Toi tu es passé à Cavaillon pas loin de l'étoile...
Bon, je vous fais un topo, parce que je lis des trucs erronés.
Le BOBO, le vrai, c'est le bourgeois bohème à la base. Il se la joue décontracté, mais a les moyens de se le permettre.
Il s'encanaille avec la populace que nous sommes, est plutôt lettré et souvent sympathique. Il entretient une allure relax mais est propre sur lui. S'il a un vélo, il sera plutôt de belle qualité mais de style rétro. Il aime les épiceries fines, le bio un peu, mais peut vous recevoir au foie gras et truffes. Il arborera souvent un vrai panama sur la tête, et madame portera une paire de jean's moulants, un petit chemisier blanc judicieusement et légèrement déboutonné, juste assez pour apercevoir un soutif élégant. Tout ça de bonne qualité, sans gros logo tape à l'oeil visible, ça c'est pour les ploucs à qui on a fait croire que Guess c'est du luxe ou de la haute-couture, et qui se saignent pour en arborer.
Viennent ensuite les BABOS, c'est une espèce en pleine explosion démographique. Eux voudraient qu'on les confonde avec les premiers, mais ce sont le plus souvent des cloches. Ils ont toujours un livre bien visible sur eux, non-pas par passion littéraire, mais que c'est (croient-ils) valorisant pour eux. Du Sartre avec un titre bien pompeux, comme
l'existentialisme est un humanisme, fait très bien l'affaire. Même s'ils se sont arrêtés à la page 3. Les plus courageux sont allés piocher un résumé sur le net, parce que l'on ne sait jamais, ils pourraient être questionnés. Ils sont la plupart cradingues et radins avec un ersatz d'alibi écologique, ont un vélo pourri déniché à Emmaüs ou gratté à une connaissance. Là l'alibi c'est un prétendu goût pour le "vintage".
Ce sont la plupart du temps des grosses feignasses, adorant parasiter les milieux associatifs et pseudo-artistiques subventionnés bien sûr. Amoureux de l'art mais n'en n'achetant jamais, très présents dans les vernissages s'il y a de quoi boire et bouffer à l'oeil néanmoins. De gros égoïstes prêchant les belles valeurs gauchos mais ne pensant en fait qu'à leur gueule. Même si comme je l'ai déjà mentionné, ce sont les premiers à brandir un panneau Je suis Charlie, à condition qu'ils soient au premier rang sur la photo. Ah j'oubliais, ce sont ces branleurs qui le plus souvent prétendent t'expliquer pour qui il faut voter. Et adeptes du laisser-faire pour les gosses, tant pis s'ils cassent les couilles à tout le monde.
La prochaine fois je vous fais un topo sur les bons riches et les mauvais riches...