Je suis en train de le lire (ça occupe bien dans le métro - et je ne parle pas là de l'infâme logo du même nom au dos de l'album) et j'en suis à la page 34, mais je pense m'être fait mon avis quand même (à moins que les dernière pages soient complètement différentes, ce dont je doute fortement).
Côté scénar, je rejoins l'ami Nico23, Corbeyran sait où il va, c'était entièrement piloté, il maîtrise son sujet et on en vient là où il voulait nous mener, c'est plutôt une bonne chose. On pourra toujours dire que certains trucs sont tirés par les cheveux, mais les liaisons faites avec le premier cycle prouvent quand même qu'il y avait au départ de la série une trame générale (et assez travaillée quand même) élaborée par le scénariste.
Pour le dessin en revanche, ben... c'est en chute libre, Guérineau semble continuer sur l'élan pris aux tomes précédents. Je trouve les traits grossiers (des visages notamment, mais dans l'ensemble aussi) , le Crandl ne ressemble pas aux tomes d'avant, son visage est très affreux, Debrah n'est vraiment plus aussi séduisante qu'au départ (à mon grand regret). Les expressions des personnages sont vraiment douteuses. J'ai vraiment eu l'impression que c'était dessiné à la va-vite et c'est d'autant plus frustrant que la série figurait vraiment parmi mes préférées.
Sur la supposition qui dit que peut-être Guérineau en aurait marre de dessiner cette série (ce qui peut se comprendre après-tout), ben, j'ai envie de répondre que depuis le début c'est prévu en 18 tomes, donc à peu près 18 ans de travail avec les mêmes personnages. Peut-être aurait-il mieux fallu prendre 3 dessinateurs différents avec un par cycle, en tout cas on peut se poser la question je pense.
Pour les pubs dans l'album (et donc dessus, avec le super logo "Metro" au dos
), j'ai trouvé ça naze aussi, je me demande ce que ça vient foutre là. Un récit fantastique avec ce genre de pubs réelles, franchement, je trouve ça mauvais. Ca peut en revanche faciliter le travail du dessinateur (qui laisse les emplacements libres sur ses planches) et du coloriste (si on peut le qualifier comme ça) qui peut y apposer de jolis copier-coller. Et puis bon, New-York, pour y être allé, hormis les tours de panneaux lumineux dans Time Square qui sont réelles, le reste ne l'est pas forcément.
Enfin, on va terminer par le meilleur du pire : les couleurs. Ben là, c'est carrément moche, dans la veine des tomes précédents, c'est criard, tout ce qu'on veut, mais le rendu est affreux, laid, et nous force presque à porter des lunettes de soleil de peur d'être éblouis. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi Delcourt laisse passer ce genre de résultat, j'avoue que pour un éditeur que j'apprécie (et c'est un euphémisme), je ne comprends pas (perso, après l'incendie de l'atelier, ça ne m'aurait pas dérangé d'attendre quelques mois de plus pour avoir un résultat meilleur). On peut comprendre pourquoi ils remercient les lecteurs présents depuis le début.
Alors, en conclusion, ben je dirais que c'est le scénar qui va faire que peut-être je ne refourguerai pas ce deuxième cycle. Serai-je de la partie pour le 3è et dernier? Franchement aucune idée, je feuillèterai d'abord pour voir si on continue à nous proposer la même tambouille auquel cas je réfléchirai à deux fois.
Pour ce tome, je suis bien content de vous avoir lus avant et de ne pas l'avoir acheté au prix du neuf.