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Death Note T 3
Tsugumi Ohba & Takeshi Obata
On nous l’aura répété que c’est un titre génial ( tout ça, tout ça ! !). Après l’expérience mitigée des 2 premiers tomes, quel serait mon sentiment après la lecture de ce 3 eme tome. L’attendu Death note resterait-il lettre morte ? Pourtant cette couverture a l’air alléchante avec sa croix chrétienne emplis de crane en toile de fond, et (le Dieu de) la mort sur le devant de la scène.
[spoiler]2 évènements majeurs marquent ce 3 eme tome. A commencer par la rencontre entre L et Kira ( Light !). On croit un peu naivement que ce tome sera un immense challenge entre nos 2 héros, mais surtout on se rend compte que le titre a la langue bien pendue, ça blablate (trop !), ça parlote ( trop !), ça pense (trop !)…jusqu’à l’intoxication. Quand meme les enfants rêvés par tous les parents qui se transforment en cauchemars ambulants vaut à lui seul le détour…Le défi, quand à lui, revêt plusieurs formes : tout d’abord par caméra interposée, puis une partie de Tennis, et pour finir par des déductions logiques et rationalistes dans un café qui se confondent dans des analyses extremement longuettes. Pire encore, juste après, on tient les propos du père pour parole d’évangile. Je vous ferai grace de la moralisation outrancière du commissaire…et l’enfant fera pénitence.
( Il est né le Divine enfant…vous connaissez la musique ! ! !). Et pourtant, (Miracle ! ! alléluia ! ! !) le cheminement, le glissement de Light vers la structure judiciaire de L se révèle plaisant, et amusant. Et non, ce ne sera pas qu’un simple Duel. Comme quoi, on peut etre un fasciste fini, un criminel, un bourreau et un cynique manipulateur, et se faire incorporer officieusement dans la police d’Etat. C’est à croire que cela n’est pas incompatible ! !
Le second événement fait pencher la balance un peu plus dans le Fantastique avec les termes de « vrai » et de « faux » Kira. Etrangement l’apparition de ce nouveau meurtrier au cahier exacerbe l’empirisme, et la manipulation de nos héros. L’avenir nous dira si comme le dit le dicton : « tels seront pris qui croyaient prendre » ? ?
Un titre toujours empreint d’un manichéisme latent et d’une attitude pompeusement « normo-morale », ce qui n’empeche pas de massacrer les gens loin s’en faut. Mais l’écriture des auteurs se révèle machiavélique dans ses digressions et ses écarts, et elle surprend, non pas par l’apparition d’un second Kira, mais bien par le fait que ce 2 eme meurtrier ait raccourci sa vie. Et cette fois-ci le sens émotionnel est abouti et respecté. Bref, en espérant que ce ne soit pas qu’un feu de paille ce qui me décevrait beaucoup, j’attends avec une certaine impatience le 4 eme tome.
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