C'est vrai que le "héro" est un salaud opportuniste, que rien ne rattrape. C'est peut-être ce qui déstabilise certains lecteurs...
Je me permets à ce propos de copier/coller un extrait d'une interview de Mutti que j'ai trouvée pertinente :
"Le roman est sec, minimaliste, rapide à lire, une ... flambée. Ce n’est pas la descente classique dans l’enfer d’un criminel. C’est tout le contraire. C’est la vie brûlante et terrible d’une personne sans scrupules qui consomme cette vie sans la vivre vraiment.
Par conséquent, la BD doit se consommer (tout comme le roman lui même) rapidement, sans halte ni pause. C’est très important pour ceux qui ne connaissent pas le roman ou le style de Carlotto en général. Ce style inimitable qui fait qu’il est devenu ce qu’il est, ce style qui, à notre avis, devait être respecté dans la version en BD.
Pellegrini n’est pas du genre à ébaucher de longs discours, il n’établit jamais de relation avec quiconque, mais il prévoit de façon intéressée ce qu’il pourra obtenir de ceux qu’il rencontre. Dans le livre, cet élément est extraordinaire. Tout est basé sur Pellegrini et sa spéculation sociale, amoureuse, économique, de travail. Par ailleurs, tant dans le roman que dans la BD, il n’y a pas de longues descriptions. Le point de vue du lecteur est uniquement celui de Pellegrini. Il n’y a pas de place pour les implications personnelles, pour les identifications. Pellegrini nous impose de le suivre, c’est tout. Il n’accepte pas de compromis, ni avec les personnages, ni avec le lecteur."
lien vers l'interview complète de Mutti :
http://yozone.free.fr/article.php3?id_article=524