Accident de travail : Panoramix chute méchamment d'un chêne tandis qu'il cueille le gui, sans avoir suivi les procédures de sécurité. Grosse frayeur dans le village. Astérix prend conscience du temps qui passe et d'une certaine fragilité du druide, qui ne sera pas toujours là. Avec le plus de psychologie possible il fait comprendre à son vieil ami, qui ne manque pas de commencer par se vexer, qu'il serait sans doute temps, par précaution hein, juste au cas où... de verser son secret le plus cher dans une oreille de druide. Panoramix finit par se ranger à son avis et accueille donc un jeune stagiaire (environ 50 ans, gag) d'un village voisin, le druide Appeldunfix, plutôt spécialisé dans les connaissances de guérisseur, pour lui transmettre son savoir.
Par ailleurs, dans le village d'où vient Appeldunfix, un leader d'un genre nouveau se révèle : Tirbalistix, qui grâce à divers dons crée un parti et lève une milice, manigance pour renverser le vieux chef débonnaire Aheurfix. Grâce à son argent, sa milice, et de basses manœuvres démagogiques, il parvient à son but.
Son stage fini Appeldunfix rentre dans son village et ne peut que constater le changement : un ordre nouveau règne, avec pour mot d'ordre : "La Gaule aux Gaulois". Tirbalistix comprenant rapidement que le druide possède à présent le secret de la potion magique, l'emprisonne et le menace afin qu'il en fabrique pour sa milice. Appeldunfix est obligé de s'exécuter et fabrique de grandes quantités de potion. Mais, buvant lui-même de la potion il parvient à s'enfuir pour rejoindre le village d'Astérix.
Tirbalistix monte en puissance, il veut "rendre la Gaule grande à nouveau", refouler les étrangers "barbares" qui ont envahi le sol gaulois (les Romains...) hors des frontières, il s'auto-proclame "le Nouveau Vercingétorix" et, galvanisant ses troupes à coup de sesterces et de potion, décide d'un premier coup d'éclat : libérer un village "ami" pressé et assiégé depuis longtemps, en prenant le fort de Petibonum et en l'occupant glorieusement. Il envoie un messager annoncer à Abraracourcix la bonne nouvelle : la libération de la Gaule a commencé ! Et si Abraracourcix comprend bien la situation il lui est recommandé de rejoindre la glorieuse armée libératrice.
Les Romains sont défaits et les légionnaires se retrouvent "réfugiés" dans les autres camps (réactions plus ou moins réjouies des camps de légionnaires envahis d'autres légionnaires, "quand même on est plus chez soi...") tandis que Pannedaccus, le centurion de Petibonum, se voit réduit à aller demander de l'aide à Abraracourcix, parce que là quand même c'est plus du jeu, ("on était là tranquille entre vous et nous, de vieilles connaissances quoi..." - gag).
Astérix, escorté d'Obélix, a pour mission d'expliquer à Tirbalistix qu'Abraracourcix n'a pas besoin d'être libéré, qu'il est encore libre de se libérer quand il l'entend et que chacun se mêle de ses affaires non mais. Obélix est tout content à l'idée de se battre contre des adversaires remplis de potion, d'autant qu'ils sont gaulois et que dans sa collection il a très peu de casques gaulois alors qu'il a des tas de casques romains en doublon. Astérix lui explique qu'il n'est pas question de se battre entre Gaulois. Arrivés à Petibonum (rebaptisé pour la circonstance "Gergovie II") Astérix se voit traité avec la plus grande condescendance ("un tel nabot est-il vraiment un gaulois de souche ?"), tandis qu'Obélix est bien déçu en voyant des tas de casques gaulois variés. A la fin Astérix, trop énervé, cogne le garde du corps personnel de Tirbalistix qui tentait de le refouler manu militari. Etonnement d'Obélix qui se demande, ramassant le casque du sbire, si du coup c'est bien le casque d'un Gaulois.
Retour au village, Astérix est furieux et Obélix très déçu puisqu'il ne peut même pas taper sur le Romain Panndaccus, lequel est hôte du village.
La situation est complexe. Conseil du village, avec Appeldunfix et Pannedaccus en consultants externes. Panoramix se demande comment arrêter Tirbalistix : Aider Pannedaccus c'est pactiser avec l'ennemi, mais Tirbalistix est-il encore un personnage fréquentable ? Faut-il attendre l'épuisement des réserves de potion de Tirbalistix avec les risques de débordements (gag) que cela comporte ? Faut-il se battre, d'égal à égal, contre d'autres Gaulois gavés de potion ?
Astérix comprend que finalement la potion n'aura qu'un temps tandis que le vrai problème est l'argent, le nerf de la guerre depuis La Plus Haute Antiquité. Si Tirbalistix parvient à asseoir son pouvoir sur un assez vaste territoire et à fédérer par des moyens plus ou moins honnêtes les villages alentour il va devenir incontrôlable. Il part dont enquêter et suit discrètement Tirbalistix pour voir d'où proviennent ses fonds...
A sa grande surprise il surprend une réunion secrète entre Tirbalistix et... Brutus ! Brutus qui finance secrètement toute l'opération. Astérix se rend compte que les deux comploteurs se préparent carrément à déclencher une deuxième guerre des Gaules, dans l'unique but d'assoir leur pouvoir, celui du "nouveau Vercingétorix" sur la Gaule, mais aussi celui de Brutus sur Rome, car pour lui toute cette opération vise uniquement à affaiblir et renverser César !
Tirbalistix est démasqué, ses troupes trahies le bannissent, lui le traitre, lui qui a pactisé avec un Romain, un de ces Romains qu'il semblait tant haïr en apparence, dont il disait qu'ils étaient l'ennemi final et définitif. Retour en grâce d'Aheurfix qui ramène la paix dans son village.
Pannedaccus réintègre son camp avec ses troupes.
Appeldunfix décide, pour éviter tout risque de récupération de ce savoir si dangereux pour la paix, de partir à la découverte du monde. Partager son savoir médicinal et récolter les connaissances des autres peuples pour le plus grand bien de tous les hommes.
Banquet final. Obélix est tout de même bien déçu de n'avoir pas eu beaucoup de bagarres dans cette aventure. Mais bon dès que c'est politique c'est trop compliqué tu comprends Astérix...