Genug a écrit:Quoi qu'il en soit, éditeurs qui n'êtes jamais à court d'idées pour nous revendre des bouquins qu'on a déjà, il me semble que ce serait là une belle occasion de faire un hors-série sur ce tome 23, confié à un rédacteur de talent, qui démonterait et remonterait cet album de l'émancipation définitive de Giraud, lâché par son co-créateur.
Genug a écrit:En relisant Arizona Love (ça faisait longtemps !), je suis frappé par plusieurs points :
- page 2, image 3 : pourquoi cette case a-t-elle ce format, qui n'est pas justifié par sa place ni son rôle dans la page, et où Blueberry n'est objectivement pas très réussi (outre l'absence de cheveux sur la nuque qui raccorde mal avec la case suivante) ? Est-ce une trace du remontage des pages post Charlier ?
- plus surprenant : pour un auteur qui -- en excellentissime élève de son maître -- n'avait rien à apprendre sur l'anatomie, Gir semble bien embarrassé par la poitrine de Pearl : pages 14-15-16 puis 42, elle change de volume et de forme à chaque apparition ! Gir prétendait que Charlier avait enfin évolué et était désormais prêt à assumer ce genre de scènes, mais j'ai le sentiment que lui-même n'était pas si à l'aise sur la nudité de sa quasi héroïne... En tout cas et à coup sûr il n'avait rien arrêté sur son physique intime, il ne la connaissait pas très bien...
- on a lu plus haut combien Gir clamait avoir voulu faire vivre ici une romance à Blueb, or à la lecture il n'y en a quasiment pas trace : à peine se croisent-ils qu'ils se séparent, se trahissent, et jusqu'à la page 56 ils ne feront que se croiser ! Elle est où, la romance désirée, une fois la caverne oubliée ?
- en relisant le passage où Blueb essaie de passer inaperçu dans les buissons, j'ai pensé à ce que Greg avait fait de ce genre de séquence dans le (certes nauséabond) Piège aux cent mille dards et surtout dans La flamme verte du conquistador, et constaté que Giraud n'allait pas au fond des choses, au bout des situations, et ça m'a paru valoir pour l'ensemble de l'album : il semble avoir eu des intentions, des lignes directrices, mais au final il n'en est pas resté grand-chose de plus qu'une succession de péripéties traitées dans réelle conviction. Ça s'explique sans doute en grande partie par les circonstances qui ont entouré la fabrication dudit.
À tout point de vue il allait faire beaucoup mieux peu après (jusque et non-compris Apaches )...
Quoi qu'il en soit, éditeurs qui n'êtes jamais à court d'idées pour nous revendre des bouquins qu'on a déjà, il me semble que ce serait là une belle occasion de faire un hors-série sur ce tome 23, confié à un rédacteur de talent, qui démonterait et remonterait cet album de l'émancipation définitive de Giraud, lâché par son co-créateur.
Oups non tu as raison j'ai l'é.o. et le mot y est (peu lisible donc comme tu le notes).JYB a écrit:Genug a écrit:En effet auquel renvoi n'est honoré (... 53 case 3, texte 2)
Dans mon édition de 2002, il y a bien un texte dans le renvoi en bas de case (le mot traduit est d'ailleurs inclus en bas DANS la case, mais pas SOUS la case comme ça se fait d'habitude). C'est dans l'EO de 1990 que tu as vu qu'il n'y a pas de renvoi ?
En fait l'erreur c'est d'avoir lu un Blueberry au lit en n'éclairant pas trop « pour pas réveiller l'autre »... C'est clairement pas des façons de lire Blueberry...JYB a écrit:Ah bon... Le mot est en effet discret et un peu noyé dans le décor (en général, comme je le disais, une note en renvoi est disposée sous la case, dans la "gouttière" ; mais bon, il n'y a pas de règle, sinon qu'une telle note soit bien visible quand même).
Alexander a écrit:Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la dimension fortement archétypale de la séquence caverne : Montagne, pyramide, verticalité, principe cosmique, caverne, utérus, horizontalité, principe terrestre, homme, femme, ventre maternel, initiation, petite mort, renaissance…
Je suis persuadé que Gir les mets en scène consciemment en grand mystique qu’il était.
Cela accrédite encore la thèse de sa forte implication scénaristique.
pale rider a écrit:excellent Jfmal, ces pages d'Arizona love extraites du TT de Mister Blueberry!!! J'en viendrais presque à les préférer à la version définitive. Cela prouve que cette histoire est vraiment née dans la douleur et a subit un nombre incalculable de remaniements.
y'en a-t-il d'autres ?
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