Squiouze mi, les gars ! Faut que je vienne m'excusailler de pas avoir répondu aux injonctions [*] du père Vainsy avec la promptitude et la célérité requises.
(Je sens qu'il me faut dévisser le bouchon du tube de vaseline parce que la suite ne va pas être du goût de tout le monde, ici).
J'ai bien acheté dans une autre vie quelques exemplaires de la luxueuse revue Corto Maltese, mais je ne saurais dire quand j'ai arrêté. Et encore moins retrouver les exemplaires en question. C'est peut-être Madame qui les a empilés dans un carton de déménagement sur lequel elle a empilé trois autres cartons de déménagement. Tout ça s'affaisse, prend l'humidité dans un garage et moi j'hésite sur la conduite à tenir : faire preuve d'humilité ou au contraire exploser de rage !
Bon, tout ça pour dire qu'il faut compter sur un autre zigue que moi pour ces visuels.
[*] Injonctions, me dites-vous ?
"Mais on n'a rien vu de tel sur le forum, mon vieux Cabare, tu dérailles, tu vires parano... Faudrait peut-être consulter, Cabare ?" Voui, mais sachez ceci, les aminches ! Les menaces et les rappels à l'ordre sur un ton comminatoire de type
"Convocation officielle et non discutable", c'est sur la messagerie privée que ça atterrit.
Que je vous montre un peu le style du patron, pour que vous vous fassiez une petite idée de la nature de nos cordiales relations. Je n'ai pas modifié ne serait-ce qu'une virgule
(pourtant j'ai pris pour habitude d'ajouter des accents manquants ou d'arranger l'orthographe des ceusses que je cite si ça pique un peu trop les yeux) :
Vainsy a écrit:RAPPEL IMPORTANT : Le petit Cabarez est attendu (au tournant) sur le fil du MaîîÎÎtre !!!
Bon, ça date du 27 avril dernier, hier, quoi... Reconnaissez que le petit Cabarez n'a pas traîné des pieds. Même s'il n'a pas répliqué par retour de mail.
Ce qui m'a fait penser à intervenir, moi le visiteur occasionnel de ce top hic, c'est quelqu'un qui s'acharnait sur la sonnette, un peu avant midi. Je me suis dit : Bon sang, c'est Vainsy qui m'envoie les flics pour sa convocation ! Fausse alerte, c'était une agence immobilière qui faisait un peu de prospection pour limiter les effets du covidisme. Mais du coup, je me suis souvenu que j'avions point donné de mes nouvelles.
En fait, le week-end dernier, j'ai voulu me rendre jusqu'à la bergerie du MaîîÎÎtre, mais je me suis trompé de sentier. Mes pas m'ont guidé jusqu'à des hauteurs épuisantes, vertigineuses et où l'oxygène manque autant qu'en réanimation dans les pays les plus mal lotis. Je me suis dit, cette taule, c'est pas une bergerie. A cette altitude, ça doit plutôt être un refuge d'alpiniste, y'a maldonne !... Alors j'ai rebroussé chemin, piteusement. C'est peu dire que ces dénivelés m'auront bien fatigués.
Voilà, Cheftain, je viens faire amende honourable et vous présenter poubliquement mes plus plates hescuses.