yannzeman a écrit:Mais plus globalement, les vilains ne sont pas intéressant.
Seuls les héros sont intéressant.
Les vilains, c'est la facilité, la faiblesse, la veulerie, le manque de courage, l'égoïsme, l'absence de charité...etc...
Bref la débilité profonde.
Nirm a écrit:yannzeman a écrit:Mais plus globalement, les vilains ne sont pas intéressant.
Seuls les héros sont intéressant.
Les vilains, c'est la facilité, la faiblesse, la veulerie, le manque de courage, l'égoïsme, l'absence de charité...etc...
Bref la débilité profonde.
Pourtant, surtout dans les comics super-héros classiques (donc une bonne partie de ceux que tu affectionnes je crois), on dit que ce qui fait une bonne histoire (et un bon héros) c'est la qualité du méchant.
Plus il sera retord, sans pitié, complexe, tourmenté, plus le héros aura de mérite à le vaincre.
Faire un vilain c'est facile, faire un bon vilain, non.
(Après je te rejoins, balancer des non sans dire en quoi on les retient, ça a peu d'intérêt)
Nirm a écrit:C'est Alfred Hitchcock le "on".
Sa phrase est "meilleur est le méchant, meilleur sera le film".
Alors oui, "un film c'est pas un comics", mais ce n'était pas une règle cinématographique mais d'écriture et derrière cette phrase il expliquait très bien sa pensée.
Pour vibrer pour ses personnages, surtout pour son héros, le spectateur/lecteur doit ressentir des émotions pour lui et plus les dangers surmontés seront crédibles et importants, plus le héros en ressortira grandi. À vaincre sans péril...
Croire que seul le super-héros compte et les autres - notamment le méchant - ne sont que des faire valoir c'est oublier 2 choses :
- L'importance des seconds rôles : un super-héros qui triomphe sur des méchants bidons, sans l'aide de personne, au milieu de personnages dont on se fiche, personne ne l'idolâtrera. On n'a pas peur pour lui (les siens, la terre etc.) C'est le syndrome du fort au milieu des faibles : "ouais bof, facile y'a rien en face".
- Pour aimer les personnages centraux, faut les faire souffrir : Et donc leurs mettre de vrais antagonistes, quitte à ce qu'ils les renvoient à leur propre faiblesse. Et si tu réussis à faire souffrir tes méchants, tu fais coup double, tu leurs donnes des "excuses" dans leur méchanceté.
Batman sans le Joker, c'est juste un orphelin en quête de vengeance. Et sans Ra's al Ghul ou Bane ? Pas de remise en question, pas de doute, pas de fragilité. Il est trop fort, plein aux as et a les derniers gadgets.
Magneto donne toute sa saveur au Professeur Xavier et aux X-Men. Sans lui, on ne comprend pas l'enfance du professeur et ses protégés ne risquent rien, il débarque, sans personne à sa hauteur et les sauvera.
Superman sans Luthor, c'est juste un mec en slip qui vole et éclate tout le monde sans se fouler.
Etc...
Mais ces méchants sont là par hasard, comme tu l'as dit.
geoff42000 a écrit:Pour argumenter sur l'importance des "méchants", je suis surpris que personne ne cite Hannibal Lecter. C'est un exemple parfait de film ou le héros au final on s'en fout presque.
jb681131 a écrit:geoff42000 a écrit:Pour argumenter sur l'importance des "méchants", je suis surpris que personne ne cite Hannibal Lecter. C'est un exemple parfait de film ou le héros au final on s'en fout presque.
Heu... y'a pas de héro dans ce film... ou j'ai la mémoire qui flanche ?
Par contre Hitchcock dit peut-être "meilleur est le méchant, meilleur sera le film". Son plus grand chef-d'oeuvre selon moi est "Fenêtre sur court", où il n'y a pas de méchant.
Le Complot a écrit:Ah bon, le gars qui a zigouillé sa femme et a failli tuer Stewart, c'est pas un méchant ?
geoff42000 a écrit:jb681131 a écrit:geoff42000 a écrit:Pour argumenter sur l'importance des "méchants", je suis surpris que personne ne cite Hannibal Lecter. C'est un exemple parfait de film ou le héros au final on s'en fout presque.
Heu... y'a pas de héro dans ce film... ou j'ai la mémoire qui flanche ?
Par contre Hitchcock dit peut-être "meilleur est le méchant, meilleur sera le film". Son plus grand chef-d'oeuvre selon moi est "Fenêtre sur court", où il n'y a pas de méchant.
