[PREVIEW] Alpha Beta Gamma - Jens Harder - éd. de l'An 2

[RR15]

Message précédent :
Au regard de la preview, j'ai l'impression que le dessin est très brouillon, limite "pixélisé". En tout cas bien différent des précédents volumes. Jens Harder a-t-il la tremblotte ou s'agit-il simplement d'une mauvaise qualité de l'image ?

[nexus4]

Il faudra juger sur pièce, le livre entre les mains.

Il se trouve que le fichier que j'ai est le BAT.
Je t'ai mis quatre détails en HD.

J'ai moi aussi été surpris du changement de style, les précédents tomes étant plus "gravures, images d'Epinal".
A mon avis c'est totalement conceptuel : il n'a rien dessiné, il a cramé les contrastes des images originales (qui ne sont pas de lui), jusqu'à fragmentation les aplats et appliqué une colo en négatif pour donner un aspect Matrice, synthétique, à la limite du pixelisé : On est dans le futur.

Bon, c'est un peu spécial mais en tout cas, je ne laisserai pas ma série incomplète.

Par contre je persiste à penser que le texte est superfétatoire.
NB : Attention, les visuels ci-dessous sont trois fois plus grands que la version imprimée. On aura sans doute moins la perception des détails. Faut pas que ça joue dans la pulsion d'achat sans l'avoir vu en vrai.

Clique droit pour les voir en plus grand.

[nexus4]

Un petit exemple pour montrer, très grosso modo et de loin, la technique (une des techniques possible).

J'ai pris au pif la premiere image de colibris en grande taille.
J'ai utilisé la fonction postériser. j'ai passé l'image en 3 tons (pas le bon bleu, c'est pour l'exemple )
Après c'est du micro réglage pour obtenir l'exacte effet désiré mais il a dû automatiser le processus.

[RR15]

Merci pour ton retour

[ptifrise]

Autant j'ai apprécié les 3 premiers autant celui-ci me laisse de marbre... déjà le choix graphique est vraiment déstabilisant et peu lisible.

[nexus4]

Ca me trottait dans la tête depuis ce midi, il se trouve que de façon tout à fait inconsciente j'ai choisi, parmi les milliers d'images du livre, une illustration que j'avais déjà postée dans le sujet sur les influences de Schuiten. Il s'agit d'une couverture d'Amazing Stories d'aout 1939 : City of the Future réalisée par Frank R. Paul. Vu la production de l'artiste, je ne doute pas qu'on le retrouve à plusieurs endroits du livre.
https://www.google.com/search?newwindow ... sid=mosaic

Donc, l'illustration originale et le traitement fait par Harder :

[Edward Newgate]

Difficilement compréhensible ce changement graphique. Je n'accroche pas du tout pour l'instant.

C'est la douche glacée pour un album que j'attends depuis... 2009 et l'incroyable promesse du 1er volume.

[Edward Newgate]

Bon.

C'est une catastrophe.

Je ne peux pas le dire autrement, tant j'ai attendu et espéré cet album pendant 16 ans. La promesse de l'incroyable tome 1 (que j'ai dû relire/feuilleter pas loin d'une dizaine de fois), sorte de retour sublimé aux planches préhistoriques des Larousse de mon enfance, m'a fait fantasmer tout ce temps sur les horizons futurs que nous réservait Jens Harder.

Un projet, sur un temps aussi long, cela implique un pacte de confiance entre l'auteur et son lecteur ; on a patiemment attendus, nous avons acheté, aimé et communiqué sur les albums au fur et à mesure, sommes restés fidèles malgré les délais chaque fois rallongés... pour être - je n'ai pas d'autre mot - trahis par l'auteur sur cet ultime volet. Une trahison graphique, stylistique et narrative en bonne et vilaine forme.

Je ne vais pas m'éterniser, vous avez vu les planches de la preview. Eh bien, ce n'était pas un erreur de compression, c'est exactement à cela que ressemble l'album : une bouillie basse-définition de pixels in-com-pré-hen-sibles, un délire arty désaturé dégueulasse, qui vous arrache les yeux et vous flanque une migraine intercosmique au bout de 30 pages, que l'on tente désespérément de déchiffrer, en se raccrochant ici et là à quelque chose (au minimum) d'identifiable : une silhouette de Terminator, un extrait de Futurama (oui les références sont underground et totalement inattendues et surprenantes). Mais quel enfer bordel Quel désastre ! Et quelle honte de proposer quelque chose d'aussi imbuvable (et cette typo remplie de chiffres et tirets pour faire "langage informatique" mon dieu, on dirait ma vieille mère qui poste des meme cringe sur facebook entre deux parties de Farmville.)

Narrativement, aucun vertige : Harder, en pleine crise de flemmagite, non content de ne plus dessiner, se contente de ressasser les projections futuristes les plus mainstream. J'avais espéré une plongée vertigineuse dans les confins du possible, dans tous les avenirs possibles de l'humanité, mais rien de tout ça, on se tape la bonne vieille évolution robotique indépendante et IA + planète asséchée et espèce humaine qui disparaît, avant de s'enquiller 40 pages finales de pot de peinture directement balancé par terre, Pollock sans talent, façon "grand chambardement cosmique" et le tout se referme, à peine débuté, par un trou noir à la manière du tome 1 qui s'ouvrait sur le grand vide. Bref, je n'ai rien appris de nouveau, rien ne fait peur ni rêver, on s'ennuie terriblement et mon pauvre oeil violenté à chaque seconde attendait la fin du supplice.

Je ne garderai pas cet album, et j'ai presque envie de bazarder toute la série tant ça ne fait presque plus sens.

Ne l'achetez pas.

[Le Tapir]

Eh ben ! Ça se finit en eau de boudin cette histoire...

