"Corto Maltese vu par" ...

[mariol]

Message précédent :
Une petite vidéo bien sympa : https://m.youtube.com/watch?v=7fEArbMLywU

[Nirm]

Une petite vidéo bien sympa :

[mariol]

Ah ah ! Je n’avais jamais fait attention qu’il existait des balises pour YouTube !
Merci pour l’info...

[judikaelII]

Acheté et lu lu version avec les 14 pages couleurs. L'autre faisait trop comics et pour du Corto, niet
Bon j'ai passé un bon moment pop corn, il y a quasi tout les poncifs qui feraient que c'est du Corto.
Mais aussi vite lu aussi vite , ben rien!
Ca me fait penser au blockbusters de notre époque, c'est pas marvel l'oeuvre de Hugo Pratt.
Certes c'est fluide et ça se lit bien mais aucune âme et poésie n'en ressort pour pour moi.
Je préfère encore la reprise officielle.
Heureusement je me suis aussi pris Wheeling en intégrale, on est des coudées au dessus, 15 ans que je ne l'avais pas lu et là j'avais toujours la trame dans la tête.
Même si j'ai du respect pour ceux qui se frottent à Hugo Pratt, comme avec les Scorpions et Corto, c'est loin d'être comparable au niveau poésie, âme,...
Il ne me manque plus que les Kirks,vais fouiner lentement pour me les procurer, histoire de profiter du maître encore un peu.
Ah par contre , le changement d'époque ne m'a absolument pas dérangé et j'ai même apprécié l'idée.

[mariol]

Corto Maltese, c’est Hugo Pratt bien évidemment, l’Aventure avec un grand A et surtout un personnage emblématique de la bande dessinée comme aucun autre. Tout le monde le connait et même ceux qui ne lisent pas de bande dessinée ! C’est le beau gosse énigmatique ancré dans le patrimoine de tout un chacun. Malheureusement, c’est aussi pour moi trop daté et trop bavard. Du coup, je n’ai jamais trop accroché au point de n’avoir jamais vraiment réussi à le lire, l’apprécier, si ce n’est en tournant les pages pour profiter de cet incroyable trait.

Quand j’ai appris fin juin que Bastien Vivès allait faire un Corto Maltese, je me suis dit : « Mais quelle drôle d’idée ! » Et quelques heures plus tard, je me suis aperçu que cela avait du sens et j’étais devenu très curieux de le découvrir. Bien m’en a pris.

Le jour de la sortie d’Océan Noir (ah la la ce titre, une pure merveille ! tout y est !), je me suis présenté à Ici Grands Boulevards pour acheter l’album bien évidemment et surtout pour profiter de la rencontre qui avait lieu avec Bastien Vivès et Martin Quenehen pour l’occasion (et faire aussi juste après un resto avec un super pote, mais ça, c’est une autre histoire). J’ai donc lu l’album juste avant la conférence et je me suis vite rendu compte que je m’étais fait embarquer par cette vague cortosienne, mais que les conditions de lecture n’étaient pas vraiment optimales pour l’apprécier à sa juste valeur (lecture trop rapide et entrecoupée par les bruits avoisinants, le chasseur de dédicace ayant pour habitude de se déplacer en meute). Et voilà, « l’erreur » est dorénavant réparée ! Je viens tout juste de le relire tranquillement dans mon salon à tête reposée pour profiter au mieux de ces dialogues particulièrement bien ciselés et de ces traits d’une rare élégance. Élégant, c’est vraiment le premier mot qui me vient à l’esprit.

Quelle ingénieuse idée de s’affranchir de l’inimitable Hugo Pratt et de projeter Corto au début de notre siècle. On y retrouve un Corto contemporain sous les traits de Bastien Vivès plus détaillés et plus élégants que jamais et on retrouve également une de ses grandes forces, à savoir sa fluidité narrative qui porte ici des moments très intenses et dynamiques entrelacés de doux moments de respiration (moments féminins notamment ; Corto et les femmes, c’est tout un programme !). Une aventure pleine de jolies trouvailles et de liens en tout genre nous permettant de voyager du Japon en Espagne en passant par les Andes péruviennes. Et que dire de toutes ces références et ces clins d’œil… Raspoutine, Baudelaire, Kerouac et j’en passe. Rien n’est laissé au hasard et ça se ressent.

Que puis-je réellement ajouter sans risquer de spoiler cette belle histoire ? Peut-être que le début est exceptionnel et que la fin est particulièrement réussie (j’espère d’ailleurs que cette fin est annonciatrice de jolies retrouvailles à venir). C’est vague mais plutôt de circonstance pour notre beau marin.
Ami voyageur, si tu souhaites tout bonnement en savoir plus, je ne peux que t’inviter à lire Océan Noir et à te laisser submerger comme je l’ai été.

