COULEUR OU NOIR ET BLANC

[Metal.Hurlant]

Message précédent :

C'est vrai que les américains sont des virtuoses du dessin et de l'encrage, et cela depuis les débuts de la bd. Il suffit de voir les encrages d'Harold Foster ou d'Alex Raymond pour s'en convaincre

Je crois que l'on est entièrement d'accord

[zourbi le grec]

Ce que je trouve dommage dans un certain mouvement de la bd contemporaine franco-belge (JC Menu, Sfar et cie), c'est le dénigrement systématique de la virtuosité graphique sous prétexte qu'elle est élitiste, stérile et narcissique et qu'il faudrait se focaliser sur la narration et le scénario, alors que je pense qu'une bd est une alchimie subtile entre dessin et scénario et qu'un dessin virtuose procure une émotion unique.

[Krys TOFF]

En fait ce qui m'a fait découvrir la force d'un bon encreur, ce sont les comics notamment Conan et en particulier les dessins du célébrissime John Buscema qui a travaillé avec plusieurs encreurs et faut voir, dans le pire des cas tu reconnais à peine les traits du maître, c'est

Un bon encreur doit savoir conserver le dessin d'origine et ne pas y mettre sa patte propre. Peu sont dans ce cas là (Terry Austin restant, pour moi, la référence dans ce domaine-là)... Le pire, je crois, c'était Bill Sienkiewicz à ses débuts (il a commencé encreur) : tout ce qu'il encrait devenait du Sienkiewicz, quel que soit le dessinateur d'origine.
Dans l'univers BD Franco-Belge, la très grande majorité des dessinateurs font leur propre encrage.

[Le Complot]

Ce que je trouve dommage dans un certain mouvement de la bd contemporaine franco-belge (JC Menu, Sfar et cie), c'est le dénigrement systématique de la virtuosité graphique sous prétexte qu'elle est élitiste, stérile et narcissique et qu'il faudrait se focaliser sur la narration et le scénario, alors que je pense qu'une bd est une alchimie subtile entre dessin et scénario et qu'un dessin virtuose procure une émotion unique.

Complètement. Mais on peut aimer le dessin de Sfar sans être un nul.

[buzznico3000]

... je pense qu'une bd est une alchimie subtile entre dessin et scénario et qu'un dessin virtuose procure une émotion unique.

oui, c'est ce que les bds de Sfar me procurent, c'est tout à fait ce que je ressens !

[zourbi le grec]

Je n'ai jamais dit qu'aimer Sfar était nul, mais qu'il était la figure médiatique d'un courant qui dénigre le "beau" dessin.
Ce courant a ringardisé les techniques classiques (anatomie, perspectives, ligne d'horizon, éclairage réaliste) pour se focaliser uniquement sur l'énergie et la spontanéité du dessin.
La virtuosité graphique n'est pas une fin en soi mais le fruit du travail acharné du dessinateur pour peaufiner son art.
Et je respecte tout à fait l'émotion que chacun ressent à la vision des dessins de Sfar même si je ne la partage pas

[zourbi le grec]

Oui, il y a beaucoup de colorisations bâclées qui gâchent le plaisir de lecture.
Par contre, en dehors de la couleur directe qui est une technique à part, certaines bd gagnent à être en couleur.
Je pense par exemple à E. P. Jacobs qui utilise des séquences avec des gammes de couleurs spécifiques pour donner un ton à la séquence et renforcer l'ambiance. Dans ce cas, la couleur est une valeur ajoutée.
Même chose pour Tintin qui n'aurait pas le même charme sans ses couleurs pastels et délicates qui fleurent bon le parfum de l'enfance.

[azertyuiop1]

Ce que je trouve dommage dans un certain mouvement de la bd contemporaine franco-belge (JC Menu, Sfar et cie), c'est le dénigrement systématique de la virtuosité graphique .

Je ne pense pas que ce soit le cas, Menu est un fan de bd classique et de Chaland, Sfar de dessinateur comme Sempé par exemple. Je sais également qu'ils apprécient beaucoup Giraud. Et puis dans cette mouvance il y a des virtuoses comme Guibert, Blain ou Blutch, donc je ne pense pas du tout qu'il y ait un tel dénigrement.

[buzznico3000]

tout à fait d'accord !

j'en reviens pas !

[azertyuiop1]

à mon avis, beaucoup de dessinateurs aurai leur travail mis en valeur si il restait en noir et blanc.
.

Inversement on pourrait voir souvent un vide abyssal et une indigence graphique plus ou moins habilement masqué par la colorisation.

[azertyuiop1]

Même chose pour Tintin qui n'aurait pas le même charme sans ses couleurs pastels et délicates qui fleurent bon le parfum de l'enfance.

Les Tintin en noir et blanc sont pourtant très beaux également. Pour Jacobs c'est évident mais dans les couleurs d'origine c'est quand même mieux.

[Metal.Hurlant]

à mon avis, beaucoup de dessinateurs aurai leur travail mis en valeur si il restait en noir et blanc.
.

Inversement on pourrait voir souvent un vide abyssal et une indigence graphique plus ou moins habilement masqué par la colorisation.

Des exemples

[azertyuiop1]

à mon avis, beaucoup de dessinateurs aurai leur travail mis en valeur si il restait en noir et blanc.
.

Inversement on pourrait voir souvent un vide abyssal et une indigence graphique plus ou moins habilement masqué par la colorisation.

Des exemples

Par politesse je n'en donnerai pas mais il suffit de regarder 80% de la production mainstream.

[zourbi le grec]

Même chose pour Tintin qui n'aurait pas le même charme sans ses couleurs pastels et délicates qui fleurent bon le parfum de l'enfance.

