Willem est effectivement fidèle à ses choix et l'exprime sans complaisance. Mais il répondait sur ses motivations de festivalier, attendons de voir ce qu'il va faire comme Président.
Voici ce qu'il a dit : "
Je vais essentiellement place New-York, sous la bulle des Indépendants. J'aime les belles expos, aussi. Le reste ne m'intéresse pas. Les grands éditeurs, c'est de la soupe !"
Voici , bien résumé, sa pensée profonde sur ses goûts en matière de bande dessinée. Je ne vois là rien de choquant. Le production des "grands éditeurs" ne l'intéresse pas, pour lui c'est de la soupe.
En fait, dans le cadre d'une interview à chaud et à l'emporte pièce ce type de déclaration généralisatrice est d'usage. Willem sait bien que, y compris chez les "grands éditeurs" de remarquables auteurs( Breccia ou Tardi, entre autres, qu'il a salué dans ses critiques) ont été édités. Mais ce ne sont pas ces albums minoritaires qui qualifient ce que sont les "grands éditeurs", grands pourvoyeurs de daubes de tous styles.
Dans sa rubrique "Images" tenue des années dans Libé, Willem a chroniqué favorablement aussi bien Margerin que Micheluzzi, mais seulement lorsqu'ils étaient édités par des structures indépendantes. Il avait bien conscience d'être à cette époque le SEUL a informer sur la production indépendante. Merci Willem.
Plus généralement, je ne vois pas en quoi un Grand Prix devrait mettre ses convictions dans sa poche . J'estime au contraire qu'il doit s'exprimer (affiche officielle, déclarations, choix d'expos) es-qualité.
Trondheim, Vuillemin, Crumb,etc...l'ont bien fait en leur temps.
Le mépris( je dirai plutôt son indifférence) de Willem pour la "soupe" majoritaire dans la production actuelle (et passée), est du même ordre que les goûts et dégoûts de tous les précédents Grands Prix. Plus diplomates, certes, et encore, ça reste à vérifier. Me semble que Trondheim n'était pas tendre lui aussi, sans parler des silences "polis" d'un Crumb
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