mr_switch a écrit:Cambourakis a un catalogue non bd à côté (que tu ne prends pas en compte, je pense), il n'est donc pas pleinement comparable.
Bolt a écrit:mr_switch a écrit:Cambourakis a un catalogue non bd à côté (que tu ne prends pas en compte, je pense), il n'est donc pas pleinement comparable.
Et Sarbacane ou Presque Lune non plus. Mais la majorité de ce qu'ils publient est de la BD.
Erik Arnoux a écrit:C'est pas un réel critère, un retirage, mais c'est mieux que rien évidemment.
Exemple. Si tu imprimes 1000 ex du premier tirage d'un album X et que tu le retires 3 fois ensuite parce que on t'en recommande, ça ressemble certes à un bon signal qu'il se passe peut-être un truc autour du titre mais attention, ça ne veut pas dire pour autant qu'il y aura 4000 ventes au final.
Il ne faut pas oublier les albums qui sont en place chez le libraire dans les rayons et donc manquent chez le distrib si un confrère veut recommander. Lequel distributeur alerte l'éditeur du manque de dispo au dépôt et le contraint donc à retirer en cata des albums… qui au final ne seront peut-être pas forcément nécessaires, avec le jeu des mises en place et des retours qui se croisent.
nexus4 a écrit:On voit surtout que Casterman et Le Lombard ont mis un gros coup de frein.
Le lombard c'est assumé, lutter contre la surproduction. Casterman je ne sais pas.
Bolt a écrit:kilfou a écrit:Sarbacane n'est plus indé, a été racheté par Madrigall, mais ça ne change rien niveau diff/distri
Ah mais vi, j'avais complètement oublié. D'ailleurs je pense que sur ces 20 dernières années, c'était le seul indé qui a su grossir et s'imposer lentement et sûrement en librairie.
cronos59 a écrit:Rue de Sèvres je sais pas quel statut ils ont avec l'école des loisirs
lusabets a écrit:Sur ActuaBD :
https://www.actuabd.com/Distribution-de-la-BD-Le-naufrage-industriel-de-MDS-provoque-la-colere-des
nexus4 a écrit:On voit surtout que Casterman et Le Lombard ont mis un gros coup de frein.
tzynn a écrit:lusabets a écrit:Sur ActuaBD :
https://www.actuabd.com/Distribution-de-la-BD-Le-naufrage-industriel-de-MDS-provoque-la-colere-des
La pénurie de papier a bon dos chez MDS
Olaf Le Bou a écrit:tzynn a écrit:lusabets a écrit:Sur ActuaBD :
https://www.actuabd.com/Distribution-de-la-BD-Le-naufrage-industriel-de-MDS-provoque-la-colere-des
La pénurie de papier a bon dos chez MDS
intéressant en tous cas cet article, sur la cause du problème (la fuite des intérimaires partant vers d'autres employeurs), et ses conséquences (les libraires, on savait, mais je découvre l'impact sur certains éditeurs indépendants).
Cooltrane a écrit:Erik Arnoux a écrit:C'est pas un réel critère, un retirage, mais c'est mieux que rien évidemment.
Exemple. Si tu imprimes 1000 ex du premier tirage d'un album X et que tu le retires 3 fois ensuite parce que on t'en recommande, ça ressemble certes à un bon signal qu'il se passe peut-être un truc autour du titre mais attention, ça ne veut pas dire pour autant qu'il y aura 4000 ventes au final.
Il ne faut pas oublier les albums qui sont en place chez le libraire dans les rayons et donc manquent chez le distrib si un confrère veut recommander. Lequel distributeur alerte l'éditeur du manque de dispo au dépôt et le contraint donc à retirer en cata des albums… qui au final ne seront peut-être pas forcément nécessaires, avec le jeu des mises en place et des retours qui se croisent.
Oui, on est d'accord que le premier tirage de Ballade De Sophie était certainement modeste, et le retirage aussi, sans doute parce qu'ils n'osaient pas trop y croire, sans doute parce que les auteurs sont portugais (là je m'avance sans savoir).
Pol pourrait nous en dire plus s'il passe par ici.
Mais il nous explique que le tirage luxe (donc limité) pour la fin d'année est déjà épuisé et qu'ils relancent un 4è tirage.
Je peux le conseiller à tout le monde (surtout les Angougoumoisis - qui passent totalement à coté), car pour moi, c'est un des candidats pour la gagne dans le festival Ancooltraime 2021.nexus4 a écrit:On voit surtout que Casterman et Le Lombard ont mis un gros coup de frein.
Le lombard c'est assumé, lutter contre la surproduction. Casterman je ne sais pas.
