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Le rêve kosovar de la N-VA
Le « droit à l'autodétermination des peuples est essentiel », dit Bart De Wever, inspiré par le cas du Kosovo…
C'est comme si un rêve se matérialisait ailleurs, ouvrant de nouvelles perspectives. Interrogé hier soir à la VRT et à la RTBF, le président de la N-VA, Bart De Wever ne cachait pas sa satisfaction… en voyant le Kosovo déclarer son indépendance.
« Le droit à l'autodétermination des peuples est essentiel », dit-il. Et, bonhomme, de commenter : si une majorité de la population veut obtenir son indépendance, c'est un principe démocratique que de lui accorder.
Regardez vers la situation flamande. Politiquement, le nord du pays n'en est pas encore là. Bye Bye Belgium n'est pas pour demain. Mais avec la N-VA, la Liste Dedecker, le Vlaams Belang… voire une frange non négligeable du CD&V, la proportion d'autonomistes radicaux croît.
En son temps, la Volksunie, ancêtre de la N-VA, avait toujours un œil rivé vers les nationalistes basques, catalans ou irlandais.
Le Kosovo ouvre une nouvelle porte : une indépendance proclamée en dehors du cadre légal international est possible.
La preuve que la N-VA mord ? Ses députés Jan Jambon et Frieda Brepoels appelaient très tôt à la reconnaissance du nouveau pays. Et le ministre flamand Geert Bourgeois, N-VA lui aussi, va envoyer dare-dare une délégation à Pristina pour nouer des relations concrètes avec ce nouvel allié. Un rêve, disait-on.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique ... 8425.shtml
INDEPENDANCE DU KOSOVO
Autonomistes et indépendantistes en Europe
NOUVELOBS.COM | 19.02.2008 | 10:42
L'indépendance proclamée du Kosovo, dimanche 17 février, a été brandie comme un précédent à suivre par les séparatistes serbes de Bosnie, et certaines régions de Géorgie. Voici un tour d'horizon de certains pays d'Europe et de l'ex-URSS agités par des revendications autonomistes ou indépendantistes.
- BOSNIE Le parti démocratique serbe (SDS, nationaliste, opposition), fondé par Radovan Karadzic, recherché par la justice internationale pour crimes de guerre, a réclamé lundi l'indépendance de la Republika Srpska (RS).
Depuis la fin de la guerre de 1992-95, la Bosnie (3,8 millions d'habitants, dont 31% de Serbes bosniaques) est composée de deux entités.
La Republika Srpska et la Fédération croato-musulmane sont unies par de faibles institutions centrales.
- GEORGIE L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, deux régions séparatistes pro-russes, ont annoncé dès la proclamation d'indépendance du Kosovo qu'elles allaient demander à la Russie et à l'ONU de les reconnaître.
Ces régions ont proclamé unilatéralement leur indépendance au lendemain de la chute de l'Union soviétique en 1990 et l'ont défendue lors de conflits armés avec les forces géorgiennes. Moscou les soutient économiquement et militairement mais ne les a pas formellement reconnues.
- MOLDAVIE La province de Transdniestrie a déclaré son indépendance vis-à-vis de la république roumanophone de Moldavie en 1990, provoquant une guerre qui a fait plusieurs centaines de morts.
Malgré le soutien économique et politique de Moscou, qui y maintient des troupes, cette petite enclave russophone entre la Moldavie et l'Ukraine n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
- AZERBAÏDJAN Le territoire azerbaïdjanais du Nagorny Karabakh, contrôlé par des séparatistes arméniens, espère également être reconnu comme Etat indépendant par la communauté internationale. Mais pour l'Azerbaïdjan, la proclamation du Kosovo "ne peut pas servir de précédent".
- ROUMANIE Environ 1,4 million d'habitants d'origine hongroise vivent en Roumanie. La direction de l'UDMR (Union des magyars de Roumanie) a estimé que l'indépendance du Kosovo créait un "précédent". La revendication autonomiste est marquée dans la région Sicule (centre), à forte majorité magyare.
- ESPAGNE -L'ETA réclame l'indépendance du Pays basque (nord) et estime que son propre combat "n'est pas une utopie" à la lumière du Kosovo.
Le Pays basque, région prospère de 2,1 millions d'habitants gouvernée par les nationalistes modérés jouit, comme la Catalogne (nord-est), d'une très large autonomie.
Le chef du gouvernement régional, le nationaliste modéré Juan José Ibarretxe, souhaite organiser deux consultations locales d'ici 2010 et obtenir la reconnaissance finale du droit des Basques à "décider librement" de leur futur, ce que rejette Madrid.
- BELGIQUE En Belgique, la proclamation d'indépendance du Kosovo n'a pas provoqué de remous alors que les revendications autonomistes, voire indépendantistes, ont le vent en poupe depuis plusieurs années en Flandre, la région néerlandophone du nord du pays.
La formation indépendantiste Nouvelle Alliance Flamande (NVA) a toutefois souligné que "le Kosovo compte 2,1 millions d'habitants, pour 6 millions pour la Flandre".
