corbulon a écrit:Bon après c'est quand même moins fort que Safari Lune de Miel de Jesse Jacobs, dont les situations rappellant aussi parfois le meilleur Woodring devrait plaire au Tapir.
silverfab a écrit:Naïvement est en effet le terme qui me vient à l''esprit également
BDbilos a écrit:Ne passez pas à côté de ce chef d'œuvre. Ne vous contentez pas de survoler les images, comme quelqu'un qui ne sait pas lire une BD et survole superficiellement lorsqu'on lui propose un "album pour découvrir la BD"... J'ai lu que certain ici avaient mis 20 minutes pour le lire... D'autre qui avaient arrêté leur opinion en 20 seconde et 30 pages... Lire ça sur un forum d'amoureux de la BD m'a bien attristé.
Plongez dans les pages, laissez vous emporter par la résonance temporelle qui va vous faire vibrer. Vous allez vous immerger dans du temps brut, expérience troublante et captivante. Vous allez bientôt ne pas pouvoir vous empêcher de faire des sauts d'avant en arrière dans les pages, les échos, les rebonds, renvois graphiques vont vous étourdir.
Laissez-vous happer par ce puzzle invraisemblable, superbe illustration de Shakespeare "La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien". Et que mes détracteurs veuillent bien faire l'impasse sur la répartie facile "ha ha ha il l'a dit ça ne raconte rien"...
Je vais donner un exemple de ce qu'on peut trouver en lisant cette bd.
C'est une réflexion sur les hasards du devenir d'une œuvre, des ondes que peut produire un artiste dans le tissu temporel et qui peut donner des résultats surprenants, des coïncidences merveilleuses.
Il s'agit d'un petit tableau qu'on retrouve vers 1930-40, et d'une affiche d'exposition en 2014...
L'affiche :
Vermeer : "La Liseuse à la fenêtre"
Le petit tableau, une reproduction... du même Vermeer bien sûr, "La femme en bleu lisant une lettre"...
Les occupants à 70 ans d'écart ont été séduits par le même peintre...
Ca va bien plus loin que les ressemblances de comportements qu'on retrouve de génération en génération.
Et je doute tout de même qu'en 20 minutes on ait le temps d'approfondir ce genre de chose et de saisir tout ce qu'a voulu dire McGuire dans son livre.
- "J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire “Guerre et Paix” en vingt minutes. Ça parle de la Russie". Woody Allen
onehmouninehl a écrit:Tu pourrais approfondir avec bien d'autres tableaux de Vermeer reprenant le même fond, la même fenêtre, la même (?) jeune fille sans soucis...
BDbilos a écrit:Ne passez pas à côté de ce chef d'œuvre. Ne vous contentez pas de survoler les images, comme quelqu'un qui ne sait pas lire une BD et survole superficiellement lorsqu'on lui propose un "album pour découvrir la BD"... J'ai lu que certain ici avaient mis 20 minutes pour le lire... D'autre qui avaient arrêté leur opinion en 20 seconde et 30 pages... Lire ça sur un forum d'amoureux de la BD m'a bien attristé.
Plongez dans les pages, laissez vous emporter par la résonance temporelle qui va vous faire vibrer. Vous allez vous immerger dans du temps brut, expérience troublante et captivante. Vous allez bientôt ne pas pouvoir vous empêcher de faire des sauts d'avant en arrière dans les pages, les échos, les rebonds, renvois graphiques vont vous étourdir.
Laissez-vous happer par ce puzzle invraisemblable, superbe illustration de Shakespeare "La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien". Et que mes détracteurs veuillent bien faire l'impasse sur la répartie facile "ha ha ha il l'a dit ça ne raconte rien"...
Je vais donner un exemple de ce qu'on peut trouver en lisant cette bd.
C'est une réflexion sur les hasards du devenir d'une œuvre, des ondes que peut produire un artiste dans le tissu temporel et qui peut donner des résultats surprenants, des coïncidences merveilleuses.
Il s'agit d'un petit tableau qu'on retrouve vers 1930-40, et d'une affiche d'exposition en 2014...
L'affiche :
Vermeer : "La Liseuse à la fenêtre"
Le petit tableau, une reproduction... du même Vermeer bien sûr, "La femme en bleu lisant une lettre"...
Les occupants à 70 ans d'écart ont été séduits par le même peintre...
Ca va bien plus loin que les ressemblances de comportements qu'on retrouve de génération en génération.
Et je doute tout de même qu'en 20 minutes on ait le temps d'approfondir ce genre de chose et de saisir tout ce qu'a voulu dire McGuire dans son livre.
- "J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire “Guerre et Paix” en vingt minutes. Ça parle de la Russie". Woody Allen
BDbilos a écrit::ok: C'est ça. Le personnage principal est : le lieu. Et son aventure est : sa traversée du temps. Dans ces conditions on peut voir les êtres qui traversent son existence comme on verrait une voiture, une loupe, un verre, traverser les aventures de Tintin : des choses passagères qui font avancer l'aventure du héros principal.
Un personnage dit : "que veux-tu que l'on retienne de toi ?". Cette interrogation vaux pour le lieux qui va retenir des bribes de temps, des bribes d'existences.
herve26 a écrit:L''intérêt du Festival d’Angoulême est de donner un éclairage sur des œuvres que je n'aurai sans nul doute jamais lues. Par le passé, j'avais découvert "5000 kilomètres par seconde" de Manuele Fior ou encore "Pinocchio" de Winshluss,que j'avais adoré.
Malgré mes nombreuses lectures, je n'avais pas encore entendu parler de "Ici" de Richard McGuire,qui a obtenu le fauve d'Or cette année.
Je me suis donc précipité chez mon libraire pour découvrir ce véritable OVNI.Est-ce une bande dessinée ou un exercice de style qui s'étend sur près de 300 pages ? Au lecteur de juger.
Dans cet ouvrage, pas de personnage principal mais un lieu (un séjour), pas d'intrigue mais le temps, le temps qui passe, de la création de la terre à l'an 2200, ce qui n'est pas pour rappeler un livre comme "Alpha...directions".
En découvrant au fil des pages, l'évolution de cette pièce à travers les âges, je ne me suis pas ennuyé une seconde. C'est habilement amené, et en n'optant pas justement pour un ordre chronologique, Richard McGuire joue avec le lecteur.
Les dessins sont certes tirés cordeau et rappellent un peu celui de Chris Ware.
Un album très original, qui peut se relire à l'infini tant les détails changent presque à chaque page(un tableau, le papier peint, le mobilier etc.)
J'avoue que cet ouvrage ne trouvera pas un large public, mais je vous invite à le découvrir tant il tranche avec la production actuelle.
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