Enfin lu le fameux
Hoka hey ! Gros point fort de cet album : les jeux de lumière, les ambiances, mais étrangement, je n'ai pas vraiment ressenti l'envie de m'arrêter sur une case en particulier. Les planches créent incontestablement une atmosphère intéressante, mais curieusement, je trouvais qu'il n'y avait rien à voir dans une case en particulier (à part peut-être l'ondulation des plantes dans une vignette, mais sans plus) - sensation liée peut-être à l'utilisation appuyée de l'informatique ? -.
Ensuite, le discours sur le massacre des Indiens peut sembler plaqué comme je l'ai lu dans les différents commentaires, mais je n'ai pas trouvé ces propos creux, donc ça passait plutôt bien. Même remarque pour les paroles du garçon.
Ce qui m'a davantage gêné, c'est notamment un des points évoqués par Ben27.
Je suis moi aussi sorti de l'histoire après la mort de l'Indienne : les pisteurs et combattants chevronnés n'auraient rien entendu ? C'est vraiment bizarre, mais après tout, c'est peut-être possible, l'ermite dit qu'il a frappé No Moon avec une pierre, donc tout ça est peut-être allé très vite, sans un bruit, soit... Mais toujours est-il qu'après, j'ai suivi la suite des événements avec plus de détachement et je n' ai rien ressenti à la fin de l'album. Je me disais sans doute qu'après un tel rebondissement, tout pouvait arriver de toute façon... Dans une moindre mesure, le meurtre de la jeune femme rousse au début ne me paraît pas coller avec le caractère de Little Knife, certes elle n'aurait pas eu le prix Nobel de la diplomatie et cela a le mérite de renforcer l'aspect redoutable du guerrier - belle et dramatique entrée en matière -, de permettre au chasseur de primes d'entrer en scène lui aussi, mais cela semble un peu téléphoné, surtout a posteriori quand on connaît mieux la personnalité de Little Knife.
Enfin, je suis une buse en dessin, mais il n'y a pas un souci au niveau de la perspective et des proportions dans la case large de la page 187 ?
autre moment censé être très fort, mais là aussi je suis resté bloqué sur la silhouette étrange de l'Irlandais au sol, qui me faisait penser aux bonshommes bâton qu'on peut trouver dans certains logiciels d'animation.
Donc, malgré ces quelques réserves, c'est globalement un bon album avec de sérieux arguments pour séduire un large lectorat. De là à affirmer que c'est un indispensable et que c'était l'album de 2022 devant
La dernière Reine aux Bdgest'arts, c'est vraiment (vraiment) discutable...