Dash Shaw

[tofo]

Message précédent :
Je viens de finir Bottomless ce matin et pour ma part je trouve ce livre très réussit.
On apprécie effectivement les trouvailles graphiques citées plus haut et le sujet me parait assez intéressant pour en pondre 700 pages.
Le rythme est là, les histoires individuelles des personnages évoluent et il y règne même un certain mystère (pourquoi la maison est foutue comme ça?).
Bref un bouquin qui ne révèle pas tout à la première lecture...

[Le Tapir]

Petite news pour ceux qui ont bien aimé ce premier livre de Dash Shaw édité fin 2008 par ça et là. Au premier semestre 2009 les Editions ça et là devraient remettre le couvert en publiant "the mother's mouth" (titre provisoire) de Dash Shaw (c'est annoncé sur leur site pour le mois de mai)...A suivre donc, perso je suis trés impatient de voir la bête et sa couleur!

[D H T]

C'est certainement un peu élitiste comme bouquin

Pas tant que ça finalement... Ca parle de famille d'une manière assez simple et accessible: tout le monde a une famille, tout le monde peut se sentir touché.

[edgarmint]

C'est un bouquin qui a milles raisons externes de repousser, élitiste pour autant ? Ce dont parle Dash Shaw dans son bouquin ne relève-t-il pas tout simplement du "Je suis homme, rien de ce qui est humain ne m'est étranger".

Après, je comprends l'homme mystère quand il écrit :

(j'ai fait des pauses comme le recommande l'auteur )...

et surout, je rejoins Tofo quand il écrit que :

Bref un bouquin qui ne révèle pas tout à la première lecture...

Il y a des noeuds à défaire, c'est certain, mais c'est remarquablement construit et amené avec intelligence et finesse.

[tofre]

Graphiquement, il y a des trouvailles, par contre l'histoire je suis passé un peu à côté de l'histoire.
Pour moi bien trop caricatural dans certains personnages, pour continuer la comparaison avec Fun Home, j'ai trouvé ce dernier beaucoup plus preofond et personnel.

Ce qui m'embête c'est que 2 ou 3 lectures ne donneront pas plus de pistes à mes questions...

Fred

[Sandrine_Renard]

J'ai exactement le même ressenti...

[edgarmint]

Oui, en même temps, le rapport entre "Fun home" et Bottomless belly bottom", j'ai beau chercher, je ne trouve pas. Dans les deux cas, la vision de la famille est aux antipodes. Dans le premier, Alison Bechdel essaye d'aller au fond de l'aspect intellectuel de la relation qu'elle a "entretenue", toute proportion conservée, avec son père et qui se révèle à elle sur le tard. Il y a là une part d'autobiographie et dans sa démarche, le besoin de répondre à des questions. C'est une relation à deux. Le second est une fiction, donc l'idée de départ n'est pas du tout la même et ne peut avoir le caractère personnel du premier, le ton est plus léger et contrairement à que l'aspect austère du dessin et de l'objet peuvent faire croire, l'album de Dash Shaw est particulièrement accessible. Son récit porte plus sur la famille au sens large, c'est d'ailleurs ce qu'il annonce clairement au démarrage : les Loony sont une famille tout ce qu'il y a de plus Lamda. La vision de la famille d'Alison Bechdel est déjà plus torturée. Peut-être après que la situation familiale des lecteurs et leur vision de la chose va influer leur perception de ces 2 bouquins (là, normalement, je commence à dire des conneries...).

[flocon]

Oui, en même temps, le rapport entre "Fun home" et Bottomless belly bottom", j'ai beau chercher, je ne trouve pas.

itou.

BBB j'ai mis au plus de trois pages et trois prises en main avant d'être intéressé, et encore c'est effectivement la manière dont le récit est consytruit qui a finit par retenir mon attnetion plus que le fond. Je n'aurais pas été encouragé à m'obstiner à le lire, j'aurais décroché à la 2ème tentative, vers la page 200 en gros.

Ben non, je ne dirais rien sur le fond, faute d'avoir quelque chose à dire.

[edgarmint]

Je n'aurais pas été encouragé à m'obstiner à le lire, j'aurais décroché à la 2ème tentative, vers la page 200 en gros.

