toine74 a écrit:Dernier paragraphe : "Loin de ces tenaces et prétendument bienveillants préjugés, la bande dessinée mérite pourtant d’être considérée pour elle-même. Elle compte des albums grand public, mais aussi des œuvres d’auteur ambitieuses et des aventures éditoriales fragiles, qui contribuent largement à sa richesse. Mais elle souffre de l’absence d’une véritable approche critique, qui pourrait remettre en cause cette image facile et réellement asseoir sa légitimité. « Vouloir défendre la bande dessinée japonaise, ou la bande dessinée en général, note Vincent Bernière, journaliste et éditeur, est un combat d’arrière-garde (14). » Certains combats ont la vie dure. Le temps est venu de libérer la bande dessinée de ce mythe du « populaire », et de la traiter comme toute création artistique : riche, diverse et capable de nous surprendre."
nexus4 a écrit:Pas faux mais c'est un peu ignorer tout le défrichage entrepris par Thierry Groensteen (Smolderen, Peeters & Co) dans les années 80. Il a donné au medium ses lettres de noblesse universitaires qui, au dela du microcosme nombriliste des critiques, me semble plus pérène pour la mise en valeur de la BD.
Xcorion a écrit:toine74 a écrit:Intéressant article de Xavier Guilbert paru dans le Monde Diplomatique.
Dernier paragraphe : "Loin de ces tenaces et prétendument bienveillants préjugés, la bande dessinée mérite pourtant d’être considérée pour elle-même. Elle compte des albums grand public, mais aussi des œuvres d’auteur ambitieuses et des aventures éditoriales fragiles, qui contribuent largement à sa richesse. Mais elle souffre de l’absence d’une véritable approche critique, qui pourrait remettre en cause cette image facile et réellement asseoir sa légitimité. « Vouloir défendre la bande dessinée japonaise, ou la bande dessinée en général, note Vincent Bernière, journaliste et éditeur, est un combat d’arrière-garde (14). » Certains combats ont la vie dure. Le temps est venu de libérer la bande dessinée de ce mythe du « populaire », et de la traiter comme toute création artistique : riche, diverse et capable de nous surprendre."
C'est du journalisme cosmique: vide.
Que celui qui n'a jamais pensé aux idées contenues dans cet extrait avant d'être illuminé par notre journaliste lève le doigt.
Mais elle souffre de l’absence d’une véritable approche critique, qui pourrait remettre en cause cette image facile et réellement asseoir sa légitimité
nexus4 a écrit:Sans redire ce que j'ai dit plus haut et auquel xavier a dejà répondu, dans les faits que faut il de plus que maintenant ? Que des critiques qui ont pignon sur rue s'intéresse a la BD ? Qu'ils sortent du carcan indé Asso-Cornelius (au sens large) ?
Xavier Guilbert a écrit:nexus4 a écrit:Sans redire ce que j'ai dit plus haut et auquel xavier a dejà répondu, dans les faits que faut il de plus que maintenant ? Que des critiques qui ont pignon sur rue s'intéresse a la BD ? Qu'ils sortent du carcan indé Asso-Cornelius (au sens large) ?
Ce serait bien, par exemple, que les médias s'y intéressent un peu plus en dehors de la semaine du Festival d'Angoulême. Et également, qu'ils apprennent à en parler. Il me semble marquant que lorsque l'on célèbre le succès d'un nouvel Astérix, aucun journaliste ne soit capable d'expliquer simplement pourquoi la série est bien, à la base -- au-delà de marteler comme un mantra des formules toutes faites comme "un héros aimé des petits et grands" et autres poncifs auxquels la bande dessinée a régulièrement droit.
Remarquons que le carcan indé Asso-Cornélius (qui se limite plutôt à Sfar-Satrapi, pour être honnête)[*] n'est pas mieux loti. Les journalistes s'arrêtent sur le récit ou le témoignage, mais zappent complètement l'aspect bande dessinée. Satrapi aurait écrit un livre sans images, ou fait une comédie musicale sur le sujet, on aurait eu le même discours.
[*] Sachant, bien sûr, que je récuse l'existence ou la sur-représentation dudit carcan indé.
nexus4 a écrit:Ceci dit il y a un effort dans Télérama pour faire une synthèse de 4-5 titres de temps en temps. Je ne sais pas si c'est hebdomadaire mais c'est déjà un début. Mais effectivement on ne parle que du récit, jamais du dessin. Et ca reste un tout petit encart.
LEAUTAUD a écrit:-Parallèlement , les efforts d'une génération de critiques tels ceux que Thierry Groensteen a pu un temps rassembler autour de lui avec l'aventure des Cahiers de la BD , et l'organisation d'un colloque à Cerisy , ont débouchés sur un éclatement et une reconversion a minima avec une revue comme 9è Art , des expos , une activité muséale au CNBDI , et d'autres échappées éditoriales...
La fin des Cahiers était bien une manière de défaite pour ceux qui ont travaillés à l'établissement d'un corpus ( que Xavier Gilbert appelle aujourd'hui de ses voeux).Je l'avais ressenti comme tel à l'époque.
Une solution possible :tentez de bâtir une rédaction pour lancer une revue aussi riche et ambitieuse que le furent les Cahiers ...
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