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Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: *** Ciné-Club séance 72 : Andrei Tarkovski ***

Messagede fanche » 12/10/2021 11:18

Message précédent :
J'ai le DVD, c'est réglé pour Solaris, yapuka
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Andrei Tarkovski ***

Messagede Le Complot » 12/10/2021 11:19

jxmckie a écrit:Pour les sous titre j ai compris. Je suis sur Mac du coup les fichier SRT et quicktime font mauvais menage je vais essayer d arranger cela.

Ouais mais prends VLC, tu fais aucun effort :D
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Andrei Tarkovski ***

Messagede jolan » 12/10/2021 17:16

Yep, un petit VLC (indispensable, je ne savais même pas qu'il existait d'autres logiciels, à quoi peuvent-ils bien servir ? :P ), les deux fichiers (vidéo et sous-titres) avec le même nom, et ça se lance tout seul quand on lance le film (sinon faire glisser le fichier de sous-titres sur le film lancé)

Allez, on dit que j'envoie (ou Euh) le fichier de "Stalker" le 20 octobre, on a une bonne huitaine pour essayer de faire celui-ci sans trop s'enliser dans un faux rythme marasmatique

:lisezmoi:
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Andrei Tarkovski ***

Messagede jxmckie » 13/10/2021 15:44

C est en effet avec VLC que j ai resolu mon problème.
Bientôt fini Solaris Pas pu le regarder d'une traite hélas mais pour le moment j aime beaucoup. Il y aune serie Islandaise sur Netflix qui me semble avoir eu ce film comme inspiration.
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Andrei Tarkovski ***

Messagede jolan » 13/10/2021 17:24

Koule :ok: ;)
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Andrei Tarkovski ***

Messagede makidoo » 17/10/2021 19:27

Vu Solaris
Bah c’était bien


:D

Je laisse reposer et donne mon avis cette semaine ;)
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede jolan » 18/10/2021 17:03

Bon, je ne vais pas tarder à clore la séance 71.

@Euh : tu peux nous torcher un petit avis vite fait, ce ne sera pas grave si tu nous fais une critique du Bolo niaise

:D
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Andrei Tarkovski ***

Messagede HOCHET Gabriel » 18/10/2021 18:46

makidoo a écrit:Vu Solaris
Bah c’était bien


:D

Je laisse reposer et donne mon avis cette semaine ;)

Moi je l’avais même vu dans un festival SF à Paris, bondé, en 72 ou 73, avec une salle totalement perplexe…. Tout le monde regardait son voisin avec des regards inquiets….. Ils avaient trouvé le moyen de nous passer d’abord bobine 2, ensuite bobine 1….. Véridique…..
Déjà que dans l’ordre…. [:kusanagui:6]
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede makidoo » 21/10/2021 08:35

Il y a encore quelqu'un par ici ? On se croirait presque sur la station :? :D

Bon, je me lance !

Solaris, Tarkovski, 1972

Assez difficile de résumer ce film et d'en faire une chronique car il y a énormément de choses à dire.
On peut commencer par parler de la réalisation et des plans : tout est à la fois très beau et très sobre.
Aucune esbroufe dans ces plans sur l'eau avec les algues vertes ondulant, cette mégalopole qui se résume quasiment à un entrelacs sans fin de voies rapides, les plans séquences de ces couloirs lumineux de la station, les souvenirs « enneigés » de Kelvin. Beaucoup de silences également.
Une épure également dans la sobriété du jeu des acteurs, la beauté presque virginale de Kharis (même si pour le coup, son rôle la pousse parfois à surjouer).
C'est un film de science-fiction méta-physique, pas d'effets spéciaux (des effets visuels plutôt bien vus pour rendre compte de l'étrangeté de cette immense planète-cerveau-océan).
De l'importance des éléments naturels (l'eau, l'air, le feu), des références picturales (paysage d'hiver de Brueghel en écho aux souvenirs terriens de Kelvin) ou littéraires, Don Quichotte entre autres, peut-être en écho à ces hommes qui ne peuvent comprendre cette planète et s'y attaquent de manière maladroite.
La réponse de la planète sera extrêmement singulière et déroutante pour ces hommes restés sur la station. Un message écologiste précurseur en tout cas !
Le final est assez magistral, laissant le spectateur circonspect, à chacun d'y trouver son interprétation
[Révéler] Spoiler:
Kelvin est-il finalement devenu lui-même prisonnier de ce cerveau, dans une projection de sa vie d'avant, est-il lui-même devenu un ersatz, comme Khari, telle une image de poupée russe grandeur nature ?)


