le petit chimiste a écrit:Toujours aucun achat pour ma part depuis le début de l'année.
Enfin si, le Rahan sorti en kiosque.
Mais c'est surtout un gros problème de place.
Et une triste constatation : avant, quand j'avais peu de bd, je les relisais et les dévorais régulièrement.
Depuis quelques annés, j'achète, je lis une fois et la range sans y retoucher.
Donc mes achats ne se feront plus "sur le vif" mais seront réfléchis.
jules_de_chez_smith a écrit:Je m'aperçoit, mais c'est peu être juste moi, que je me recentre énormement sur le classique, le très grand classique franco belge , et j'ai de plus en plus de mal avec le " moderne"
eBry a écrit:Cela me rappelle le constat terrifiant fait par Van Hamme dans la monographie que Niffle lui avait consacré : il n'y a pas de vision stratégique long terme solide chez les éditeurs pour le développement global du marché de la BD.
Thierry_2 a écrit:eBry a écrit:Cela me rappelle le constat terrifiant fait par Van Hamme dans la monographie que Niffle lui avait consacré : il n'y a pas de vision stratégique long terme solide chez les éditeurs pour le développement global du marché de la BD.
produire plus pour vendre plus, ce n'est pas une stratégie à long terme ?
Coltrane a écrit:Thierry_2 a écrit:eBry a écrit:Cela me rappelle le constat terrifiant fait par Van Hamme dans la monographie que Niffle lui avait consacré : il n'y a pas de vision stratégique long terme solide chez les éditeurs pour le développement global du marché de la BD.
produire plus pour vendre plus, ce n'est pas une stratégie à long terme ?
Tout au plus du moyen terme, parce que la marché n'est pas infini, et la production de qualité non plus (même si elle a encore de la marge sous certaines conditions)
Thierry_2 a écrit:jules_de_chez_smith a écrit:Je m'aperçoit, mais c'est peu être juste moi, que je me recentre énormement sur le classique, le très grand classique franco belge , et j'ai de plus en plus de mal avec le " moderne"
je ressens que par "moderne", tu vises le mainstream plus que les indépendants et les alternatifs (je n'aime pas ces mots).
Je me demande si les éditeurs, à trop en faire, n'ont pas créé un effet repoussoir sur le lectorat qui ne sais plus à quel saint se vouer. résultat ? recentrage sur les valeurs sûres (les bestsellers restent des séries ou des auteurs installés, peu de nouvelles têtes) et les classiques.
Thierry_2 a écrit:jules_de_chez_smith a écrit:Je m'aperçoit, mais c'est peu être juste moi, que je me recentre énormement sur le classique, le très grand classique franco belge , et j'ai de plus en plus de mal avec le " moderne"
je ressens que par "moderne", tu vises le mainstream plus que les indépendants et les alternatifs (je n'aime pas ces mots).
Je me demande si les éditeurs, à trop en faire, n'ont pas créé un effet repoussoir sur le lectorat qui ne sais plus à quel saint se vouer. résultat ? recentrage sur les valeurs sûres (les bestsellers restent des séries ou des auteurs installés, peu de nouvelles têtes) et les classiques.
Coltrane a écrit:Thierry_2 a écrit:jules_de_chez_smith a écrit:Je m'aperçoit, mais c'est peu être juste moi, que je me recentre énormement sur le classique, le très grand classique franco belge , et j'ai de plus en plus de mal avec le " moderne"
je ressens que par "moderne", tu vises le mainstream plus que les indépendants et les alternatifs (je n'aime pas ces mots).
Je me demande si les éditeurs, à trop en faire, n'ont pas créé un effet repoussoir sur le lectorat qui ne sais plus à quel saint se vouer. résultat ? recentrage sur les valeurs sûres (les bestsellers restent des séries ou des auteurs installés, peu de nouvelles têtes) et les classiques.
et d'une autre manière, la BD alternative se répete aussi, même si perler de sur-prod est un peu exagéré... mais effectivement, une production constamment en progression suffisante pour agir comme repoussoir pour moi
Les BD reportages sont maintenant légions et franchement, si on fait dans le reportage (qu'il soit dénonciateur ou informatif), autant faire un docu filmé
les BD autobiographiques sont aussi légion, aet franchement ces trucs auto-narcissiques ( le pléonasme est volontaire ) sont d'in intérêt tout relatif... certains sont prêts à faire une BD de 300 pages sur leur dernière diarrhée (qu'elle soit analo-physique ou analo-intellectuelle) en partant des premiers symptômes jusqu'aux effects secondaires et aux conséquences post-constipatoires...
et c'est vrai qu'en moderne production, l'écremage est effectivement catastrophiquement volumineux
Thierry_2 a écrit:Coltrane a écrit:Thierry_2 a écrit:jules_de_chez_smith a écrit:Je m'aperçoit, mais c'est peu être juste moi, que je me recentre énormement sur le classique, le très grand classique franco belge , et j'ai de plus en plus de mal avec le " moderne"
je ressens que par "moderne", tu vises le mainstream plus que les indépendants et les alternatifs (je n'aime pas ces mots).