Dommage!

[nexus4]

Arf, nous voilà fort mari.

Heureusement qu'Edward ne s'est pas attardé, la critique aurait pu devenir négative.

J'aurais aimé que, comme le laissait supposer le titre, ce soit une vision personnelle du futur mais en fait il y a un S à Visions. Ca aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Hier, en le feuilletant numériquement et prenant pour exemple la couverture de Frank R. Paul, j'ai commencé à soupçonner que ce n'était qu'une compilation d'iconographies et d'imageries de tous les supports visuels que la SF nous donnait du futur : BD, films, illustration, affiches... Ceci dit, en y réfléchissant. c'est très exactement ce qu'il avait fait pour les 3 premiers volumes, mais le traitement xylogravure donnait une certaine patine très personnelle.

je gardais quand même espoir en la version papier.

Merci pour ton retour Edward.

[Edward Newgate]

La majorité des dessins étaient tout de même de lui dans les précédents, non ?

[nexus4]

Non, je ne crois pas, c'est beaucoup beaucoup de documentation, des regroupements par thèmes, symboles, puis reproduction dans son style particulier. Je me trompe peut-être mais je crois bien que c'est ça. Alpha ce sont des images scientifiques. Beta(s) ce sont des reproductions de la grande Culture de l'humanité (tous arts et représentation confondus). Une sorte de catalogue raisonné de l'art et de l'histoire de l'Humanité (pas le journal, hein).

[drabag]

Merci Edward sur ce retour, c'est donc bien ce que l'on craignait...
En tout cas MA vision de l'avenir, c'est qu'il ne va pas être très difficile en cette fin d'année de placer ces 36€ dans deux bonnes BD à 18

[Le Tapir]

Eh bien ce n'est pas pour vous contrarier, mais j'y jetterai quand même un coup d'oeil attentif. Parce que l'ensemble me semble original et intriguant, ne serait-ce que d'un point de vue purement esthétique (le traitement des images) ! Et parce qu'il est toujours bon de se rendre compte par soi même...

[herve26]

Très déstabilisé par la lecture de "Gama..visions".
Graphisme qui fait mal aux yeux et une vision de l'avenir très sombre et très difficile à suivre au niveau du récit.
J'avais pourtant adoré les 3 premiers volumes !
J'avoue avoir du mal à me faire une opinion tranchée sur ce dernier tome.

[Le Tapir]

Feuilleté hier...Bon... C'est un peu déconcertant, mais pas inintéressant, loin de là. Comme imagier c'est assez délirant. Pas du tout à jeter aux orties...

[RR15]

Bon.

C'est une catastrophe.

Je ne peux pas le dire autrement, tant j'ai attendu et espéré cet album pendant 16 ans. La promesse de l'incroyable tome 1 (que j'ai dû relire/feuilleter pas loin d'une dizaine de fois), sorte de retour sublimé aux planches préhistoriques des Larousse de mon enfance, m'a fait fantasmer tout ce temps sur les horizons futurs que nous réservait Jens Harder.

Un projet, sur un temps aussi long, cela implique un pacte de confiance entre l'auteur et son lecteur ; on a patiemment attendus, nous avons acheté, aimé et communiqué sur les albums au fur et à mesure, sommes restés fidèles malgré les délais chaque fois rallongés... pour être - je n'ai pas d'autre mot - trahis par l'auteur sur cet ultime volet. Une trahison graphique, stylistique et narrative en bonne et vilaine forme.

Je ne vais pas m'éterniser, vous avez vu les planches de la preview. Eh bien, ce n'était pas un erreur de compression, c'est exactement à cela que ressemble l'album : une bouillie basse-définition de pixels in-com-pré-hen-sibles, un délire arty désaturé dégueulasse, qui vous arrache les yeux et vous flanque une migraine intercosmique au bout de 30 pages, que l'on tente désespérément de déchiffrer, en se raccrochant ici et là à quelque chose (au minimum) d'identifiable : une silhouette de Terminator, un extrait de Futurama (oui les références sont underground et totalement inattendues et surprenantes). Mais quel enfer bordel Quel désastre ! Et quelle honte de proposer quelque chose d'aussi imbuvable (et cette typo remplie de chiffres et tirets pour faire "langage informatique" mon dieu, on dirait ma vieille mère qui poste des meme cringe sur facebook entre deux parties de Farmville.)

Narrativement, aucun vertige : Harder, en pleine crise de flemmagite, non content de ne plus dessiner, se contente de ressasser les projections futuristes les plus mainstream. J'avais espéré une plongée vertigineuse dans les confins du possible, dans tous les avenirs possibles de l'humanité, mais rien de tout ça, on se tape la bonne vieille évolution robotique indépendante et IA + planète asséchée et espèce humaine qui disparaît, avant de s'enquiller 40 pages finales de pot de peinture directement balancé par terre, Pollock sans talent, façon "grand chambardement cosmique" et le tout se referme, à peine débuté, par un trou noir à la manière du tome 1 qui s'ouvrait sur le grand vide. Bref, je n'ai rien appris de nouveau, rien ne fait peur ni rêver, on s'ennuie terriblement et mon pauvre oeil violenté à chaque seconde attendait la fin du supplice.

Je ne garderai pas cet album, et j'ai presque envie de bazarder toute la série tant ça ne fait presque plus sens.

Ne l'achetez pas.

D'accord avec toi de A à Z sauf que je pense que la série fait tout de même sens sans ce tome, totalement dissociable des 3 autres.

Alpha : Histoire du Monde et de la vie sur Terre
Beta : Histoire de l'Homme
Gamma : vision futuriste subjective de l'auteur

[Edward Newgate]

À la rigueur le t1 se suffit.

[RR15]

T'es dur

Beta est superbe.