Ces deux-là, ils restent dans mon pnthéon, ne fut-ce que ar nostalgie du JdT (patagé par les deux) et (AS°. Toute ma jeuness... plus que Dupuis (pas abonné à Soirou Hebdo, mais lisait via les cousines) et Dargaud (Pilote hebdo ayant disparu trop tôtBolt a écrit:kilfou a écrit:Sarbacane n'est plus indé, a été racheté par Madrigall, mais ça ne change rien niveau diff/distri
Ah mais vi, j'avais complètement oublié. D'ailleurs je pense que sur ces 20 dernières années, c'était le seul indé qui a su grossir et s'imposer lentement et sûrement en librairie.
Je viens de regarder, et j' ai quand même une belle tripotée de Sarbacane de toutes les années, mais c'est assez aléatoire: avant le très bon Clapas, je n'en avais plus ramené un a casa depuis 15 mois (Odysée + 2 autres cette année-là), même si il y en a qqes autres qui ont failli l'être aussi entretemps, mais pas passé à l'acte.
Faudrait un jour que je vois un de leur catalogue imprimé pour voir comment ils organisent(via des collection, ou pas) leur production.
mr_switch a écrit:Bolt a écrit:mr_switch a écrit:Cambourakis a un catalogue non bd à côté (que tu ne prends pas en compte, je pense), il n'est donc pas pleinement comparable.
Et Sarbacane ou Presque Lune non plus. Mais la majorité de ce qu'ils publient est de la BD.
Eh bien écoute, sur la trentaine de livres à paraître chez Cambourakis pour le premier semestre 2022, il n'y a clairement pas une majorité de bandes dessinées (cf Amazon). Et la page d'accueil de Cambourakis ne met pas l'accent sur la bande dessinée.
Je ne conteste pas que Cambourakis est une petite structure, hein. Je soulignais simplement qu'en 2021, la ligne éditoriale de Cambourakis ne repose pas essentiellement sur la BD.
La rencontre entre le Syndicat de la librairie et MDS n’a clairement pas permis un retour au calme, surtout que, dans l’intervalle, les librairies spécialisées BD ont donné de la voix. Média Participations compte en effet les maisons Dargaud, Dupuis, Lombard, ou encore Kana dans son groupe : pêle-mêle, Spirou, Naruto, Largo Winch, Blacksad ou Blake et Mortimer. Rien que ça.
Devant la première salve de propositions, les établissements BD, en première ligne, ont opté pour une réponse franche : pas de commandes, du tout. Et un report de ventes, vers d’autres ouvrages d’éditeurs à même d’être livrés. Quant aux nouveautés de janvier fournies par MDS, elles devaient sentir le souffle glacé du renvoi immédiat leur courir le long de l'échine (ou du dos, pour les livres).
Au terme d’un autre courrier de MDS, nouvelle donne : la problématique majeure, celle du refus de livrer des commandes inférieures à trois exemplaires, trouve quelques explications. Supprimées directement, elles représenteraient 16 % des commandes passées, soit 63.000 lignes. Un dispositif d’urgence se déroule, explique le directeur général de MDS, Olivier Barbé, ouvert du 1er au 3 décembre, pour autoriser malgré tout ces demandes. Elles « seront réalisées avant le 24 décembre », limitées à une commande par point de vente. En cas de dépassement des 63.000 lignes, les ouvrages parus en 2021 seront retirés.
Après trois jours de négociations, « force est de constater que le compte n’y est pas », conclut pour sa part le SLF. Mesures insuffisantes, tardives, préjudice commercial et financier… le syndicat n’y va pas avec le dos de la cuillère. Et pour cause : aucune garantie de livraison avant Noël pour les commandes depuis le 9 novembre, pas plus que pour les collectivités. La surremise ne concerne que les nouveautés, pas le réassort.
Si l’emballement de la machine côté MDS, et l’accident industriel, s’admettent dans les couloirs, on souligne aussi que sans prise de décision, le système aurait totalement planté d’ici six mois. « Leurs réponses ne sont pas à côté de la plaque : on voit bien qu’ils font de leur mieux. Mais l’incertitude des livraisons avant le 24… c’est une blague. Que dit-on au client », interroge une libraire ? « Et la surremise, il s’agit d’un outil classique, qui en réalité s’applique à la remise habituelle. Pas du tout d’une mesure exceptionnelle. Elle est proposée d'ordinaire, quand un carton nous parvient abîmé par exemple.
[url]Le succès de la lecture de bandes dessinées[/url=https://www.gfk.com/fr/insights/BD-ne-connait-pas-la-crise] a parfois des effets imprévisibles. Par exemple, celui d’appauvrir leurs autrices et auteurs. Comment cela est-il possible ?
