de bdmaniak » 23/07/2022 22:42
L'Équipe du Soir :
Grégory Schneider : "Je les ai senties dans le fil du match!"
Carine Galli : "Je ne sais pas si c'est le déclic mais c'est fort! Quand on a vu le nombre d'occasions non-converties on s'est dit que c'est une nouvelle élimination : poteau, Cascarino, Malard, les têtes de Renard, l'arbitre qui siffle sur un corner, elles font tout mais il manque cette efficacité, la n°3 et la gardienne néerlandaises ont été énorme. Après on a dit qu'elles étaient vieillissantes et chats noirs, elles étaient décevantes. Les Allemandes ce sera un autre niveau mais c'est mérité. Mention spéciale à Perisset, elle y est allée, elle a délivré ses coéquipières et les supporters!"
Giovanni Castaldi : "Est-ce que quand rien n'allait vous avez senti la nervosité?
Carine Galli : "Là pour le coup on a senti que les Bleues étaient reines du début à la fin. On a senti la déception de Renard mais jamais s'énerver, sortir de leur match. Diacre comme à son habitude debout a laissé ses joueuses faire le match. On a vu un vrai groupe autour d'elle, dans les bras de l'entraîneur des gardiennes. Chez les joueuses c'est l'explosion de joie. Mais on n'a pas senti qu'elles s'énervaient."
Giovanni Castaldi :"Les Bleues vous ont-ils rassurés?"
Éric Huet : "Complètement, je ne boude pas mon plaisir. 33 tirs, fou que ça se termine à 1-0. Ça m'a rassuré. On avait une interrogation sur la deuxième mi-temps, on n'a pas tiré d'enseignements de l'Islande, là en 120 minutes j'ai vu des Françaises galoper, pleinement rassuré et heureux de voir l'équipe de France pour la première fois au dernier carré de l'Euro!"
Grégory Schneider : "Ça devenait surréaliste et tu n'auras pas toujours une gardienne qui fera un match pareil!"
Didier Roustan : "Si tu mets les occasions que tu mets."
Grégory Schneider : "Geyoro est fatiguée, épuisée. C'est plus celle de Malard qui m'intrigue mais après tout... Je ne trouve pas que c'est dramatique. L'important c'est de se créer des occases parce qu'elles font l'enfer sur les côtés!"
Émilie Ros : "C'est rassurant par rapport à ce qu'on a vu contre l'Islande. On voulait tester l'absence de Katoto et on n'était pas confiant. Aujourd'hui on l'est, on est capables de combler l'absence de Katoto. Mais si Katoto était là peut-être qu'on aurait eu deux buts en première mi-temp. On peut avoir des regrets mais c'est rassurant."
Candice Rolland : "Ce n'est pas toujours la même joueuse, ça tourne!"
Carine Galli : "Y avait une vraie interrogation sur la forme physique, en deuxième mi-temps elles piquaient du nez. Là elles ont joué 120 minutes, elles n'ont pas eu de trou d'air. Diacre a parlé de montée en puissance, là elles ont tenu du début à la fin. L'Allemagne c'est dans 3 jours mais savourons ce soir."
Giovanni Castaldi : "La France championne d'Europe, vous y croyez?"
Oui pour Ros et Schneider, Non pour Huet et Rolland.
Grégory Schneider : "Il reste 2 matches, les Allemandes ne sont pas le monstre annoncé, c'est la gardienne Autrichienne qui donne les buts. Et après il restera la Suède ou l'Angleterre. Une équipe immense sur les côtés et ça ouvre un champ des possibles illimité, ça donne de la puissance j'y crois."
Éric Huet : "40 ans après 1982 je n'y crois pas. Les Allemandes sont qualifiées depuis deux jours, on va devoir puiser dans certaines ressources. Et je ne nous vois pas battre l'Angleterre en finale.
Ros : "Elles peuvent être galvanisées, on peut voir les Bleues aller au bout par la grinta. Je ne dis pas que ce sera formidable mais ce match sera un déclic, j'ai envie d'y croire, elles peuvent tenir!"
Candice Rolland : "J'espère me tromper évidemment. Mais j'attends de voir. C'est loin. Physiquement y a de l'incertitude, les Pays-Bas étaient affaiblies, Miedima on ne l'a pas vue, on a vu des changements qui n'apportent rien. Il faut se souvenir du contexte : ce ne sont pas les tenantes du titre! Le chemin est long!"
Grégory Schneider : "Il manque des choses mais je n'ai pas vu plus fort!"
Didier Roustan : "Je fais partie des gens qui y croient, l'écart avec les autres équipes est plutôt minime. Ça va se jouer sur des petites choses. Je ne vois pas de faiblesses sur l'équipe de France mais je ne vois pas de monstre. Allemagne - Autriche de ce qu'on m'a dit. La France fait partie du Top 8, ça va les galvaniser. Y a pas de garantie mais pour y croire oui. Je suis persuadée qu'elles aussi y croient! Ce qui s'est passé ce soir c'est quand même symbolique!"
Giovanni Castaldi : "Diacre a-t-elle levé tous les doutes?"
Éric Huet : "Je ne sais pas. J'avais fait comprendre qu'en cas de défaite ça aurait dû se terminer même si Le Graët a fait comprendre le contraire. Là la question ne se pose plus, elle a atteint l'objectif. En février elle a dit que l'ambition c'est de gagner. Pour l'instant ça suit son bonhomme de chemin. Son avenir assuré oui mais maintenant on va voir si elles vont remettre le bleu de chauffe. Elle a réussi le tournant, elles sont en demi-finale."
Didier Roustan : "Ça commence maintenant!"
Carine Galli : "Je trouve qu'il ne faut pas complètement basculer dans une certaine folie. Les Pays-Bas étaient faibles, diminués. On a vu que de toute façon en 1/4 y a eu des difficultés : les Anglaises, les Suédoises, les Allemandes, y a eu de la pression pour toutes et là on est outsiders par rapport à l'Allemagne qui a un palmarès quand la France n'a jamais rien gagné! Les Allemandes c'est long comme le bras, un titre olympique en 2016. Dans tous les cas, arriver à se sortir d'un match compliqué où on n'est pas efficaces, c'est une avancée par rapport aux désillusions pendant 10 ans."
Didier Roustan : "On n'est pas euphoriques!"
Éric Huet : "L'Allemagne c'est 8 sacres à l'Euro!"