silverfab a écrit:Franchement, plus je découvre plus j'apprécie la série. Bon, un peu déçu de savoir que je n'en n'ai plus qu'un a lire, et qu'il semblerait que ce soit bel et bien le dernier avant un moment du moins, mais ce 4° tome, surtout dans toute la partie "chasse" sur la montagne est, une fois de plus, de haute volée (oui, je sais...).
Un bon petit score old school flippant histoire de parfaire l'ambiance déjà bien stressante, et on atteint encore une fois les sommets (bon, ok, j'arrête)
A écouter par là:
http://bobd.over-blog.com/article-verticale-limite-117159963.html
chris24 a écrit:J'avais depuis très longtemps mis cette série dans ma wishlist et j'ai acquis les 5 tomes récemment.
Grosse déception à la lecture.
J'ai du mal à comprendre l'engouement de cette série.
C'est très froid, très distant... Certains épisodes sont mieux que d'autres mais globalement j'ai lu ça sans grande implication, la faute revenant principalement à ce marquis qui est aussi expressif qu'un balai la plupart du temps.
Je remets en vente la série complète état NEUF en EO, si amateur il y a --> mp.
Relecture des trois premiers tomes à l'occasion de la sortie du somptueux "La bête". Bon, il s'agit ici de l'édition n&b qui regroupe les trois premiers volumes, l'édition du snob donc.
Le marquis d'Anaon n'est pas un marquis, c'est un jeune bourgeois qui n'achevera pas ses études de médecine en décidant d'apprendre davantage aux côtés des "gens de peu".
Ce titre lde marquis des "âmes défuntes" lui sera attribué après son séjour sur l'île de Brac, thêatre de ses premières aventures. Un album qui d'emblée pose l'identité de cette série : on y voit mélés des dialogues justes et précis et un sens profond de la mise en scène macabre, une sorte de chappe opressante qui s'abat sur les protagonistes de l'histoire. Le n&b accentue cet effet, l'écume immaculée contrebalance le noir profond de la mer tourmentée. C'est franchement magnifique quoique initialement destiné à la colorisation. N'empêche que le talent de Bonhomme s'exprime à la perfection, sa science du découpage n'en ressort que plus.
"L'île de Brac" est très noir, le jeune Jean-Baptiste Poulain y prend l'habitude de se faire tabasser à chacune de ses aventures. Vehlmann déploie patiemment l'irréalité des situations auxquelles sera confronté le jeune marquis, il prend le temps de son apprentissage, aussi avançons-nous au rythme d'un jeune adulte qui prend pour la toute première fois la réalité de la vie au travers du visage.
"La vierge noire" intervient quelques temps après que Jean-Baptiste ait quitté l'île de Brac. On le retrouve en auvergne et intéressé par les crimes monstrueux de deux jeunes filles.
Plus racoleur que l'album précédant, "la vierge noire" n'en demeure pas moins une fois encore un petit bijou de précision narrative. On y résoud une énigme sans se presser, sans négligence.
"La providence" voit le marquis s'embarquer en compagnie d'une comtesse sur un vaisseau à destination de l'Espagne. Ici jean-Baptiste nous est présenté comme une jeune personne accomplie, fiere de ses antécédents glorieux. Il porte sur lui la marque de la sorcellerie mais n'en a cure, il en joue même. La rencontre d'un bateau fontôme va intervenir et contrarier son destin.
Toujours aussi maîtrisé par la pair Vehlmann Bonhomme, "La providence" marque un changement de cap pour leur héros, de victime il devient acteur. Mais à son grand damn il en paiera le prix.
Pour moi cette série apparait comme l'une des plus prometteuses actuellement, l'Aventure comme genre adulte (copyright l'ange glin glin) y est magnifiquement servie par le talent du duo d'auteurs. Sombrement magnifique.
Ben si avec cet album, Vehlmann n'est pas reconnu comme un scénariste énorme, c'est à n'y rien comprendre. "La bête", quatrième opus du Marquis d'Anaon est tout simplement une immense réussite. D'abord parce que le sujet de la grosse bêbête qui terorise sans vergogne est usé jusqu'à la corde, ensuite parce que l'amitié qui remonte à l'enfance entre les deux héros n'est pas loin d'être dans le top aussi, et finalement parce que cette traque magnifique sous forme de rédemption apparait comme l'un des albums les plus aboutis de la paire Bonhomme Vehlmann. Le ton y est noir et glacial, les dialogues justes, l'attitude des soldats parfaitement jouée, la plume de Bonhomme glisse parfaitement sur les visages burinés par le froid, et enfin sur ces deux hommes qui vont poursuivre leur grosse bestiole jusqu'à l'épuisement.
Merde, ça faisait un bail qu'un album au format classique ne m'avait pas scotché de la sorte. Sans doute la pluie battante qui cognait les vitres tout à l'heure est à faire peser dans la balance mais c'est un coup de coeur pour ma pomme.
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