C'est une héroine plus précisément, celle qui enquête (héros pas dans le sens cape, collants et tout hein... ).
EDIT : je précise j'ai en tête le film Le Silence des Agneaux.
yannzeman a écrit:geoff42000 a écrit:jb681131 a écrit:geoff42000 a écrit:Pour argumenter sur l'importance des "méchants", je suis surpris que personne ne cite Hannibal Lecter. C'est un exemple parfait de film ou le héros au final on s'en fout presque.
Heu... y'a pas de héro dans ce film... ou j'ai la mémoire qui flanche ?
Par contre Hitchcock dit peut-être "meilleur est le méchant, meilleur sera le film". Son plus grand chef-d'oeuvre selon moi est "Fenêtre sur court", où il n'y a pas de méchant.
C'est une héroine plus précisément, celle qui enquête (héros pas dans le sens cape, collants et tout hein... ).
EDIT : je précise j'ai en tête le film Le Silence des Agneaux.
Hanibal Lecter est un méchant, parfois personnage secondaire, dans les romans.
Mais je les ai lu il y a trop longtemps pour en parler et j'ai une trop mauvaise mémoire .
Dans les films, lorsqu'il était juste le méchant de l'histoire, le film ("le silence des agneaux", "6ème sens") a été une réussite (commerciale et critique).
Lorsqu'il devient le personnage principal des films ("Hannibal", et la série TV), ce sont des échecs commerciaux (et critiques, au moins pour le film).
logan1973 a écrit:
Si il y a une seule œuvre sur Hannibal Lecter où il n'est pas le personnage principal ça serait sympa que tu nous donne le nom parce que moi je l'ai pas lue. Et il n'est pas le "méchant de l'histoire" dans Le silence des agneaux, c'est Buffalo Bill, il est consultant de Clarisse sterling pour l'enquête, même si il a un comportement pour le moins ambigu (comme dans tout les récits. Pour ce qui est du film et de la série Hannibal l'échec est plus surement du à la qualité au mieux décevante de l'oeuvre qu'a la position du personnage de Lecter dans l'intrigue (surtout la série où Madds Mikkelsen est à peu près le seul acteur intéressant)
Nirm a écrit:C'est Alfred Hitchcock le "on".
mallrat a écrit:Nirm a écrit:C'est Alfred Hitchcock le "on".
Stan Lee l a aussi reprise plusieurs fois.
Nirm a écrit:Qui parle d'identification ?
Qui parle de préférer les méchants aux gentils ?
Pour moi la question n'est pas "quels vilains Marvel préférez-vous aux héros Marvel?" mais "quels sont vos méchants Marvel préférés ?" parmi tous les méchants Marvel que vous connaissez.
Personne ne dit qu'il faut préférer le mal au bien, épargne nous la leçon de morale et les remarques déplacées sur l'éducation.
Je ne trouve pas mes remarques déplacées. Ni les leçons de morale.
(oui, je sais, télécharger en piraté, c'est pas bien, mais ce n'est pas une raison pour ne pas évoquer la morale ; je préfère encore télécharger que de fumer ou me droguer)
D'ailleurs je dis justement que ce qui peut faire adhérer plus facilement à un méchant ce sont les "excuses" qu'un scénariste va lui créer (parce qu'adhérer à un méchant qui agit gratuitement, ça va contre notre morale).
Non, ça va contre notre intelligence.
Un méchant, c'est quelqu'un de stupide, d'égoïste, de méprisable, en plus d'être moralement discutable.
Qui veut s'intéresser à ça ?
L'exemple Star Wars est parfait, tu cites Luke alors que ce qui fait la force de cette saga est justement les 2 points que je mettais en avant dans mon post précédent :
- la multitude de seconds rôles intéressants. Désolé mais ce n'est pas être Luke qui faisait rêver mais être un Jedi, maîtriser la force comme Yoda et avoir le charisme de Ian Solo.
Les ewoks, Chubacca, R2D2 et C3PO attirent la sympathie et restent dans les mémoires...
- Dark Vador marque les gens et traverse les âges... C'est une évidence. Ses répliques, son masque et plus tard l'autre trilogie pour expliquer qui il est et comment il est devenu ce monstre.
Si c'est un méchant bidon, on l'oublie.
Si c'est le frère du facteur, on s'en tape (et on rate une réplique d'anthologie)
On le hait lorsqu'il blesse Luke, on ne va pas appeler le chasseur, poser des pièges ou sortir son fusil pour le liquider. Il est bien trop fort pour ça. Et tant mieux.