C'est bien, tu as pris sur toi !

[reddef]

Suis d'accord avec Edgar !

[Sandrine_Renard]

Son récit porte plus sur la famille au sens large, c'est d'ailleurs ce qu'il annonce clairement au démarrage : les Loony sont une famille tout ce qu'il y a de plus Lamda. La vision de la famille d'Alison Bechdel est déjà plus torturée. Peut-être après que la situation familiale des lecteurs et leur vision de la chose va influer leur perception de ces 2 bouquins (là, normalement, je commence à dire des conneries...).

Moué. J'ai toujours du mal avec la perseption de la normalité. Sont-ce les apparences qui rendent une famille "de type lambda" ?
D'autant plus, qu'à y regarder de plus près, la famille de BBB a aussi ses cadavres dans le placard.
Le dernier fils est complètement en dehors de la fratrie, quasi-inconnu de ses parents...

[flocon]

normale dans sa structure ne veut pas pour autant dire ordinaire dans sa façon d'être

mais de quoi je me mèle moi ?

[Sandrine_Renard]

normale dans sa structure ne veut pas pour autant dire ordinaire dans sa façon d'être

mais de quoi je me mèle moi ?

Je suis bien d'accord... mais pour moi, les deux familles sont identiques
dans leur structure.
J'ai du mal à me faire comprendre...

[tofre]

Je suis bien d'accord... mais pour moi, les deux familles sont identiques
dans leur structure.
J'ai du mal à me faire comprendre...

Dans leur destructuration plutôt (ou décomposition).

[chironex]

Pour les "bobo" marseillais, Dash Shaw de passage à la Réserve à Bulles le mardi 3 février vers 17h.

[le moine]

Ayé, je l'ai fini.
J'ai adoré, ça foisonne d'idées, les personnages sont bons, il y a une part de mystère, c'est intelligent... Manquerait plus que les dessins soient beaux et ce serait une pure merveille.

Si l'univers de "BottomLess" est cohérent et que les personnages sont denses, la finalité de l'histoire et son absence d'issue (d'où le titre du livre sans doute)

Je suis donc le seul à m'être amusé à décrypter le message codé ?
M'étonnerait de l'éditeur qu'il se soit pas cassé le cul à le mettre dans l'édition française... (parce que moi, je l'ai lu en VO, je suis snob jusqu'au bout... l'édition est plus jolie, aussi, je trouve)

Les personnages manquent de relief à un tel point
qu'on est pas mécontent de les laisser partir à la fin, avec une mention particulière
pour Dennis, qui pleure du début à la fin, sans aucune évolution. je ne les ai pas trouvé "denses", et frôlent la caricature...

Je l'aime bien, moi, Dennis... Il me fait penser à moi. (d'ailleurs, c'est pas très gentil, du coup, de dire qu'il manque de relief, je crois que je vais aller pleurnicher un coup)

Les critiques disent que son couple bat de l'aile.. je n'ai pas lu la même BD, parceque ça reste très suggéré.

Ben ouais, mais c'est ce qui fait le charme du bouquin...
C'est ce qui fait la différence avec Fun Home, d'ailleurs. Dans Fun Home, non seulement, l'auteur ne suggère rien, mais en plus elle rajoute ses interprétations/prises de tête/comparaisons... (c'est ce qui m'a gavé)

Dash Shaw laisse sur place les insensibles (dont je fais partie)

Ça doit être ça.

[alley oop]

alala, ça snobe grave un bobo! lol

[Sandrine_Renard]

Ça doit être ça.

Ouais, en encore, je n'avais pas écrit ce message quand j'avais mes rêgles,
dieu merci.

[alley oop]

les plottes comme dirait julie doucet

[le moine]

C'est passionnant.

[D H T]

Ayé, je l'ai fini.
J'ai adoré, ça foisonne d'idées, les personnages sont bons, il y a une part de mystère, c'est intelligent... Manquerait plus que les dessins soient beaux et ce serait une pure merveille.

C'est vrai et en même temps le fait que le dessin, en l'état, n'enlève rien au plaisir de la lecture rend l'ouvrage d'autant plus intéressant. C'est le gros point de fort de ce genre de roman graphique.