Tu n'as pas aimé ce donjon, c'est ton avis et je le respecte
Mais puisqu'on en est à argumenter sur le pourquoi du comment, permets moi de démonter certaines de tes remarques, dans la joie et la bonne humeur
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Argumentons:
- le dessin de Boulet est imprécis et maladroit. Par exemple, la jambe droite du pantalon d'Isis de la p. 24, 7e case, raccourcit soudain de 20 cm.
Alors... je cherche la page 24, 1ère, 2ième ..... hop je suis à la 7ième case.
Effectivement, le pantalon de la jambe droite d'Isis est trop remonté.
Waouw, faut vraiment avoir l'oeil. Mais s'appuyer sur cet exemple pour généraliser sur l'imprécision du dessin de Boulet, je trouve ton argument non recevable. C'est un peu comme si moi, je disais que le dessin de Boulet est génial à cause de l'excellente première case de la page 22.
- les personnages n'affichent que des expressions primaires (colère ou peur ou joie). La palme revient à Marvin, qui a toujours la même tête colérique...
Pas d'accord. Et s'il faut pour te convaincre citer les pages et les cases, allons-y
ennui : page 48 case 6
surprise : p44 case 4
concentration : p43 dernière case, le joueur de violon
interet : p43 dernière case, les enfants devants les colonnes.
déterlination : p 42, case 5
fatigue : p41 case 8
Quant à Marvin, les pages où il n'est plus en colère ne manquent pas. à partir de la page 41.
- Boulet réussit à rendre la princesse Isis particulièrement laide. Alors qu'avec son charme de garçonne fière, elle dévoilait à Marvin un tatouage sur la hanche, on ne la voit que grimacer et serrer les dents. Les pages 32 à 37 sont peu flatteuses pour elle. Qui voudrait épouser une fille pareille?
pas d'accord, je l'ai trouvé sexy en robe de mariée. p24
- la narration s'enlise: 3 pages de baston entre Marvin et Herbert, ça fait vraiment remplissage.
J'ai bien aimé ce passage, surtout la façon dont Marvin s'en sort en allant se cacher de Isidore le Palefrenier.
- la trame narrative elle-même fait bâiller: elle est cousue d'arguments juridiques subtils et de contrats tordus. Difficile de se passionner pour de tels arguties. Moi-même, quand je dois lire les conditions générales de mon assurance auto...
Pas d'accord, mais tu l'as toi même dit plus haut,
Tu as plus dévoré l'album que lu. Relis le à tête reposé.
D'abord, la trame de l'album fait bien avancer l'histoire. Trondheim relance l'intrigue. A la lecture des Crépuscules, on savait que Herbert aura un jour tous les objets du destin. Pour l'instant, il en avait 2, et alors qu'on pouvait penser qu'il en obtiendrait plus ou moins un par tome, voilà-t-il pas qu'il en perd un, et qu'on ne sait pas de façon sûre s'il récupère le second. Dans le même ordre d'idée, j'ai été assez surpris de voir que tout le monde était explusé du Donjon. De la part des scénaristes, fallait oser se remettre en cause en modifiant les bases de la série zénith.
Puis, en prenant le temps de rechercher les clins d'oeil aux précédents tomes, on remarque pleins de petites choses :
le collier de De la Court (expliqué dans DM n°1)
les running gag avec Grogo qui boulotte un lapin (vus dans DP et DM)
Le système d'éclairage (vu dans le dernier DP)
retour rapide sur ce que sont devenus l'arbolescence et les lutins (vus dans DPM)
Et pleins d'autres trucs encore...
Sinon, as tu remarqué que l'histoire commence dès le dessin de la page de garde ?
c'est la première fois que je vois ça.
En résumé, un chouette Donjon (pour moi), un chouette dessin (pour moi) et une chouette histoire qui prend à contre pied les lecteurs.
Le seul bémol, c'est la couverture que je n'aime pas du tout.
fabien