thyuig a écrit:Bon ben il est pas mal cet album. (...)
Contrairement à toi, j'aime le double flashback du début, suivi d'un troisième (le récit des indiens) : casse-gueule mais là, ça fonctionne parce que, justement, c'est excessif. Tu dis qu'on ne voit pas le récit avec les eyxu du Bouncer mais il fonce sur la base de récits qui lui sont faits. Sa démarche n'est empreinte d'aucune lucidité.
J'aime le fait de passer des paysages enneigés (ben oui, on a le pseudo qu'on s'est choisi) et le souffle qui sort des bouches, à l'accablante chaleur du désert et la transpiration qui sourd de tous les pores de la peau (visibles ou pas, magie de l'atmosphère rendue). Tu trouves ça précipité, peu crédible, mais là, je m'en fiche : on est dans la frénésie, l'urgence de la vengeance.
J'aime le fait que le vieux Jodo nous fasse avaler une p... de cour des miracles qui vomit ses bancals (manchot, chien sur trois pattes, bossu,...). Pour une fois, je le laisse s'amuser avec ses excès lorsqu'il s'agit de planter des relations dégradantes qui expriment le racisme ou le reniement de soi contre quelques billets verts (se bousculer pour subir le fouet, acheter "sa" légitime défense).
Sur le fond, ce ne sont pas des surprises, les deux continuent de creuser leur sillon, ressassent leurs vieilles obsessions mais nom d'un petit bonhomme que c'est bon de le recevoir en concentré comme ça, avec le sentiment que les deux vénérables nous ont préparé ça en s'amusant comme des larrons en foire.
thyuig a écrit:Et si les faits rapportés étaient erronés, qu'en fait c''était juste le moyen de le voir partir ailleurs ?
je continue de penser qu'ancrer un récit dans un terrain réél quand on joue la carte du réalisme
Bon, c'est son univers ok, mais quelque part ça le jalonne et le limite également.
Oui mais je me dis que le travail aurait pu être davantage peaufiné, surtout sur le plan scénaristique. MAis j'attends la fin du dyptique pour rendre verdict.
thyuig a écrit:Prenez-en de la graine vous autres, ça, c'est de la discussion intéligente autour d'un album.
thyuig a écrit:Donc voilà, toujours pas fan des obessions de Jodo, mais le dessin de Boucq est vraiment plaisant.
Après, lorsqu'on vient de relire les Blueberry, faut avouer que la comparaison fait très mal (pas sur le dessin spécialement hein, surtout sur la richesse de l'univers).
nexus4 a écrit:Ou même Comanche. Mais bon, Bouncer reste le mieux a ses mettre sous la dent. Faute de grive...
flocon a écrit: La première qualité que je vois dans Bouncer, c'est que le duo Jodo / Boucq a réussi à séduire nombres de lecteurs totalement hermétiques à leur univers habituel, sans pour autant se renier. Pour prendre un exemple que j'ai à portée de main, les délires SF et décadents du Maître Chilien m'em... en général et la plupart des univers délirant, urbains ou pas, de Boucq me donnent envie de feuilleter et non de lire (jetez les tomates et les oeufs pourris, j'assume). Là, tous les deux, ils ont réussi à faire du grand public en investissant un genre dont on n'attendait plus rien qu'un bégaiement stérile des codes (ou des accès de nostalgie comme tu peux en avoir sans que je puisse trouver à y redire).
nexus4 a écrit:Boucq, pour en revenir à Bouncer, est beaucoup plus théâtral. Ce qui réjoint le débat des deux zozos au dessus. Avec Bouncer, on est plus dans la représentation, dans la comedia del arte avec ses excès (ses bossus, ses masques grimaçants et ses effets de manche), que dans le récit pur que l'on retrouvait dans Blueberry.
nexus4 a écrit: Je cois que c'est l'un des rares (avec Meyer dont j'attends le Deadline avec une certaine impatience) à savoir encrer un canyon comme Giraud.
nexus4 a écrit:Oui je trouve que Girod, dans sa volonté assumée de copier Giraud, fait très bien le job. Il manque un brin de magie, mais c'est vraiment du beau boulot. Je cois que c'est l'un des rares (avec Meyer dont j'attends le Deadline avec une certaine impatience) à savoir encrer un canyon comme Giraud.
Boucq, pour en revenir à Bouncer, est beaucoup plus théâtral. Ce qui réjoint le débat des deux zozos au dessus. Avec Bouncer, on est plus dans la représentation, dans la comedia del arte avec ses excès (ses bossus, ses masques grimaçants et ses effets de manche), que dans le récit pur que l'on retrouvait dans Blueberry.
GolgoMan a écrit:nexus4 a écrit: Je cois que c'est l'un des rares (avec Meyer dont j'attends le Deadline avec une certaine impatience) à savoir encrer un canyon comme Giraud.
Meyer ou Rossi ? (Car Meyer est sur Undertaker, et Rossi sur Deadline ...)
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