Encore un exemple du néologisme à tout prix et du devoir de mémoire qu'on se doit de faire à l'heure où la France, notre Mère Patrie, vit ses jours les plus sombres depuis bien longtemps.
Depuis un temps où le pain au chocolat, le petit pain, n'existait pas encore, et encore moins ce vocable de sudiste pré-bobo, "chocolatine", digne d'une ovomaltine de seconde zone.
Sachez françaises et français que le pain au chocolat a une histoire, une histoire dont le nom même suffit à rappeler cette époque, où, à la sortie d'une guerre honteuse, celle de la pire ignominie, notre pays se relevait lentement et difficilement des cendres d'une occupation contre laquelle seule les justes surent se révolter, résister pour libérer notre terre du joug nazi.
En ces temps de disettes, point de pâte feuilletée, point d'étals de pâtisserie débordant d'éclairs et autres choses on ne peut plus commune en notre époque moderne. La France avait faim. Et c'est pour les enfants, notre futur, que certains sacrifièrent leur repas, leur salaire, afin de leur offrir un peu de ce chocolat importé par nos alliés américains, glissant quelques carrés dans un pauvre quignon de pain, difficilement cuit avec le blé difficilement cultivé sur nos terres portant encore les stigmates des durs combats de la Libération. Et avec le temps, avec le fruit des efforts de nos citoyens, des carrés de chocolat nous passâmes à la barre au chocolat. Du pain, à la pâte feuilletée.
Ainsi était né le pain au chocolat. Une appellation certes simple, mais pleine de sens, symbole de la renaissance de notre démocratie.
Loin du superficiel de ce mot "chocolatine", seulement utilisée dans une partie sud-ouest de notre beau pays, en partant, il n'y a pas de surprise, de Vichy.
Vichy! Tout est dit. Ce mot rimant avec latrine est à lui seul le symbole de la faute de certains français.
Oublions le, ne gardons à l'esprit que le seul, le vrai.
Vive le pain au chocolat! Vive la République! Vive la France!