LittleCow a écrit:Il y a forcement un côté commercial dans cette entreprise.
Mais ces albums ne sont pas vides, à mon avis, ils sont à l'image de leurs auteurs, Cosey a fait du Cosey, Tébo a apporté sa jeunesse, Loisel sa maturité, Trondheim et Kéramidas ont proposé un album à leur image.
Le risque c'est toujours de voir un auteur faire un Mickey parce que ça rapporte, pour le moment les auteurs semblent assez sincères dans leur démarche.
LittleCow a écrit:Il y a forcement un côté commercial dans cette entreprise.
Mais ces albums ne sont pas vides, à mon avis, ils sont à l'image de leurs auteurs, Cosey a fait du Cosey, Tébo a apporté sa jeunesse, Loisel sa maturité, Trondheim et Kéramidas ont proposé un album à leur image.
Tu peux toujours lui écrire à Cosey, par le truchement de ses éditeurs, et lui proposer les scénars de ta nièce, tu verras bien.2fois2cinq a écrit:LittleCow a écrit:Il y a forcement un côté commercial dans cette entreprise.
Mais ces albums ne sont pas vides, à mon avis, ils sont à l'image de leurs auteurs, Cosey a fait du Cosey, Tébo a apporté sa jeunesse, Loisel sa maturité, Trondheim et Kéramidas ont proposé un album à leur image.
heu.. je viens de le lire, mais Cosey il a fait surtout pas grand chose... ma petite nièce de 6 ans aurait écrit un scénar moins ridicule....
LittleCow a écrit:Ceux qui ont lu les autres titres de Cosey, ont-il été surpris en lisant son histoire de Mickey ?
LEWIS TRONDHEIM dans le dBD de septembre 2017 a écrit:On vous a peu vu dans ce bal des reprises. Est-ce voulu ou est-ce parce qu’on ne vous l’a pas proposé ?
Encore une fois, vous êtes mal renseigné. J’ai scénarisé un Spirou, un Mickey et bientôt deux autres Mickey/Donald.
LOISEL dans le dBP de septembre a écrit:
L’album Mickey : grosse réussite ou pas ?
Je ne pense pas. Il a été très bien accueilli, mais qui s’intéresse encore à Mickey aujourd’hui ? Il y a moi, vous, les gens d’un certain âge, ceux qui ont connu la grande dépression. Les autres, les plus jeunes, Mickey ne les intéresse absolument pas. Hier, je faisais une animation dans une classe d’ados entre 14 et 16 ans. Il y avait cent vingt élèves. Je leur demande combien parmi eux lisent de la bande dessinée ? Il y a eu, à peu près, vingt doigts qui se sont levés. Après, en cours de route, alors que je suis en train de leur parler de mon boulot, je demande si certains connaissent La Quête de l’oiseau du temps ? À part celui de l’institutrice, pas un doigt ne se lève. Après, j’aborde le thème de Peter Pan puis de Magasin général. Toujours pas un doigt de levé. À la fin, je demande si quelqu’un dans la place a déjà ouvert un Mickey ? Et là, toujours pas un doigt... On n’est plus du tout dans l’époque que nous avons vécue. Les gosses, là, on aura beau leur proposer un beau Mickey dans un format agréable fait par Keramidas, Cosey ou bien Tébo, ils s’en fichent. Tous les dessinateurs et l’éditeur sont terriblement déçus. Jacques Glénat ne s’imaginait certes pas en vendre des wagons, mais espérait un chiffre honorable. J’ai eu une promo de rêve, j’ai bénéficié d’articles de presse, de passages télé, et même d’une campagne d’affichage dans le métro. Pourtant, mon score n’est pas très élevé par rapport au battage fait.
Comment expliquez-vous cette mayonnaise qui ne
monte pas ?
