Olaf Le Bou a écrit:lectures du ouiquenne :
Un putain de chef d'oeuvre !
Un poivrot frustre et solitaire se retrouve soudain avec les paumes ensanglantées, tel un saint atteint de stigmates. Il fuira ce qui est à la fois une malédiction et une bénédiction, trouvera brièvement le repos, puis sombrera derechef, jusqu'à la rédemption finale. Le trait de Mattotti est bouleversant de sensibilité et d'expressivité, l'histoire est poignante comme rarement, les personnages incarnés, denses, touchants. Même le semblant de religiosité mystique qui imprègne la fin de l'album ne m'a pas géné tant c'est fait avec force et maestria.
Je dois te dire un grand merci pour ce conseil/ce partage…et en même temps, merde
C’est par curiosité suite à ce post, que j’ai demandé à mon dealer s’il avait ce livre pour voir de quoi il s’agissait (je ne connaissais absolument pas cette auteur). Il m’a proposé de le commander sans obligation d’achat. Une fois en main, mon septicisme –du au style du dessin et au prix 29.-EUR- a d’abord pris le dessus; puis dans un deuxième temps, je me suis dit que j’avais eu la même reaction avec «Das Feuer» (Pinelli/Pécherot) que j’avais finalement beaucoup aimé. Je me suis donc jeté à l’eau…et bien m’en a pris.
C’est exactement comme tu l’as très justement décrit. Un petit bijou. Même si l’histoire correspond à ton résumé, je trouve que les 2-3 dernières phrases sont pour moi quand même une porte ouverte sur une seconde interpretation. Elles m’ont un peu fait penser à « l’Histoire de Pi». C’est d’ailleur apparament intentionnel et voulu de la part des auteurs. Ils en parlent dans la reedition de Casterman. L’introduction et commentaires des auteurs -notamment sur le fait qu’il existe une adaptation en film (espagnol) de l’ouvrage-, est un plus de la dite reedition.
Et le merde est car maintenant que j’ai vu dans la BEL tout ce qu’a fait Mattotti, c’est un post qui va encore me coûter un bras
Un petit conseil pour le prochain album –en couleur- de cette auteur ??