Avec cet album, Bastien Vivès m’illustre une fois encore qu’il n’est pas prêt d’arrêter de me surprendre et qu’il est définitivement entré dans mon Hall of Fame. J’adore quand il fait des propositions seul et j’adore également quand il collabore avec d’autres auteurs… et sa collaboration avec Martin Quenehen est pour moi une franche réussite.

En guise de conclusion, je terminerai par :
Quelle grâce et quelle classe. C’est fin, recherché et empli de subtilité narrative et graphique. Franchement, c’est beau et plein de poésie. Tout simplement !

[jfmal]

Beau témoignage et ressenti de lecture, que je partage.
La seule mauvaise nouvelle, c'est que tu n'apprécies pas la lecture du vrai Corto Maltese, celui de pratt!
As tu vraiment essayé les bons albums? Ceux qui sont les plus immédiatement abordables, à savoir les histoires courtes parues dans Pif que l'on retrouve dans les recueils "Sous le signe du capricorne","Toujours un peu plus loin", ou encore "Les celtiques".
Tu constateras que contrairement à tes premières impressions, c'est loin d'être trop bavard ou daté. Je pense même que ce n'est pas loin d'être ce que la BD européenne a produit de meilleur.
Cela te permettrait de plus de constater que "Océan Noir" réserve tout son sel à ceux qui ont lu la série originelle.

[mariol]

Mon avis de "trop daté et trop bavard" date d'il y a plus de 15 ans et mes lectures d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes. Alors oui, cet Océan Noir m'a donné envie de relire du Pratt et c'est dans les tuyaux justement. L'autre jour, j'ai feuilleté quelques albums en librairie et j'ai fait quelques recherches sur internet pour essayer d'identifier les bons albums par lesquels recommencer.
Un grand merci du coup, les titres que tu proposes répondent clairement à mon besoin du moment

Ils sont malins Casterman et Cong. Je tombe en plein dedans. Ils ont eu une très bonne idée avec cet Océan Noir. Cela leur permet potentiellement de capter un nouveau public et de relancer le catalogue entier. Il faut savoir vivre avec son temps pour se dynamiser et continuer d'exister et je trouve leur approche particulièrement pertinente.

[Le Rescator]

Mon avis de "trop daté et trop bavard" date d'il y a plus de 15 ans et mes lectures d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes. Alors oui, cet Océan Noir m'a donné envie de relire du Pratt et c'est dans les tuyaux justement. L'autre jour, j'ai feuilleté quelques albums en librairie et j'ai fait quelques recherches sur internet pour essayer d'identifier les bons albums par lesquels recommencer.
Un grand merci du coup, les titres que tu proposes répondent clairement à mon besoin du moment

Ils sont malins Casterman et Cong. Je tombe en plein dedans. Ils ont eu une très bonne idée avec cet Océan Noir. Cela leur permet potentiellement de capter un nouveau public et de relancer le catalogue entier. Il faut savoir vivre avec son temps pour se dynamiser et continuer d'exister et je trouve leur approche particulièrement pertinente.

C'est effectivement l'objectif avoué par l'éditeur dans les entretiens autour de ce récent lancement.

[Cabarezalonzo]

Mon avis de "trop daté et trop bavard" date d'il y a plus de 15 ans et mes lectures d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes. Alors oui, cet Océan Noir m'a donné envie de relire du Pratt et c'est dans les tuyaux justement. L'autre jour, j'ai feuilleté quelques albums en librairie et j'ai fait quelques recherches sur internet pour essayer d'identifier les bons albums par lesquels recommencer.

Dès lors, si les albums conseillés par jfmal font partie de mes préférés, je ne peux que te conseiller quand même de commencer cette redécouverte du Corto de Pratt par l'œuvre fondatrice, La ballade de la mer salée. Ne serait-ce que parce que c'est celui qui pose les fondations de la série et celui dans lequel on fait connaissance de Raspoutine, un personnage récurrent dans l'œuvre s'il en est. Et parce que certains épisodes figurant dans les recueils chaudement recommandés par jfmal renvoient aussi à la Ballade et leur compréhension en sera grandement facilitée.
La Ballade, on peut aussi le lire sous forme de roman au sens littéraire du terme. Le contexte historique de cette aventure hors norme y est davantage explicité.

[L'Ombre Jaune]

La "Ballade" est souvent citée, à juste titre, comme une des meilleures présentations du personnage de Corto.

Mais personnellement, pour d'aucun d'entre ceux qui n'aimerait pas trop de bavardages et souhaiterait comprendre l'ironie laconique du Corto aventureux et gentillhomme de fortune, d'avantage par le trait de Pratt et sa maîtrise du noir et blanc, je ne saurais trop conseiller de commencer (même si ce n'est pas nécessairement dans l'ordre chronologique d'édition et/ou de fil de narration) par "Les Ethiopiques", "Les Celtiques" ou "Sous le signe du Capricorne".
Avec ça, (je sais c'est un peu orienté "découverte par Pif Gadget") on se réconcilie avec notre marin témoin des grands évènements du début du siècle passé.