Les gamins, avec Internet, ont tout sur place pour consommer ce qu’ils veulent. Si c’est une série télé, ils appuient sur un truc pour accéder à Netflix ou un autre site de streaming. Il faut les comprendre, ils sont dans autre chose : les jeux, la musique gratos... Ils ne sont pas intéressés par la BD. Ils s’en foutent. Pour en revenir à Mickey, tout ce qui est classique, Le Journal de Mickey, Mickey Parade, Picsou Magazine, tout ça se vent encore très bien. Il y a toujours un public, mais voilà, pour deux euros lâchés au libraire, le gamin a un magazine bien épais avec tout plein d’histoires tandis que moi, je vends une BD de soixante-huit planches à dix-neuf euros. Le gamin qui lit Mickey, il voit tout de suite la différence de prix et n’ira pas acheter mon truc. Quand j’ai fait ma tournée de dédicaces dans les librairies, j’ai eu l’idée de faire fabriquer des tampons représentant divers personnages de Mickey. Je pensais vraiment que les gamins viendraient pour Mickey. Comme je ne dessine plus en dédicace depuis quatorze ans, je me suis dit que les gosses ne comprendraient pas mon attitude – un dessinateur ne dessinant pas... Pour cela, j’ai eu l’idée des tampons sur lesquels j’allais un peu continuer le dessin pour leur faire plaisir. Sur les six cents dédicaces faites, j’en ai fait trois pour des gamins ! Un de 10 ou 12 ans et un frère et sa soeur qui sont venus avec leurs propres bouquins. C’est tout. Incroyable. Si j’avais su qu’il n’y aurait que des adultes, j’aurais fait l’économie de ces tampons. Ça n’a rien à voir avec l’idée de gagner du temps pour en passer moins avec les gens. Non, au contraire, avec le tampon, le temps gagné sur le dessin est entièrement consacré à discuter avec la personne qui est en face de moi. Tout le monde y trouve son compte car cela me permet d’accueillir plus de gens à ma table. En trois heures, un dessinateur fera entre vingt et trente dessins tandis que je serais entre cent et cent cinquante dans le même laps de temps. Les gens sont contents car ils sont en face d’un dessinateur qui leur pose des questions sur eux ; pas le contraire. C’est important de penser à son public. Je ne fais pas ça pour gagner un concours d’abattage de signatures. Non. Je fais ça pour aller à la rencontre de mon public. On blablate et on se regarde. Cela n’empêche pas de tomber de temps à autre sur un gars qui va juste se contenter d’une signature et au revoir. Bref, j’ai fait des dédicaces pendant vingt-cinq ans et maintenant, y en a marre ! J’ai toujours été généreux dans mes dédicaces, mais je n’en peux plus.
Nirm a écrit:Ouais enfin, découvrir avec un Mickey vendu à 19€, dans lequel les blagues sont à chercher que ça ne sera pas acheté par des enfants de 10ans, je crois que c'est jouer le naïf.
J'ai quand même l'impression qu'il mélange tout avec cette histoire de dédicaces en plus. Entre la contradiction "au lieu de passer mon temps à dessiner je le passe à discuter" - "je vois plus de monde dans le même laps de temps" et le cliché Internet/Netflix pour expliquer que ça n'a pas marché comme espéré...
Yoda33 a écrit:Une bonne partie des gamins lit du manga ... Loisel ou non ...
szut29 a écrit:LOISEL dans le dBP de septembre a écrit:
L’album Mickey : grosse réussite ou pas ?
