El Agua de Elena Lòpez Riera La réalisatrice met en scène des habitantes et habitants d’un petit village de la province de Valence, victime depuis la nuit des temps de crues meurtrières. Selon la légende des femmes seraient lié à cette malédiction fluviale. C’est évidemment très féministe, ça parle de sororité, de rapport hommes-femmes, mais aussi et surtout de comment le patriarcat instille une peur intergénérationnel dans l’esprit des femmes, et pourquoi elles ont tant de mal à casser ce mécanisme de domination. Beaucoup apprécié aussi la manière dont la metteuse en scène arrive à trouver un équilibre entre l’aspect documentaire et son pendant fictif, avec un casting qui en est un peu le reflet puisque personnes professionnelles et non-professionnelles s’y mélangent.
Petit frère de Leonor SérailleOù l’on suit durant 40 ans l’histoire d’une jeune femme ivoirienne arrivée en banlieue parisienne avec deux de ses fils, et les difficultés rencontrées pour s’intégrer dans un environnement qui vous renvoie sans cesse à vos origines en dépit d’efforts parfois surhumains pour y échapper. Leonor Séraille est toujours aussi douée pour brosser des portraits doux-amer de personnes dont la norme n’a que faire, c’était déjà le cas avec Jeune Femme. Ici en plus c’est basé sur le récit de son compagnon de vie,
Houria de Mounia MeddourJe commence à avoir du mal avec la fascination inconditionnelle pour la culture occidentale de Mounia Meddour qui m’a un peu fait sortir du film. Alors que pourtant son métrage avait tout pour m’attirer (une jeune danseuse algérienne est victime d’une agression et se reconstruit via son art dans un groupe de femmes ayant elles aussi des TSPT).
Six jours à Barcelone de Neus BallùsSympathique comédie jouant sur un duo improbable de plombiers. Le premier est un ouvrier catalan chevronné acariâtre rempli de préjugés alors que le second est un immigré marocain qui essaie tant bien que mal de rester stoïque devant la mauvaise humeur de son binôme. C’est truffé de scènes cocasses et le casting est composé d’acteurs non-professionnels qui sont des plombiers dans leur vie de tous les jours.
Foudre de Carmen JacquierDans la Suisse du XIXième siècle, une jeune religieuse doit abandonner son couvent car sa famille paysanne a besoin d’elle dans les champs suite au suicide de sa soeur. Ça traite de l’éveil à la sexualité dans une ambiance ultra-conservatrice. Bien aimé le travail de la photo.
Les pires de Romane Guéret et Lise AkaokaComme quoi on peut faire un film sur la banlieue en partant d’éléments à priori négatifs pour en sortir quelque chose de profondément poignant et humain. Bref on n’est pas chez Jimenez ou Gavras.
The Happiest Man in the World de Teona Strugar MitevskaPartir d’un speed dating pour arriver à parler de justice restauratrice avec humour et originalité c’est le pari réussi par la prometteuse réalisatrice macédonienne qui avait commis l’excellent et déjà féministe « God Exists, her name is Petrunya.
1976 de Manuella MartelliMétrage tout en subtilité et en hors-champ du Chili à l’atmosphère pesante des années Pinochet, et évidemment de la complicité du camp bourgeois à son égard.
Love Life de Kôji FukudaEt vous pensiez vraiment que Ryusuke Hamaguchi était le meilleur pour mettre des relations amoureuses compliquées ?