Sinon, je ne fais plus aucun commentaire sur ce "Corto vu par..." c'est carrément hors de ma sphère de compréhension, plus loin encore que ne pourrait l'être un univers hors de l'espace de Hubble.

[Pardeilhan]

(...) ce "Corto vu par..." c'est carrément hors de ma sphère de compréhension (...).

--- pareil.

[mariol]

Merci pour les conseils de lecture

Je viens d’écouter cette interview. C’est toujours intéressant d’entendre les auteurs parlaient de leurs motivations, préoccupations... quand ils se lancent dans un projet. Ca donne une lecture supplémentaire à bon nombre d’éléments distillés dans l’album et qui peuvent parfois passer inaperçus.
Le plus sympa dans cette interview je trouve, c’est de voir que deux auteurs peuvent trouver un parfait terrain d’entente en ayant pourtant un objectif premier bien différent. Excellent !
D’un côté, ce serait quelque-chose du genre « est-ce que Corto aurait sa place à notre époque ? » et de l’autre « notre époque a besoin de Corto plus que jamais. »

https://m.youtube.com/watch?v=j70zOOueGp8

[silverfab]

Plutôt agréablement surpris par cet Océan Noir, dont je n'attendais rien de particulier mais dont le duo de repreneurs et l'"actualisation" du background m'avaient laissé intrigué.

Certes graphiquement Vives ne fait pas du Pratt comme l'a fait Pelejero, et c'est tant mieux, et , que ce soit dans certains dialogues comme situations, on sent que les clins d'oeil sont fait en "passage obligé", mais l'ensemble se lit bien, comme un thriller poétique, un récit de fuite en avant et de rencontres.

Et sinon, pour la culture perso, c'est moi ou, de mémoire, c'est la première fois qu'il y a une héroïne à poil dans un Corto?

[jfmal]

Si tu parles de la gamine prépubère avec des gros seins (il a un vrai problème Basien Vivès...), oui c'est la première fois que l'on en voit autant dans Corto!

[L'Ombre Jaune]

Et sinon, pour la culture perso, c'est moi ou, de mémoire, c'est la première fois qu'il y a une héroïne à poil dans un Corto?

Je pense bien que c'est également la première fois qu'on voit le petit cul de Corto tout nu. Amis de la poésie Prattienne, bonjour, et calmons-nous, si c'est du Vivès, c'est forcément bien.

[Solomon]

D.P. - C'est peut-être un des charmes de Corto Maltese : l'érotisme y est diffus.
H.P. - Si je montrais Corto Maltese en train d'enculer quelqu'un, je vendrais peut-être encore plus, mais ça ne m'intéresse pas.

Signé

[Croaa]

Ouais, enfin entre montrer une paire de fesses et une paire de seins et montrer une sodomie, il y a une petit différence...






.... Même si l'intro est là...

[euh... si vous le dites]

Et sinon, pour la culture perso, c'est moi ou, de mémoire, c'est la première fois qu'il y a une héroïne à poil dans un Corto?

Je pense bien que c'est également la première fois qu'on voit le petit cul de Corto tout nu. Amis de la poésie Prattienne, bonjour, et calmons-nous, si c'est du Vivès, c'est forcément bien.

"Sinon, je ne fais plus aucun commentaire sur ce "Corto vu par..." c'est carrément hors de ma sphère de compréhension,... "

[drabag]

C'est la frustration vécue dans la série mère qui vous met dans cet état ?
Je vois que les plus grands spécialistes d'Hugo Pratt analysent en profondeur les faiblesses de ce CORTO VU PAR
Du coup, vous donnez vraiment envie de savourer les oeuvres du maître

[Le Tapir]

Et sinon, pour la culture perso, c'est moi ou, de mémoire, c'est la première fois qu'il y a une héroïne à poil dans un Corto?

Je pense bien que c'est également la première fois qu'on voit le petit cul de Corto tout nu. Amis de la poésie Prattienne, bonjour, et calmons-nous, si c'est du Vivès, c'est forcément bien.

"Sinon, je ne fais plus aucun commentaire sur ce "Corto vu par..." c'est carrément hors de ma sphère de compréhension,... "

Bien vu. Il alterne subtilement entre gros troll et vieux conniste.

[Morg'N'Thorg]

De mon côté, ce Corto est comme une pizza congelée... fade, sans saveur. On en mange, finalement on arrive à satiété mais on en retire aucune réelle satisfaction. Le fabricant a mis tout en oeuvre pour que sa pizza ressemble (le plus possible) à une "vraie" pizza, une copie appliquée, digeste mais sans l'âme du pizzaiolo et des ingrédients frais ...

Après avoir refermé le bouquin, je n'ai aucune envie ou intention de le relire...