Vraiment bien aimé, je me suis laissé porté par la lenteur du rythme, la beauté des images et le message intemporel du film.
5/6
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede fanche » 21/10/2021 10:11

Un film de SF par un cinéaste qui détestait la SF, c'est on ne peu moins curieux et ça donne Solaris. L'anti 2001 par excellence, Tarkovski à voulu l'ancrer dans un monde sans nationalité précise pour embrouiller la censure soviétique. Solaris c'est cet animal/végétal planète insaisissable qui semble plonger les homme dans la sidération à l'image des scientifiques de la base au bord de la démence. La base, mon souvenir le plus marquant avant de revoir le film: un boxon avec des portes déglinguées des cables et des tuyaux qui traînent partout, l'opposé exact des intérieurs aseptisés de 2001. Seul lieu épargné par le désordre, la bibliothèque, comme une sorte d'idéalisation d'un passé qui se voudrait merveilleux, passé duquel Kelvin ne semble pas pouvoir se dépêtrer. Alors on se laisse planer sans essayer de tout saisir mais au détour d'un plan se dire "tiens", et se laisser aller à ressentir.

C'est du tout bon mon bichon 5/6
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede Aleksi » 21/10/2021 13:31

Je le regarde samedi soir :food:
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede jolan » 21/10/2021 17:42

makidoo a écrit:Il y a encore quelqu'un par ici ?


J'attendais que ça poste, j'en ai marre de relancer.
Bon, koule, deux avis, et plutôt positifs :bravo:

Je donnerai le lien pour "Stalker" ce week-end.

* * *

Au bout de deux semaines, il est temps de fermer la séance 71

Séance 71 spéciale Jean-Paul Belmondo : La Viaccia (Bolognini 61) = 3,3
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede Aleksi » 22/10/2021 14:33

Une image (photographie) magnifique (les couleurs sont de toute beauté, la séquence d’introduction est splendidement verte ! Je garde aussi en tête la première séquence de matinée (nuit américaine - enfin russe), d’un bleu envoutant (Juste avant que Chris parte sur la station). C'est un beau film autour de Chris et Khari (et de leur relation ratée) et plus que sur la solaristique. Après, le film est un poil trop long à mon goût, qui fait que parfois j'ai "décroché".
[Révéler] Spoiler:
La fin nous laisse dans nos questionnements même si tout laisse penser que Chris se "sacrifie" pour se donner à Solaris, pour l'expérience, pour l'humanité et car rien ne le rattache à la Terre de toute manière

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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede jolan » 25/10/2021 04:06

Solaris – Andrei TARKOVSKI – 1972

Tarkovski, une expérience de cinéma, qui a changé ma vie. Je suis obligé d'en dire quelques mots en préambule.
Je ne sais pas s'il existe encore à Paris ces petits cinémas qui proposaient des films d'auteur lorsque j'étais adolescent. C'est en tout cas ce genre de cinémas qui devraient exister dans toutes les villes pour permettre à tous les curieux de voir autre chose que le cinéma actuel. Adolescent, je découvrais dans le cinéma d'art et essai de ma ville le cinéma de Tarkovski (entre autres), seul dans la salle, et c'est pour moi l'un des plus beaux souvenirs de ma vie de cinéphile. Ses films me parlaient aussitôt et m'appartenaient totalement. Je vivais des moments hors du temps. Toute ma vie je me souviendrai de la scène du trajet en voiture filmée à Tokyo, qui aura toujours pour moi mille fois plus de force que n'importe quelle scène de voyage interplanétaire réalisé à l'aide de mille effets spéciaux, avec mille plans effrénés. Quelque chose de Wenders aussi, que j'adorais alors.
Le cinéma de Tarkovski sacralise les moments les plus infimes, les silences les plus profonds, faits de regards, de souvenirs, ouvre le temps infini du cinéma poésie, et offre l'éternité. Il y a souvent ces moments d'éternité peints par petites touches dans les couleurs du passé (ici les scènes filmées sur une musique pour orgues de Bach, avec le feu dans la neige, les feuilles, la mère et son chien, les saisons qui passent, puis sa femme). Tarkovski filme le vertige existentiel, l'angoisse de l'espace et du temps. Il nous plonge forcément dans une introspection, une réflexion personnelle et intime, dans nos souvenirs. Il nous questionne sur nous-mêmes. Et ce film-ci ne fait pas exception.
Dernier film impersonnel de Tarkovski - qui ne l'aimait guère - les œuvres suivantes, ses plus belles, seront des films (et même plus que cela, un film de Tarkovski ne saurait être juste un film parmi les autres) qui lui permettront de parler de lui, de son exil, de son exode, de son pays lointain, de son enfance perdue et de son enfant interdit. On y décèle à plusieurs reprises des germes des films à venir. Et c'est sans doute ce qui me plaît le plus, ces ébauches des trois films suivants.

