BUSTER MIX - LA PREVIEW !
Comme l’a rédigé Carlos Nine « Buster Mix, Le cow-boy chanteur, est une histoire d’amour contrariée, une histoire de rencontres manquées, dont l’apothéose sera un final mélancolique comme dans les histoires de Jacques Tati. »
Le personnage de Buster Mix est une inspiration directe de Buster Keaton et de l’acteur de cinéma Tom Mix, l’ensemble imprégné de Jacques Tati pour reproduire la gestuelle et la même manière de marcher pour son Buster que Monsieur Hulot. Le décor est planté dans le grand ouest américain, et ce cow-boy chanteur va tenter de délivrer la femme de sa vie des griffes du Dragon Saloon. Tout un programme !
Mais si Carlos Nine évoque le western c’est pour mieux détourner le genre, en ajoutant une touche surréaliste au fil des rencontres avec les protagonistes de cette histoire. En commençant par Flash, le cheval de Buster, un canasson en bois, dont la tête se démonte pour cacher le banjo de notre cow-boy chanteur. Ou la rencontre avec sa mère réincarnée en reptile mais encore le fameux lion mécanique !
Avec Buster Mix, Carlos Nine se reconnecte à son enfance, ces moments précieux où il allait au cinéma « Le Grand Rex » dans sa ville natale Haedo (province de Buenos Aires), regarder des westerns, ou quand il se déguisait en cow-boy, non plutôt en mexicain !
Cette histoire n’est pas récente, dès 1992, l’auteur dessine les premières esquisses de Buster Mix et comme à chaque fois chez lui, le processus de création pouvait s’étaler sur de nombreuses années. Les présentes planches que vous allez découvrir ont été réalisées entre 2005 et 2008.
D’une beauté inouïe, ce western psychologique est présenté comme Carlos Nine l’avait imaginé, complété par de nombreux croquis de préparation au crayon et pastels.
LA PREVIEW :
« Le jour se levait. Une blonde qui conduisait d’un air indifférent une impressionnante Buick Fontana me dépassa et se perdit à l’horizon. Elle ne me vit même pas, car son regard distrait se porta alors vers la mer. À l’arrière, un vieillard qui ressemblait à un perroquet dormait profondément. Je me trompai. Il ne dormait pas… il était mort. »
Cette réflexion est extraite du dernier chapitre de Tropikal Mambo, un détective qui vit à Panama. On ne voit de lui que son imperméable, son chapeau, ses souliers et la petite voiture en bois qu’il utilise. En général, on l’engage pour des petits boulots misérables. Des filatures, des infidélités, etc. tous types de commandes merdiques. Il accepte les pots- de-vin, il admire les délinquants et se fout de la justice. Comme si cela ne suffisait pas, il profite des derniers chapitres pour conspirer contre l’auteur de ce livre. Il faut dire que l’histoire ne lui plaît pas. Les dessins non plus. Dans le dernier chapitre, la crise éclate définitivement entre l’auteur et son personnage. L’un des deux est de trop…
Carlos Nine a réalisé chaque chapitre de sa nouvelle histoire dans un style graphique différent, passant du crayonné à la sculpture, de l’aquarelle à la gouache et le résultat est saisissant de beauté.
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OK, j'suis pour!