- GRANDE BRETAGNE Le parti nationaliste écossais, devenu majoritaire au parlement régional en mai, s'est engagé à organiser en 2010 un référendum sur l'indépendance pour mettre fin aux Actes d'Union avec le Royaume-Uni qui datent de 1707.
Le Premier ministre régional écossais Alex Salmond a affirmé que l'Ecosse serait indépendante d'ici dix ans. Une récente étude a montré que seuls 23% des Ecossais étaient favorables à une séparation, le pourcentage le plus bas depuis 10 ans.
- FRANCE En Corse, plusieurs mouvements nationalistes réclament l'indépendance et certains militants armés attaquent régulièrement des bâtiments publics. Mais la revendication indépendantiste reste minoritaire.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... urope.html
C'est "marrant". Le son de cloche est un peu différent dans la Libre d'aujourd'hui
Flandre-Kosovo, même combat ? Certainement pas...
Pierre Gilissen
Mis en ligne le 19/02/2008
Même ceux qui revendiquent l'indépendance de la Flandre estiment qu'il n'y a pas lieu de faire le parallèle.
En juin 2006, la N-VA avait applaudi des deux mains à l'indépendance "tranquille" du Montenegro. Dans une tribune libre, le président Bart De Wever avait même estimé alors que "la meilleure solution contre la balkanisation de la Yougoslavie" était "la création de sept Etats-membres de l'UE". Sept, Kosovo inclus, pouvait-on supposer, et non pas six, le nombre des ex-républiques de la fédération.
Cette fois, le porte-parole du parti semble plus circonspect. La N-VA "se réjouit de l'indépendance du Kosovo et estime que l'Union européenne doit la reconnaître" mais dans le même temps estime que "le Kosovo indépendant doit prouver qu'il peut respecter les droits de la minorité serbe". Le parti indépendantiste flamand estime que "l'idée de l'autonomie des peuples fait de plus en plus son chemin" mais ne veut pas faire de parallèle avec la Flandre, "parce qu'il faut voir la question du Kosovo dans le cadre de toute la problématique des Balkans".
Grosso modo même son de cloche chez les confédéralistes de Spirit, qui espèrent en outre que "Kosovars et Serbes se comporteront en bons voisins".
Et les autres partis ? Du côté du SP.A, on est plus prudent. Pour le vice-président Dirk Van der Maelen, l'indépendance était inévitable depuis la suppression de l'autonomie kosovare par Milosevic et les exactions de 1999. Mais le SP.A estime qu'il vaudrait mieux attendre quelques mois avant de reconnaître la jeune république, pour être sûr que le nouvel Etat inscrive bien dans sa Constitution et dans ses lois fondamentales le respect des droits de la minorité serbe. Et puis, M. Van der Maelen souligne que certains juristes sont inquiets : l'exemple du Kosovo pourrait inspirer certaines mouvances autonomistes en Abkhazie, au Pays Basque ou ailleurs...
Pour le député européen Groen ! Bart Staes aussi, "l'indépendance est la seule solution possible du point de vue de tous ceux qui ont été sur le terrain", du fait des exactions et des discriminations passées.
Mais pour lui, celles-ci font du Kosovo un cas unique, qui ne risque pas de servir de prétexte à d'autres velléités autonomistes "et certainement pas en Belgique, où le sang n'a jamais coulé sauf lors d'une rixe entre colleurs d'affiches en 1970" et où il n'y a pas de majorité en faveur du séparatisme. Selon lui, personne ne rêve non plus d'une grande Albanie ni au Kosovo ni au-delà. Dès lors, la Belgique doit reconnaître immédiatement l'indépendance du Kosovo tout en sachant que le processus ne s'arrêtera pas là. Il faudra installer les zones de protection et l'autonomie des communes, prévues par le plan Ahtisaari.
Enfin, les deux partis de la coalition, le CD&V et Open VLD se retranchent derrière la position du gouvernement.
http://www.lalibre.be/actu/europe/artic ... t-pas.html
Même ceux qui revendiquent l'indépendance de la Flandre estiment qu'il n'y a pas lieu de faire le parallèle.
quel genre de "belge"?J'ai hébergé un Belge le Week-End dernier. J'espère que c'est l'unique exception parce que et bien j'ai eu honte pour lui ... je n'ai jamais vu quelqu'un de si dédaigneux envers ses compatriotes (apéro aidant) Il ya une douzaine de Belges dans mes connaissances et n'ayant rencontré aucun "raciste" jusqu'ici, je ne comprenais pas la gravité du problème. Là ça fait peur.
C'était un flamand, pur et dur, mais mois je croyais benoîtement que c'était toujours plus important d'être Belge que d'être flamand ...
Euh, non, non.
Les flamands veulent majoritairement une grande réforme de la constitution, mais seulement une minorité est pour la séparation.
on parlait d'importance entre être flamand et être belge... la plupart se sentent flamands bien avant d'être belges, mais cela n'implique pas nécessairement une volonté de séparatisme immédiat.
La plupart des Montois se sentent Montois (ou borains) avant d'être wallon, ...
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