Parce que le scénario de ce film, même s'il est intéressant, ne me convainc jamais totalement. Bon, c'est de la SF métaphysique métaphorique et métabolique, donc en grand fan de "2001 l'Odyssée de l'espace" je ne suis pas totalement hermétique. Mais la deuxième partie, dans la station, me parle moins que l'introduction sur Terre. L'aspect voyage spatial et le vaisseau, les éléments futuristes ou technologiques, tout cela prête évidemment à sourire. Les occupants habillés comme pour aller au bistrot, les trucages nazes, les effets spéciaux faits de bouts de ficelle, c'est ridicule (le summum est atteint avec le "décollage" de la fusée). Parce que chez Tarko, dans la deuxième partie de ce film, c'est le sens qui compte. Visuellement, il y a peu de scènes marquantes dans la station. Sur le plan de la réalisation, Tarkovski n'aura jamais été aussi à l'étroit que dans cet espace clos dans l'espace qu'on découvre mental plus que sidéral. Or pour moi son cinéma n'existe qu'en plein air, en pleine nature, à ciel ouvert. Comme dans cette magnifique scène d'ouverture, où tout son cinéma explose en une dizaine de plans qui résument à eux seuls tout le film.

Une feuille au fil de l'eau, une planète dans l'univers, c'est la même chose, la même échelle, zoom, l'observation de l'infiniment infime dans les algues flottantes, ou de la petitesse de l'homme dans l'univers (lors du plan avec les grands arbres, symbole tarkovskien par excellence et par essence). On découvrira plus tard que Kris a pris un peu de son jardin avec lui dans sa petite boîte en fer. Une ode à la nature, où l'on retrouve tous les thèmes et les symboles omniprésents dans son œuvre : la brume, la maison de campagne, l'étang, le cheval (chevaux qui inondent les murs de la cabine de Guibarian), la pluie et l'orage. En fait, lors de toute cette scène, Kris fait ses adieux à la Terre/terre qu'il ne reverra plus. Il brûle ses souvenirs, les traces de son passage terrestre, dont le portrait de sa femme (qu'il ne brûlera finalement pas) dans son jardin. Lors du plan avec la mère qui pleure le départ de son fils (car tous trois savent qu'ils seront morts à son retour éventuel), on découvre l'un des seuls plans intimes de Tarko dans ce film (qui lui donne sans doute envie de faire ensuite ses films personnels, à commencer par "Le Miroir"), et on entend d'ailleurs déjà des aboiements de chien au loin (voir ma critique de "Nostalghia")

Arrivée dans la station. Premiers événements étranges. La planète océan donne vie aux souvenirs qui hantent quiconque s'en approche, et comme dans la plupart des scénarios de ce genre, on tourne un peu trop autour des révélations, des questions et des réponses, alors qu'on a tout capté depuis longtemps, depuis la confession du pilote Burton et l'histoire de l'enfant qu'il a vu à son retour sur Terre. Mais ce n'est pas si choquant, finalement le faux suspens est assez court et ne plombe pas tout le film. Car Kris s'endort. Travelling avant vers son subconscient, et le vaisseau compte une nouvelle passagère, sa femme (un livre d'Apollinaire, quel autre poète amener sur un vaisseau russe qui ne s'appelle pas Apollo ?)