Je ne pense pas. Il a été très bien accueilli, mais qui s’intéresse encore à Mickey aujourd’hui ? Il y a moi, vous, les gens d’un certain âge, ceux qui ont connu la grande dépression. Les autres, les plus jeunes, Mickey ne les intéresse absolument pas. Hier, je faisais une animation dans une classe d’ados entre 14 et 16 ans. Il y avait cent vingt élèves. Je leur demande combien parmi eux lisent de la bande dessinée ? Il y a eu, à peu près, vingt doigts qui se sont levés. Après, en cours de route, alors que je suis en train de leur parler de mon boulot, je demande si certains connaissent La Quête de l’oiseau du temps ? À part celui de l’institutrice, pas un doigt ne se lève. Après, j’aborde le thème de Peter Pan puis de Magasin général. Toujours pas un doigt de levé. À la fin, je demande si quelqu’un dans la place a déjà ouvert un Mickey ? Et là, toujours pas un doigt... On n’est plus du tout dans l’époque que nous avons vécue. Les gosses, là, on aura beau leur proposer un beau Mickey dans un format agréable fait par Keramidas, Cosey ou bien Tébo, ils s’en fichent. Tous les dessinateurs et l’éditeur sont terriblement déçus. Jacques Glénat ne s’imaginait certes pas en vendre des wagons, mais espérait un chiffre honorable. J’ai eu une promo de rêve, j’ai bénéficié d’articles de presse, de passages télé, et même d’une campagne d’affichage dans le métro. Pourtant, mon score n’est pas très élevé par rapport au battage fait.
Comment expliquez-vous cette mayonnaise qui ne
monte pas ?
Les gamins, avec Internet, ont tout sur place pour consommer ce qu’ils veulent. Si c’est une série télé, ils appuient sur un truc pour accéder à Netflix ou un autre site de streaming. Il faut les comprendre, ils sont dans autre chose : les jeux, la musique gratos... Ils ne sont pas intéressés par la BD. Ils s’en foutent. Pour en revenir à Mickey, tout ce qui est classique, Le Journal de Mickey, Mickey Parade, Picsou Magazine, tout ça se vent encore très bien. Il y a toujours un public, mais voilà, pour deux euros lâchés au libraire, le gamin a un magazine bien épais avec tout plein d’histoires tandis que moi, je vends une BD de soixante-huit planches à dix-neuf euros. Le gamin qui lit Mickey, il voit tout de suite la différence de prix et n’ira pas acheter mon truc. Quand j’ai fait ma tournée de dédicaces dans les librairies, j’ai eu l’idée de faire fabriquer des tampons représentant divers personnages de Mickey. Je pensais vraiment que les gamins viendraient pour Mickey. Comme je ne dessine plus en dédicace depuis quatorze ans, je me suis dit que les gosses ne comprendraient pas mon attitude – un dessinateur ne dessinant pas... Pour cela, j’ai eu l’idée des tampons sur lesquels j’allais un peu continuer le dessin pour leur faire plaisir. Sur les six cents dédicaces faites, j’en ai fait trois pour des gamins ! Un de 10 ou 12 ans et un frère et sa soeur qui sont venus avec leurs propres bouquins. C’est tout. Incroyable. Si j’avais su qu’il n’y aurait que des adultes, j’aurais fait l’économie de ces tampons. Ça n’a rien à voir avec l’idée de gagner du temps pour en passer moins avec les gens. Non, au contraire, avec le tampon, le temps gagné sur le dessin est entièrement consacré à discuter avec la personne qui est en face de moi. Tout le monde y trouve son compte car cela me permet d’accueillir plus de gens à ma table. En trois heures, un dessinateur fera entre vingt et trente dessins tandis que je serais entre cent et cent cinquante dans le même laps de temps. Les gens sont contents car ils sont en face d’un dessinateur qui leur pose des questions sur eux ; pas le contraire. C’est important de penser à son public. Je ne fais pas ça pour gagner un concours d’abattage de signatures. Non. Je fais ça pour aller à la rencontre de mon public. On blablate et on se regarde. Cela n’empêche pas de tomber de temps à autre sur un gars qui va juste se contenter d’une signature et au revoir. Bref, j’ai fait des dédicaces pendant vingt-cinq ans et maintenant, y en a marre ! J’ai toujours été généreux dans mes dédicaces, mais je n’en peux plus.
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