ForceRose a écrit:FPeeters a écrit:Aucune référence à Angel Face. Jamais lu Blueberry à part le diptyque de l'allemand perdu. Mon éditeur m'a dit qu'on allait peut-être me parler d'Angel Face pour ce personnage, et il a fallu qu'il m'explique qui il était. Ok, bien vu, j'ai un éditeur compétent. Mais ce personnage est décrit comme une sorte de vampire zombiesque dans le scénario, donc je l'ai de suite imaginé comme un croisement entre Henri Fonda pour sa façon de bouger et Nikki Lauda après l'accident. Voilà c'est aussi simple que ça.
Et pour les formes spectrales, je n'ai effectivement jamais caché l'importance quasi paternelle qu'a eu le travail de Moebius (et non Gir) dans ma jeunesse, mais en l'occurence, je suis parti des photos spirites du 19em, ou les faux ectoplasmes qui jaillissaient des orifices des gens étaient en tissu ou en gaze froissé. Ces formes ressemblent davantage aux photos d'époque qu'à Moebius je trouve. Même si le cousinage est indéniable.
vous avez bien raison, Blueberry c'est désuet, rien à voir avec la modernité de votre western (les 30 ou 40 ans de décalage aidant un peu)
Oui, ho, c'est un peu facile. Déjà niveau densité de récit, il faudrait 5 albums de Peeters pour faire un Charlier. M'enfin bon, c'est le cas de 99% des auteurs, passons.
Angel Face est le plus Moebiusien des Blueberry. On est en 75, dans la période Arzach - Garage hermétique et Moebius est à son sommet (un des sommets
) et son style suinte dans les planches d'Angel Face. La technique aussi est très moebiusienne puisque c'est le seul album de Blueberry dont les planches sont réalisées d'un seul tenant, comme le sont les planches de Moebius à cette époque, et non en demi-planches A et B comme celles de Gir. En plus le trait majoritairement fait à la plume et non au pinceau, la conjonction de ces deux détails l'obligeant à un rendu plus nerveux, plus griffé. Quand à la mise en scène je vous laisse juger.
Les pieds bordel, regardez les pieds !
ou encore :