Vient ensuite la séquence la plus intéressante du film, la scène dans la bibliothèque, où se posent de nombreuses questions existentielles et métaphysiques. Séquence qui évoque ce que seront les réflexions qui émailleront « Stalker » et ses nombreuses interrogations existentielles. Sur les murs de la bibliothèque, il y a entre autres bustes, objets et vitraux, des reproductions de Brueghel l'Ancien : "La Tour de Babel" (qui sera plutôt un des sujets de "Nostalghia"), "Le Triomphe de la Mort", et le magnifique "Chasseurs dans la neige", sublime chef d'oeuvre qui en effet rappelle tout, sauf la Belgique. Je comprends que Tarkovski y voit son pays.
Snaut, dans son délire lucide alcoolisé, demande à Kris de lire un extrait de "Don Quichotte" : « je remercie celui qui inventa le sommeil. C'est en quelque sorte une monnaie égale pour tous, comme une balance qui fait d'un berger l'égal d'un roi, d'un sot l'égal d'un sage. Le sommeil n'a qu'un défaut, c'est le fait qu'il ressemble trop à la mort »
Et il continue son constat aviné : « La science ? Quelle blague. Plus rien n'a d'importance. Médiocrité ou génie, c'est pareil. Nous ne voulons pas découvrir l'espace, mais le conquérir, étendre la terre jusqu'aux confins du cosmos. Nous ne voulons pas d'autres mondes, mais un miroir. Nous sommes dans la situation ridicule de quelqu'un qui fonce vers un idéal qu'il craint et dont il n'a nul besoin. L'homme n'a besoin que de l'homme. »
Les "visiteurs" ne sont que des copies. D'ailleurs tout dans cette bibliothèque n'est que copie, ou reproduction. Les peintures, les livres, les bustes. Et Harey (Ariane en VF) se rend compte du malheur qu'est son existence vide de coquille vide à la fausse vie sans mémoire, remplie de mémoires d'une autre. On n'est pas loin de "Blade Runner 2049" (œuvre fascinante par ailleurs). Pour ce qui est de la séquence finale (hormis le dernier plan qui a inspiré le dernier plan de "Minority Report" selon moi, aucune idée du sens de tout cela, et je ne veux pas savoir, je veux que cela reste un mystère insondable.

En fait, ce qui est le plus beau et qui me plaît le plus dans ce film, ce sont les ébauches, les prémonitions de ce qu'il y aura dans les futurs films. Il m'avait beaucoup marqué à l'époque. Beaucoup moins aujourd'hui. La découverte n'est plus là, plus la même (le souvenir était sans doute plus fort que le film lui-même), l'impact sur mon regard de cinéphile non plus. Mais comme ce film est important et que ce cinéaste est le plus grand, je mets une note entre celle d'aujourd'hui et celle de l'époque.

4/6

(A noter qu'il y aura un documentaire sur Stanislaw Lem le 21 novembre à 5h04 sur Arte – déjà disponible sur Captvty)
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede makidoo » 25/10/2021 16:08

Mouais, critique un peu lapidaire, t'aurais pu développer un peu plus





:D

jolan a écrit:Les occupants habillés comme pour aller au bistrot, les trucages nazes, les effets spéciaux faits de bouts de ficelle, c'est ridicule (le summum est atteint avec le "décollage" de la fusée).

Pas vraiment d'accord, je n'ai pas trouvé cela ridicule, au contraire, ce minimalisme des effets leur donne un côté intemporel (et moi je leur ai trouvé une certaine beauté), et pour le coup, je trouve que ce film a moins vieilli que certains films SF qui misaient tout sur les effets spéciaux de leur époque.

Ton analyse de la scène de la bibliothèque (qui est une des plus fortes du film) est très intéressante, tu fais un parallèle avec Blade Runner 2049, mais je pense qu'on peut y déceler ces questionnements de la mémoire factice chez les répliquants également déjà dans le Blade Runner de 1982 ;)
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede jxmckie » 25/10/2021 16:25

Que dire derrière une telle analyse. C'est mon premier film de Tarkovski et ... j ai beaucoup aimé. Visuellement d'abord, la photographie de ce film est juste, le couleurs là où il faut. Les décors certes minimalistes mais du coup n'ont pas pris ce coup de vieux des films de SF de cette époque. Le discours n est pas pompeux lourd. comme je craignais venant d'un film de l'est.
Bref peut etre est ce le fait que j ai du le regarder en 2 fois mais je n ai pas ressenti de longueurs. Hate de continuer avec un autre de ses films
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede euh... si vous le dites » 25/10/2021 16:27

Je n'ai pas le temps pour l'instant de participer au ciné-club mais je vous lis bien entendu avec beaucoup d'intérêt.
Je reviendrai après le marathon de lectures liées aux BdGest Arts.