Je me demande si les éditeurs, à trop en faire, n'ont pas créé un effet repoussoir sur le lectorat qui ne sais plus à quel saint se vouer. résultat ? recentrage sur les valeurs sûres (les bestsellers restent des séries ou des auteurs installés, peu de nouvelles têtes) et les classiques.
et d'une autre manière, la BD alternative se répete aussi, même si perler de sur-prod est un peu exagéré... mais effectivement, une production constamment en progression suffisante pour agir comme repoussoir pour moi
Les BD reportages sont maintenant légions et franchement, si on fait dans le reportage (qu'il soit dénonciateur ou informatif), autant faire un docu filmé
les BD autobiographiques sont aussi légion, aet franchement ces trucs auto-narcissiques ( le pléonasme est volontaire ) sont d'in intérêt tout relatif... certains sont prêts à faire une BD de 300 pages sur leur dernière diarrhée (qu'elle soit analo-physique ou analo-intellectuelle) en partant des premiers symptômes jusqu'aux effects secondaires et aux conséquences post-constipatoires...
et c'est vrai qu'en moderne production, l'écremage est effectivement catastrophiquement volumineux
Oui, et même chronologiquement un peu avant cette explosion du mainstream.
Par contre, je ne suis pas d'accord sur l'inutilité de la bande dessinée de reportage. La bande dessinée se prête tout aussi bien que les autres médias au reportage. Ce qui importe, c'est le ton et la pertinence de l'ensemble.
D'ailleurs, il est amusant que tu assimiles directement le reportage au docu filmé. La tradition du reportage est avant tout une tradition de l'écrit et du journalisme. Le documentaire filmé n'est qu'un avatar du documentaire en général. Il est d'ailleurs amusant de voir que des reportages ou essais sont adaptés en documentaires, comme le No Logo de Naomi Klein.
Cela dit, le problème est que beaucoup de bandes dessinées sont vendues (parfois, même souvent, sans que l'auteur ne le revendique) comme des BD-reportages. Autant Joe Sacco est l'exemple parfait de ce qu'est la bande dessinée de reportage, autant, par exemple, les livres de Guy Delisle n'en sont pas, à mon avis, alors qu'ils sont souvent présentés comme tels, en tout cas dans la presse (paresse journalistique, qui brade d'ailleurs leur travail de manière involontaire). Chroniques de Jérusalem n'est qu'une suite d'anecdotes qui tournent essentiellement autour de lui et de sa vie quotidienne, et si, parfois, il se retrouve confronté à la réalité de la situation israélo-palestinienne, il n'a jamais la prétention de l'expliquer, ni même de la comprendre. Il s'amuse d'ailleurs d'être confondu avec Joe Sacco. Qu'en creux, on puisse apprendre l'une ou l'autrre chose sur l'absurdité de la situation est une chose. Mais ce n'est pas un reportage. Nous sommes plus proche du récit de voyage.
Coltrane a écrit:Disons que quand je dis inutile (c'est ton mot, pas le mien), c'est que très rarement, un véritable reportage BD aura l'impact du moindre documentaire passant à la téloche (que ce soit ARTE, TV5, RTBF, France 2 ou 3, Radio Canada ou RTL), car le public est tou de même assez restraint...
Coltrane a écrit:Et oui, c'est la principale critique que j'ai contre le dernier Delisle... comme reportage qui préfere ne pas prendre parti (et ce n'est pas le but d'un vrai reportage, mais bien d'être plus ou moins neutre), donc il fait un peu dans la facilité, en faisant dans le quasi-inconséquant... Mais je suppose que s'il avait fait un vrai reportage (décrivant et dénonçant les injustices), il serait sous attaque pour anti-semitisme ou pro-semitisme par les extémistes (et les plus calmos) des deux bords ... Donc il n'avait sans doute rien à y gagner. Il passe par exprès à coté d'un truc énorme (tout étant relatif dans la BD), mais s'il veut un jour retourner dans le coin, il a probablement intérêt.
Thierry_2 a écrit:Mais Delisle ne fait pas un reportage, il livre une chronique de sa vie quotidienne en tant que conjoint de coopérant. Que sa petite vie quotidienne soit parfois confronté à une situation politique aussi explosive que le conflit israélo-palestinien relève de l'incident, et sa vision ne s'élève jamais au delà de l'anecdotique, un peu comme un film de vacances. Il témoigne en se tenant bien à l'écart, sans plus.
thyuig a écrit:Nan mais Delisle, il pourrait faire le même livre s'il séjournait actuellement en Syrie, c'est ce côté que je trouve horripilant. Enfin, vous faîtes ce que vous voulez de ça mais personnellement, il n'y a que dans Pyong Yang (?) que j'ai vu glisser le poil de l'ombre d'une critique du régime, et comme par hasard, c'est le seul Delisle qui m'a plu.
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