
Le succès des Schtroumpfs est tellement immense dans le monde entier qu'on en oublie parfois le secret de leur naissance : ces petits lutins bleus n'étaient que les personnages secondaires d'une bande dessinée de Johan et Pirlouit, La flûte à six Schtroumpfs, parue dans le journal Spirou en 1958. De la même façon, le succès des personnages a parfois éclipsé leur créateur, Pierre Culliford, dit Peyo, dessinateur de génie et raconteur d'histoires, qui créa pour l'hebdomadaire de Marcinelle, en plus des Schtroumpfs et de Johan et Pirlouit, les aventures de Benoit Brisefer.
Une vie à Schtroumpfer est la biographie en images d'un géant de la BD franco-belge, créateur de trois grandes séries d'humour et d'aventure, et qui fut également, à partir des années 70, au centre d'un phénomène de société unique dans la BD européenne : le succès planétaire des Schtroumpfs, grâce aux dessins animés, au merchandising et aux super-productions hollywoodiennes.
Sur le même principe que les précédentes biographies en images consacrées à Juillard, Cosey ou encore Tillieux, le livre est entièrement tourné vers le dessin, et l'on redécouvre au fil des pages l'immense talent artistique de Peyo. On y trouvera des dessins connus présentés sous un jour nouveau, de nombreux inédits, une présentation «carnets» et une qualité d'impression ordinairement réservée aux livres d'Art. Pour respecter la règle de la collection - donner la parole à l'auteur - les textes accompagnant les dessins sont extrait d'interviews accordées par Peyo tout au long de sa carrière.
(J'ai déterré un topic, mais je m'aperçois qu'il n'est pas dans la partie BD franco-belge. J'en ouvre donc un ici et y replace ma question.)
Avis aux spécialistes :
Peyo a-t-il connu des périodes de surmenage, de fatigue intense, de stress face à la feuille blanche, etc. ?
Je me demande cela parce que c'est évoqué, mais très rapidement, dans le volume 3 de l'intégrale Dupuis de Johan et Pirlouit : "Pris par ses multiples travaux ('Je frise le surmenage', confia-t-il à Nine, son épouse), Peyo ne veut cependant pas pénaliser ses lecteurs : [...]"