Sinon, pour la petite histoire, Solaris est le film préféré de madame euh... et la scène de la bibliothèque, c'est sa scène préférée parmi tous les films qu'elle a pu voir.

S'il faut un coup de main pour fournir des liens, je suis là.
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede fanche » 25/10/2021 16:42

jxmckie a écrit:Bref peut etre est ce le fait que j ai du le regarder en 2 fois mais je n ai pas ressenti de longueurs. Hate de continuer avec un autre de ses films

Stalker est soit disant un perfectionnement, tu vas voir.
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede jolan » 25/10/2021 16:48

makidoo a écrit:Mouais, critique un peu lapidaire, t'aurais pu développer un peu plus

J'en garde un peu pour le prochain ;)

makidoo a écrit:Tu fais un parallèle avec Blade Runner 2049, mais je pense qu'on peut y déceler ces questionnements de la mémoire factice chez les répliquants également déjà dans le Blade Runner de 1982 ;)


Oui, certes, mais c'est un thème beaucoup plus poussé dans le deuxième film, selon moi.
En tout cas je l'ai ressenti comme tel.
Pour moi le premier est avant tout un choc visuel et un polar des années 40/50 SF.
L'histoire m'était passée un peu au-dessus.

En tout cas je suis content que ça vous ai globalement plu à tous (tu vois jxmckie, il eût été dommage de ne pas découvrir ce cinéaste)
Si vous avez aimé la scène de la bibliothèque et les réflexions, il se peut fort que "Stalker" vous plaise encore davantage.

Bon, j'essaie de vous l'envoyer cette nuit (je vais voir si j'ai une version potable de moins de 2 Go)

Dommage que Euh ne puisse participer (surtout si c'est le film préféré de madame, nous aurions aimé avoir l'avis de son concubin... t'as bien trois heures à perdre entre deux BD quand même 8-) )
Olaf et Lobo ont déserté.
Ne reste plus que le Sergent.

@jxmckie : il faudrait donner une petite note stp ;)
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede fanche » 25/10/2021 17:13

jolan a écrit:
makidoo a écrit:Mouais, critique un peu lapidaire, t'aurais pu développer un peu plus

J'en garde un peu pour le prochain ;)

makidoo a écrit:Tu fais un parallèle avec Blade Runner 2049, mais je pense qu'on peut y déceler ces questionnements de la mémoire factice chez les répliquants également déjà dans le Blade Runner de 1982 ;)


Oui, certes, mais c'est un thème beaucoup plus poussé dans le deuxième film, selon moi.
En tout cas je l'ai ressenti comme tel.
Pour moi le premier est avant tout un choc visuel et un polar des années 40/50 SF.
L'histoire m'était passée un peu au-dessus.

En tout cas je suis content que ça vous ai globalement plu à tous (tu vois jxmckie, il eût été dommage de ne pas découvrir ce cinéaste)
Si vous avez aimé la scène de la bibliothèque et les réflexions, il se peut fort que "Stalker" vous plaise encore davantage.

Bon, j'essaie de vous l'envoyer cette nuit (je vais voir si j'ai une version potable de moins de 2 Go)

Dommage que Euh ne puisse participer (surtout si c'est le film préféré de madame, nous aurions aimé avoir l'avis de son concubin... t'as bien trois heures à perdre entre deux BD quand même 8-) )
Olaf et Lobo ont déserté.
Ne reste plus que le Sergent.

@jxmckie : il faudrait donner une petite note stp ;)

Pareil. J'eus aimé avoir l'avis d'Olaf
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Re: *** Ciné-Club séance 72 : Solaris (Tarkovski 72) ***

Messagede euh... si vous le dites » 25/10/2021 17:42

"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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