La proie du vent - René Clair - 1927
Sous-titre : Vanel, casse-cou en aréoplane, casse-cou en automobile
L'intrigue du film est assez simpliste:
l'histoire se passe dans les années 20, Pierre Vignal un aviateur doit partir pour un pays des Balkans pour une mission mais son départ est repoussé pour cause de troubles politiques dans le pays.
On assiste ensuite à une scène dans les geôles de ce pays imaginaire avec la mort d'une vieille femme, sa fille meurtrie et des soupçons de trahison de la part de son mari.
Un an plus tard, l'aviateur, joué par C.Vanel par en reconnaissance vers l'est de l'Europe pour ouvrir une route commerciale et accidente son avion en tentant un atterrissage dans le parc d'un chateau. Il est sérieusement blessé et va passer des semaines en soin et convalescence à l'invitation de la comtesse résidant au château avec son beau-frère (le mari de la scène de prison et dont la femme, soeur de la chatelaine aurait été assassinée lors de la révolution populaire un an plus tôt).
Une idylle se noue peu à peu entre Pierre Vignal et la comtesse. La soeur n'est en réalité pas morte mais séquestrée au château (dans une région isolée) et averti Pierre Vignal d'un complot ourdi par sa famille et de sa mort prochaine, ainsi que celle de Pierre.
Pierre va tenter de faire echapper la malheureuse du château, après que l'on ait découvert sa connaissance et ses liens avec la séquestrée. Au cours d'une fuite en auto, elle se jette en dehors de l'auto et se tue. Au bout du compte, la vérité était plus simple, la malheureuse femme avait sombré dans la folie et le délire.
Pierre rentre dans son pays et la chatelaine ne suhaite plus jamais le revoir. Mais quelques temps plus tard, il se retrouvent. Fin heureuse et baiser final.
La mise en place des éléments de l'histoire est assez longue mais ensuite se déroule sans temps mort.
La qualité de ce film pour moi est plus dans son interprétation, le dynamisme du montage et des prises de vue. Quelques scènes sont très innovantes et inventives, scène onirique, tourbillon de l'évanouissement et montage rapide pour les scènes d''avion et de poursuite en voiture (ça me rappelle beaucoup le dynamisme de Hergé dans les premiers albums de Tintin)
Le film est en NB mais pas exactement en NB, mais plus en monochrome, les pellicules nitrates avaient différentes colorations teintes bleues, sépias ou orangéescouleur des pellicules nitrate, qui donnent un aspect suggestif.
La bande son moderne d'Ibrahim Maalouf est excellente mais pas toujours en adéquation avec le récit, surtout au début dans la prison à mon avis et s'éloigne de ce qu'on a l'habitude d'entendre sur les anciens films.
Comme toujours, la notation d'un film muet est difficile, comparativement au cinéma moderne, le jeu des acteurs souvent surjoué (par contre je trouve Vanel très juste), l'utilisation exclusive de l'image en l'absence de dialogues parlés malgré quelques cartons écrits est éloignée des structures narratives du parlant.
Ma note 4/6 ==> 3/6 revue après coup en fonction de mes précédentes notes, j'avais surnoté