Je le découvre seulement et je trouve l'album à l'image du monstre des trois sources ; un mélange étrange et surprenant mais plein de bonne volonté.
Alors que les reprises tentent d'habitude de rester fidèles aux albums d'origine en abreuvant le lecteur de références à l'univers, les deux auteurs prennent ici d'importantes libertés par rapport au Chlorophylle d'origine. Parmi les personnages, seul Minimum retrouve sa place habituelle. Chlorophylle est vraiment rangé au second plan, Torpille se limite à un caméo ... Le choix le plus surprenant est celui de Particule ; dans Pas de salami pour Célimène, il n'y a pas eu d'attirance entre Minimum et elle (plutôt l'inverse). Hausman se réadapte totalement graphiquement l'univers de Macherot (Personnage plus réalistes, absence des lignes de mouvements, points de vus rarement exploités dans la série). Le résultat est bleffant, en effet bien moins verdoyant que d'habitude.
Pour le scénario, certains choix sont aussi très étrange : jamais on ne trouvera chez Macherot, une introduction qui viendra uniquement pour faire du teasing. L'ajout du monstrueux est très surprenant aussi ; on est bien plus proche sur ce point là des dernières histoires de Sibylline. Ce blaireau renversé par une voiture c'est quand même assez violent

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Pour les dialogues, c'est plutôt bon, les auteurs parviennent bien à renouveller la galerie des noms macheroniens (ce qui n'est pas si facile ...). L'univers a bien été réagencé à la sauce des deux auteurs ; mais au final, que ça soit visuellement ou narrativement, il reste peu de Macherot (et je pense que c'est ce point là qui divise la critique).
Un résultat donc très surprenant ... mais pour autant intéressant