Les Tintin en noir et blanc sont pourtant très beaux également. Pour Jacobs c'est évident mais dans les couleurs d'origine c'est quand même mieux.

Les premiers Tintin sont très beau en N&B car Hergé a encore un style expressionniste (N&B très contrasté) mais une fois qu'il s'est débarrassé du noir et qu'il utilise des sortes d'aplats de couleurs, je préfère ses planches en couleur.

[zourbi le grec]

Inversement on pourrait voir souvent un vide abyssal et une indigence graphique plus ou moins habilement masqué par la colorisation.

Des exemples

Par politesse je n'en donnerai pas mais il suffit de regarder 80% de la production mainstream.

Tout à fait d'accord et je ne donnerai pas non plus de noms, même pas celui de Soleil (disons 98% de sa production)
La couleur permet de masquer beaucoup de maladresses

[azertyuiop1]

Même chose pour Tintin qui n'aurait pas le même charme sans ses couleurs pastels et délicates qui fleurent bon le parfum de l'enfance.

Les Tintin en noir et blanc sont pourtant très beaux également. Pour Jacobs c'est évident mais dans les couleurs d'origine c'est quand même mieux.

Les premiers Tintin sont très beau en N&B car Hergé a encore un style expressionniste (N&B très contrasté) mais une fois qu'il s'est débarrassé du noir et qu'il utilise des sortes d'aplats de couleurs, je préfère ses planches en couleur.

J'aime bien les débuts, enfin plutôt à partir du Lotus quand même, mais les derniers noir et blanc comme le Crabe ont un trait exceptionnel, très classe. Mais j'aime aussi son travail en couleurs.

[Metal.Hurlant]

Donc vive le N&B au moins on sait à qui on a affaire

Plus sérieusement a ce moment la je me dit, finalement on n'est jamais mieux servi que par soi même , et que dans la finalité les meilleurs font tous eux mêmes que cela soit du N&B ou de la couleur

[zourbi le grec]

Ce que je trouve dommage dans un certain mouvement de la bd contemporaine franco-belge (JC Menu, Sfar et cie), c'est le dénigrement systématique de la virtuosité graphique .

Je ne pense pas que ce soit le cas, Menu est un fan de bd classique et de Chaland, Sfar de dessinateur comme Sempé par exemple. Je sais également qu'ils apprécient beaucoup Giraud. Et puis dans cette mouvance il y a des virtuoses comme Guibert, Blain ou Blutch, donc je ne pense pas du tout qu'il y ait un tel dénigrement.

Je ne mettrais pas Guibert et Blutch dans le même panier (et dans la même mouvance) que Sfar/Trondheim/Menu. Guibert chiade énormément ses dessins et change pratiquement de technique graphique à chaque album. Blutch est pour sa part un virtuose du dessin et il me bluffe vraiment chaque fois que j'ouvre un de ses albums.

[azertyuiop1]

Ce que je trouve dommage dans un certain mouvement de la bd contemporaine franco-belge (JC Menu, Sfar et cie), c'est le dénigrement systématique de la virtuosité graphique .

Je ne pense pas que ce soit le cas, Menu est un fan de bd classique et de Chaland, Sfar de dessinateur comme Sempé par exemple. Je sais également qu'ils apprécient beaucoup Giraud. Et puis dans cette mouvance il y a des virtuoses comme Guibert, Blain ou Blutch, donc je ne pense pas du tout qu'il y ait un tel dénigrement.

Je ne mettrais pas Guibert et Blutch dans le même panier (et dans la même mouvance) que Sfar/Trondheim/Menu. Guibert chiade énormément ses dessins et change pratiquement de technique graphique à chaque album. Blutch est pour sa part un virtuose du dessin et il me bluffe vraiment chaque fois que j'ouvre un de ses albums.

Blutch a fait un album avec Menu( une histoire dans un collectif plus exactement) et guibert une série(inachevée malheureusement) avec Sfar. Tu ne les mets pas dans le même panier mais ils sont bien dans la même mouvance. Si l'Asso publie Guibert et Blutch c'est bien que Menu, et Trondheim à l'époque, trouvent ça bien. Tu as aussi Killofer qui est très fort dans son genre et Stanislas qui lui est un peu à part, plus rétro.

[zourbi le grec]

Blutch a fait un album avec Menu( une histoire dans un collectif plus exactement) et guibert une série(inachevée malheureusement) avec Sfar. Tu ne les mets pas dans le même panier mais ils sont bien dans la même mouvance. Si l'Asso publie Guibert et Blutch c'est bien que Menu, et Trondheim à l'époque, trouvent ça bien. Tu as aussi Killofer qui est très fort dans son genre et Stanislas qui lui est un peu à part, plus rétro.

L'association, c'était bien du temps de sa marginalité mais maintenant qu'elle a fait école, je trouve dommage de voir beaucoup de jeunes qui dessinent à la manière de Sfar, Trondheim, Menu, parce que c'est à la mode, alors qu'ils ont peut-être plus de potentialité graphique. C'est un peu du gâchis je trouve

[D H T]

Pour les BD où la couleur n'a pas vraiment sa place, le noir et blanc s'impose de soi-même - exemple: "Black Hole" de Charles Burns et son extraordinaire travail d'encrage. Certains auteurs, en revanche, choisissent le noir et blanc pour se donner un genre soi disant "indépendant" ou "alternatif" mais ce choix systématique ne se justifie pas toujours... Dans certains cas, les deux versions (n&b et couleur) d'une même BD existent et sont complémentaires: Rahan, Akira...