en fait je preparais un sujet pour mon blog sur les techniques du cinéma appliquées à la BD.Je n'ai pas voulu tout mettre ici.
Ah, c'est une bonne idée ça.
Par contre, fais attention, je ne pense pas que l'on puisse vraiment "appliquer" les techniques du cinéma à la BD. C'est une idée qui remonte aux théoriciens des années 60, mais je me rends compte qu'en fait, ça ne fonctionne pas pareil.
Ton exemple ci-dessus, que tu nomme "travelling avant" pourrait aussi bien être un zoom. En BD, il n'y a pas la possibilité de distinguer les deux. Ca, c'est ce que l'on retrouve dans la plupart des bouquins théoriques. Mais, je pense que ce procédé est plus proche du "raccord dans l'axe" (des plans fixes, montés cut, en changeant la valeur de plan).
La bande dessinée, contrairement au cinéma, ne permet pas de reproduire un mouvement fluide. Le fait qu'il y ait une case nous invite à s'y arrêter, ne serait-ce qu'un instant. Du coup, tout mouvement devient "haché".
Dans l'autre sens (les techniques de la BD appliquées au cinéma), ça ne fonctionne pas beaucoup mieux. Le premier exemple qui me vient à l'esprit est le "split screen". Poussé à l'extrème, ça donne par exemple
Time Code ou
24 Heures Chrono. Le problême, c'est que tout se passe en même temps dans tous les cadres, ce qui provoque une sensation de simultanéité. Alors qu'en BD, c'est le contraire, le temps est séquentiel.
Cinéma et BD sont deux media bien distinct, qui ne fonctionnent pas de la même manière.
Si tu ne l'as pas déjà lu, je te conseil vraiment le hors-série de Cinémaction "
Cinéma et Bande Dessinée". On y retrouve notament un très bon article de Groensteen sur les différences et points communs entre les deux media (mes réflections étaient personnelles, je ne sais plus si elle sont contredites ou pas dans le livre).