Couplé à la crise du papier et du carton, la demande croissante en bande dessinée en librairie a été cause d’un bond d’activité imprévisible chez les libraires bien sûr, mais aussi chez les distributeurs, entreprises puissantes et méconnues de la chaîne du livre, dont l’activité principale est de stocker et de livrer les ouvrages aux libraires dans de grands camions parcourant nos belles autoroutes.
Chez la majorité des distributeurs, cette crise de croissance s’est déroulée avec quelques soubresauts mais sans difficultés majeures. Mais pas chez MDS.
MDS est une société de distribution sise à Dourdan (Essonne), mais aussi au Benelux, filiale du groupe Média-Participations, l’un des quatre principaux groupes d’édition de bande dessinée en France. MDS distribue aussi des livres pour de nombreux petits éditeurs indépendants. Au total, ce sont plus de 120 éditeurs de toutes tailles qui sont dépendants de MDS.
Pour faire face à la crise du papier, ainsi qu’à la demande du lectorat, on aurait pu penser que Bruno Delrue, président du Conseil d’Administration, venant du monde de l’industrie pharmaceutique, mais président aujourd’hui de MDS comme de Dilicom, aurait eu la compétence et l’envie de prioriser la vision à long terme au bénéfice du monde culturel. Au lieu de cela, MDS semble avoir eu pour priorité les gains à très courts termes, embauchant des intérimaires sous-payés, leur imposant des conditions très difficiles, au point que celleux-ci ont préféré dans de nombreux cas travailler au dépôt Amazon de Dourdan, malgré la piètre réputation des conditions de travail proposées par la plateforme américaine.
Dans ces conditions, la situation ne pouvait que se dégrader. Les retards de livraison se sont accumulés, au point que le 23 novembre, l’entreprise a informé les libraires, brutalement et par courrier, de son incapacité à honorer les commandes de moins de trois exemplaires d’un même livre. Condamnant par là même les petites librairies possédant beaucoup de références d’ouvrages en un seul exemplaire, interdisant les commandes de clients ou les ventes de livres en médiathèques à l’unité.
Le Syndicat de la Librairie française (SLF) a naturellement répliqué que ces conditions étaient scandaleuses. Considérant que les libraires ne pouvaient s’engager sur des livres distribués par MDS au moins jusqu’aux fêtes, le SLF leur envoya même une affichette présentant les logos des éditeurs concernés, et invitant les clients des librairies à se réorienter vers d’autres éditeurs.
S’il y a évidemment un fort risque que certains clients se dirigent plutôt vers une plateforme en ligne déjà citée, gageons que les libraires sauront se tirer de ce mauvais pas, conseillant à leurs clients d’autres ouvrages pour les livres les moins vendus, commandant trois exemplaires des ventes plus conséquentes. Les petits éditeurs distribués par MDS risquent, en revanche, d’en subir les conséquences.
Mais derrière eux, déjà fragiles et n’ayant aucun moyen d’action, otages complets de la situation, les autrices et les auteurs dont la présence en librairie est rarement supérieure à deux ouvrages, vont à coup sûr payer le prix fort de ce pugilat entre Librairie, Édition et Distribution.
Conscients qu’il est probablement vain de se diriger vers les pouvoirs publics, qui préfèrent s’en aller visiter les mers de Chine que résoudre les problèmes pour lesquels ils sont mandatés, nous, représentantes et représentants des Autrices Auteurs en Action, décidons tout de même d’interpeller Madame la Ministre de la Culture et tous les acteurs et actrices de la chaîne du livre, afin qu’ils trouvent rapidement une porte de sortie à cette situation scélérate, mettant en danger les plus fragiles des maillons de cette chaîne suite à l’incurie et l’imprévoyance d’un de ses composants les plus florissants.
Nous, autrices et auteurs, exhortons les responsables de cette situation de blocage, à savoir la société MDS et le SLF, à trouver rapidement une sortie de crise la moins impactante possible pour les auteurs et autrices qui, faut-il le rappeler, étaient déjà avant 2020 dans une situation de tension maximum. Nous refusons d’être des victimes collatérales et notre détermination n’a pas faibli. Nous ne sommes ni une matière première corvéable, ni une variable d’ajustement. Nous sommes des travailleurs et des travailleuses qui avons l’exigence à minima de vivre dignement de notre labeur.
Sans autrices, sans auteurs, pas de livre, pas d’édition, pas de distribution, pas de diffusion, pas de librairie, pas de lectrice, pas de lecteur.
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