de Erik Arnoux » 03/11/2020 09:45
Merci de ton argumentation. Mais non, chris, aucune assurance, parce que les tarifs sont tout à fait aléatoires et parfois forfaitaires, avec des montants frisant le foutage de gueule. Ramené au temps de travail, c'est dérisoire, loin du smic et pas du tout mathématique, comme souvent dans les raisonnements que je lis. Parce qu'on fait de l'art, de la création, et pas un job dont on peut se défaire mentalement à peine sorti du bureau
De plus un album fini, rien ne dit que tu embrayeras immédiatement sur autre chose de suite et tu peux avoir pas mal de temps sans rien, et donc sans être payé de quoique ce soit, avant de resigner, si tu as la chance qu'un éditeur soit ok pour te prendre une suite ou accepter un projet....
Je précise au passage que je ne me plains de rien, c'est comme ça, j'ai choisi cette indépendance sciemment il y a plus de 40 ans et je ne peux m'en prendre quà moi même si ça ne va pas comme je veux... C'est aussi pour ça que je me fous de ces histoires de syndicat, d'union révolutionnaire ou d'agitation stérile à Angoulême, ça fait des lustres que je sais qu'au final, ce sera chacun pour soi. J'explique juste comment c'était, parce que je l'ai vécu et comment c'est désormais, parce que je le vis.
Je ne vais pas rentrer dans les détails de tes théories sur la rentabilité, les ventes, tout ça, précisément parce que ce sont juste... des théories, loin des réalités. Les droits dans les faits, très peu en touchent désormais. On essaye du coup d'avoir le meilleur prix de départ possible. Evidemment lié au marché, aux ventes, à tes succès ou à tes flops, à l'espoir que tu penses mettre dans ton travail et au financement que l'éditeur mettra pour promouvoir, s'il y croit ou bien si tu es juste un maillon du catalogue destiné à faire de la masse, sans qu'on se soucie de ta rentabilité ou pas.
Ah, quand au simple calcul de toucher une somme en acquit, puis ensuite le produit des ventes à partir du premier tome vendu, c'est facile de compter le manque à gagner quand ça se transforme en une avance remboursable, et non ce n'était pas lié aux ventes. Ceci dit il est juste de constater aussi que le marché s'est effondré...
Mais on est loin de Ramirez, sorry...