MLH a écrit:Arf, j'allais citer le site http://www.expressio.fr (fort intéressant au demeurrant) sans avoir vu que LEAUTAUD l'a déjà fait...
Donc sachant que selon le site les premiers usages vérifiés de "faire une pipe" ne datent que de la première moitié du XXe siècle, chez les prostituées, l'expression "faire un pompier" étant usuelle auparavant, la question que je me pose est de savoir si cette expression était déjà passée dans le langage populaire en 1962 pour que Jacobs y fasse un clin d'oeil ?
LEAUTAUD a écrit:Moi, j'aime bien le travail de Pratt , et celui de Hergé aussi , je ne les oppose pas, tous deux visaient un lectorat populaire pendant une grande partie de leur carrière d'auteur .Quant au progressisme , c'est effectivement une autre histoire...
LEAUTAUD a écrit:Une belle image de couverture :
yodada a écrit:Je suis entrain de lire Blake et Mortimer "Le mystère de la grande pyramide" que je ne connaissais point et dans le genre colonialiste c'est pas mal non plus avec "les moricauds" et autres indigènes ! Bien sur j'ai remis tout ça dans son contexte mais c'est vrai que cela peut choquer !
LEAUTAUD a écrit:Certes , Briolanie , mais tous ces machistes chantaient en choeur " God save the queen ! "
LEAUTAUD a écrit:Je ne suis en rien choqué par les propos racistes et colonialistes des aventures de nos héros des années cinquante car le contexte éditorial et historique est toujours présent à mon esprit .
LEAUTAUD a écrit:Il faut être vigilant sur cette dérive actuelle qui consiste , sous pretexte de protéger les nouveaux lecteurs , a décontextualiser les oeuvres .
Annick M. a écrit:Le sujet est ancien. Je voudrais tout de même signaler que lors d'une relecture de l'épisode des aventures de Johan de Peyo (je crois que c'est le premier paru dans Spirou vers 1953 ; le titre m'échappe, il y a là-dedans un sire de Basenhau et un sire de Tréville ; vous chercherez, je ne sais plus trop où est rangé mon album…), j'ai été consternée de voir que Johan pratiquait lui-même – de ses mains – la torture sur une "traître" capturé et emprisonné pour le faire avouer (je ne sais plus quoi). J'ai racheté ces dernières années cette aventure – rééditée – qui m'avait beaucoup plu dans les années 50 (j'étais petite). J'ai sursauté, car j'avais oublié ce détail. Il est vrai qu'en 1953, ça n'avait pas du tout retenu mon attention. Par ailleurs, cela se passe au Moyen Âge. Mais tout de même, Johan tortionnaire !!!!
Oncle Hermes a écrit:Puisque ce topic a été obligeamment déterré, je me permets de rebondir sur ceci:LEAUTAUD a écrit:Moi, j'aime bien le travail de Pratt , et celui de Hergé aussi , je ne les oppose pas, tous deux visaient un lectorat populaire pendant une grande partie de leur carrière d'auteur .Quant au progressisme , c'est effectivement une autre histoire...
Il y a quand même au moins un point où on peut concrètement comparer les approches de Hergé et Pratt. On trouve représentés chez l'un comme chez l'autre la société secrète des Aniotas, les "hommes-léopards". Si mes souvenirs ne me trompent pas :
- Dans Tintin au Congo ils sont représentés comme des criminels qui terrorisent la population avec leur déguisement plus ou moins ridicules ; Tintin les affronte.
- Dans une des aventures des Éthiopiques, ils sont représentés comme les représentants d'une véritable tradition ; Corto s'allie à eux pour châtier un officier allemand colonisateur.
Évidemment ce parallèle doit être relativisé par la différence de contexte, entre les années 30 et les années 70 ! Mais il y a aussi un choix de la part des auteurs. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que Pratt, sur ce coup-là, joue sciemment de la "référence" à Hergé.
(Sinon, pour ce qui est de la case de Blake et Mortimer, je n'avais jamais remarqué ça! )
Annick M. a écrit:Le sujet est ancien. Je voudrais tout de même signaler que lors d'une relecture de l'épisode des aventures de Johan de Peyo (je crois que c'est le premier paru dans Spirou vers 1953 ; le titre m'échappe, il y a là-dedans un sire de Basenhau et un sire de Tréville ; vous chercherez, je ne sais plus trop où est rangé mon album…), j'ai été consternée de voir que Johan pratiquait lui-même – de ses mains – la torture sur une "traître" capturé et emprisonné pour le faire avouer (je ne sais plus quoi). J'ai racheté ces dernières années cette aventure – rééditée – qui m'avait beaucoup plu dans les années 50 (j'étais petite). J'ai sursauté, car j'avais oublié ce détail. Il est vrai qu'en 1953, ça n'avait pas du tout retenu mon attention. Par ailleurs, cela se passe au Moyen Âge. Mais tout de même, Johan tortionnaire !!!!
Fanbd21 a écrit:Je pense que la BD est le reflet des opinions d'une époque.
Les auteurs n'en sont que des porte dessins ( comme il y a des porte-paroles dans les médias audio-visuelles )
Tintin ne serait pas un succès aujourd'hui.
D'ailleurs tout le monde n'est pas tintinophile.
Interessons nous à Hugo Pratt. Comme BD politiquement incorrect il est placé mais pas du tout sur la même référence. Il n'est pas le porte dessin d'une majorité populaire mais bien d'idées progressistes.
adricube a écrit:en fait chaque époque a sa censure et donc son autocensure de la part des auteurs ... aucune trace de sexualité ou vulgarité jusque dans les années 70, aucune trace de racisme de nos jours ... quels seront les tabous de demain ?
MLH a écrit:Je suis tombé sur cette vidéo hier qui illustre bien ce changement d'époque. Il ne s'agit certes pas de bd mais c'est à mettre en parallèle avec les interventions de ce topic.
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