Darth Vader plait parce qu'il est ambigu, et surtout qu'il a droit à sa rédemption.
Et il plait car il a son rôle social, de loup dans les histoires enfantines.
Un idiot utile.
Et si la 2nde trilogie, centrée sur Anakin a fonctionné commercialement, c'était par nostalgie pour la 1ère.
En plus, elle était mauvaise ; personnellement, je n'ai pas accroché aux explications données pour justifier sa conversion au Mal.
Il ne vous a pas semblé niais, cet Anakin, franchement ?
Pour être marquant un méchant n'a pas besoin d'être identifié, la suggestion suffit.
La scène de Psychose la plus connue n'est pas avec la tête du tueur mais celle de la douche.
Le couteau, la terreur sur le visage de l'actrice... Le danger, la peur suscitée.
Pas besoin de me prendre pour un tueur, juste imaginer que si elle a si peur, le danger est réel, qu'elle n'a aucune chance et ce qu'elle voit effrayant. Autrement dit ? Elle est face à un méchant implacable.
Pour les romans, je suis navré que tes lectures soient si mauvaises mais essaie les dix petits nègres et mort sur le Nil si tu veux des policiers intéressants dont le sel réside plus dans la recherche et le fait de soupçonner tout le monde que dans la révélation elle-même. Le meurtre de Roger Ackroyd ou les Colombo en sont d'autres exemples.
Qu'est-ce qui vous fait dire que mes lectures sont mauvaises ????
Ce sont d'excellents romans policiers, qui cartonnent dans le monde entier.
Et qui font l'objet d'adaptations au cinéma ou en série TV.
Quant à Agatha Christie, j'ai déjà lu ces romans, et là encore, l'attention est portée sur le personnage principal du détective ; tout le monde est soupçonné, mais lorsque le coupable est découvert, c'est à la toute fin du roman, et on passe au suivant, car finalement on s'en moque, de l'assassin.
C'est l'enquêteur qui nous intéresse, ses frasques, la façon dont il met au supplice son comparse Hastings (de mémoire).
"Le meurtre de roger ackroyd", c'est le roman qui détonne, dans les hercule poirot, parce que justement l'assassin est celui qui est le comparse du détective, celui qui nous raconte l'enquête.
Quand je l'ai lu, je me suis senti floué, arnaqué par l'auteur.
Et on ne sait pas grand chose, au final, sur cet assassin, et là aussi on s'en fout.
L'intérêt d'un policier n'est pas l'affrontement enquêteur/tueur mais le chemin qui mène à la résolution, du coup ce genre est hors sujet, tu aurais pu parler d'aventure.
Ou alors, l'intéret d'un roman policier n'est pas l'affrontement enquêteur/tueur, précisément parce que le tueur n'est pas le personnage principal, et donc l'intérêt, au final, de l'histoire.
On peut s'identifier à Frodon, Grands Pas ou Gandalf, mais si leur quête est aussi forte c'est bien parce que Sauron semble invincible. Gargamel en face, ça a moins d'impact.
Là, votre exemple est encore pire :
Sauron n'existe pas ; il est l'incarnation du Mal, mais n'est pas incarné. Il est une idée, plus qu'un personnage. Dans les romans, pour les avoir lu, je ne me souviens plus comment l'auteur en parle, mais dans les films (plus récents dans ma mémoire) c'est juste un oeil !
Au moins, Gargamel est incarné, et il a un copain (son chat) !
Après tu le dis toi-même, c'est l'accumulation (et le manque d'imagination de certains scénaristes) qui rend plus fades les vilains récurrents.
Le méchant n'est pas un rôle de faire-valoir. Un faire valoir c'est Jolly jumper pour Lucky Luke, Milou où Haddock pour Tintin.
c'est un élément narratif central qui permettra de vibrer, traverser les épreuves, rire, grandir, évoluer.
C'est les Daltons, Rastapopoulos ou César.
Là, on touche à la BD d'humour (et d'aventure avec un peu d'humour, pour Tintin), et donc on ne peut pas vraiment parler de "méchant" ; plutôt de punching-ball du héros, et donc de faire-valoir.
On s'éloigne un peu trop, mais je pense que tu n'as pas compris la question.
Préféré ça n'est pas admirer. C'est même souvent grâce à nos vilains préférés qu'on admire les héros qui les ont battus
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités