après lecteur mon sentiment est très mitigé, l'histoire est moins haletante que sur les précédents tomes, je trouve que les nombreux problèmes évoqués précédemment trouvent des solutions trop faciles et souvent réglés par une grosse
, les combats à mon goûts ne durent pas assez longtemps (une case ou deux ), souvent réglés comme suit - désignation des adversaires - une charge simultanée - mort ou fin de combat -
Le Rouennais
tellement prometteur, se fait bousiller comme une merde, le combat avec Tristan est bouclé en un rien de temps
J'ai trouvé le dessin un gros grand en dessous des deux premiers, surtout en fin d'album , la qualité étant selon cetaines pages très variable , attention Messieurs les auteurs j'ai tout de même passé un très bon moment , mais je reste sur ma faim !
Vous pourrez comptez sur moi pour la suite mais attention à la facilité
Lorsque j'avais lu ce post, j'avais décidé de ne pas y répondre, jugeant que c'était surtout une maladresse assez commune sur les forums et préférant ne prendre en compte que l'aspect positif du propos. De plus, écrire des albums, c'est aussi se plier à cette petite règle du jeu.
Je pouvais largement critiquer la critique, expliquer que c'était plutôt le lecteur qui n'avait pas vu plus loin que le bout de son nez... mais à quoi bon ?
Puis, mon compère est rentré de dédicaces et j'ai vu sa réponse. Et je sais que quand il répond de cette manière, c'est qu'il y a un truc qui le chiffone. Qui le gratte vicieusement dans le dos, de manière inaccessible.
Je sais ce que c'est. Et je n'aime pas ça. Et puis c'est mon pote. Donc touche pas à mon pote, tout ça tout ça...
En fait, l'ensemble aurait pu être pris avec du recul et un peu d'esprit d'analyse en se disant, où TOMY35 a-t-il raison ? Où s'arrête son interpétration et la vraie critique ?... s'il n'y avait pas eu cette dernière phrase : "mais attention à la facilité" avec le petit smiley qui dit "attention, là, je vous ai vu" avec une indulgence presque paternelle.
Et ça... bah, ça passe pas.
Mais alors pas du tout.
Pas quand on écrit/dessine un bouquin avec ses tripes. Pas quand on se met la rate au court bouillon pour être le plus efficace possible, pas quand on dessine deux albums dans l'année pour être dans les temps, pour éviter à nos lecteurs d'attendre trop longtemps sans pour autant galvauder une série qui nous tient à coeur. Une série qui nous pousse à rajouter de la double-planche à la truelle, parce qu'on ne se refuse rien, mais alors rien...
Je laisserais Ronan se défendre tout seul sur le dessin, mais il a commencé à le faire sur le scénar, donc je vais clarifier certains éléments. Je vais faire tout en spoiler, histoire de ne gâcher le plaisir pour personne.
Il m'a déjà était fait le reproche de la boucherie. J'y ai déjà répondu en expliquant qu'il fallait bien trouver un dénouement à toutes ces histoires et que, au vu du décor, elles pouvaient difficilement se résoudre autrement. Cependant, ce ne sont pas pour moi des solutions faciles. En réalité, mis à part lors de l'attaque du Bordel, que le Rouennais n'espère pourtant en aucun cas gagné, puisqu'il est juste là pour tester les défenses du Triste Sire, toutes les autres sont déjà joués d'avance. L'attaque du conseil est une boucherie... parce que le conseil a choisi le mauvais maître dès le début. En souhaitant se débarasser du Triste Sire, ils ont mit en branle leur future disparition. Les jeux étaient faits d'avance.
De même pour le grand Coësre. Sa paranoïa a finalement creuser sa tombe. En tuant une énième garde, il fait basculer les dernières dans le camps adverses (ce que symbolise Chimra en fait.)
Ce tome 3 est plutôt l'album du destin... où chacun est jugé sur ses actes. Un jugement implacable auxquel bien peu échappent.
La plupart des combats sont vite expédiés, tout simplement parce que nous les traitons aussi à la manière d'un western. Un déchaînement rapide de violence. Une mêlée dure rarement des heures, surtout dans ses bas-fonds où les hommes sont surtout des adeptes du guet-apens. Nous ne sommes pas sur un champ de bataille, mais dans les rues (en cela, le siège du bordel est une exception, voulu par le Rouennais).
De même, mis à part les tristes pertes qu'ils infligent (le Hiboux notamment) ils n'ont que peu d'enjeux en réalité. Les alliances qui les ont précédé ont souvent réglé le problème en amont. Trop sûr de lui, le Rouennais en a oublié où il se trouvait, dans un monde de traîtrise et de coups fourrés, il s'avance, sûr que tout le monde le craint, alors qu'il est déjà trahi.
Sa mort, comme Ronan l'explique, met en images ceci. Alors qu'il domine nettement le Triste Sire en combat singulier (ce qui est normal, c'est un professionnel de la guerre), il est tué dans le dos par Michel. Encore une fois, il jouait selon des règles qui n'ont pas cours.
La disparition d'Ascelin est symptomatique d'ailleurs de cet état de fait. Après l'avoir utilisé pour faire de la politique, le Rouennais se désintéresse de sa mort, puisque selon lui, il en a plus besoin. Il va désormais régler le problème à sa manière, celle d'un soldat.
C'est ce qui le tue. Et c'était déjà souligné dans le tome 2, mais aussi à nouveau au début du tome 3... voulu et anticipé.
Enfin, l'une des plus grosses affaires du tome 3, celle de Glaber et Renaud, est réglé "temporairement", et ce, sans verser une goutte de sang, mais en profitant des humeurs du Roi... donc pas de boucherie, mais bien de la fourberie...
Donc je finirais ainsi, merci pour la critique, mais la prochaine fois, prenez le temps de l'écrire correctement et d'analyser un poil ce que vous dites et de l'argumenter. Attention à la facilité