Maintenant sur le fond y a-t il des chefs d'oeuvres en bandes dessinées du niveau de la Joconde ou du plafond de la chapelle sixteen, sincèrement je ne pense pas.
C'est marrant, mais, de ta remarque, c'est le côté dessin qui se démarque. Personnellement, j'aurais tendance à ramener la bande dessinée à la littérature, bien plus qu'à la peinture. Parce que, plus qu'une fresque, une BD est avant tout une histoire. C'est le vieux débat qui ressort, le texte ou l'image comme élément majeur d'une bonne BD...
Pour reprendre mon point de vue, ce qui manque à bon nombre de bandes dessinées, classiques mais surtout modernes, pour atteindre le niveau de chef d'oeuvre, c'est la qualité du texte. Toute la difficulté, dans la bande dessinée, est de faire parler les personnages : on ne peut pas se contenter d'un seul style, il faut les varier pour les faire correspondre à chaque personnage, à son caractère. C'est déjà vrai pour le roman, ça l'est encore plus pour la BD.
Un auteur que je retiendrais dans cette optique est Neil Gaiman. Prends sa série Sandman, par exemple : tu as des personnages fabuleux, un cadre sublime d'imagination et un texte qui, à mon avis, est superbement bien écrit. Tu as, dans une oeuvre, tout ce qui, je pense, doit caractériser une oeuvre de fiction pour être qualifiée de chef d'oeuvre. Il faudrait que je lise du Alan Moore en VO pour voir si le niveau est le même, je n'ai jamais lu que des traductions.