salome3544 a écrit:Ça tombe bien, jfmal voulait changer de caisse ...
jfmal a écrit:salome3544 a écrit:Ça tombe bien, jfmal voulait changer de caisse ...
J'imagine la scène: "Chérie, je viens de changer la voiture familiale..."
Spad a écrit:Un original de Moebius en vente à Drouot le 28 mai :
https://www.drouot.com/lot/publicShow/8942002?actionParam=listLot&controllerParam=lot&fromId=92166
Stéphane Beaujan a écrit:Suite à de très, trop, nombreuses demandes de commentaires, je pose ici mes réponses, que la presse trouvera aisément en cas de besoin :
1) Non, cette planche n'a jamais été authentifiée par Tezuka Production. J'ai moi-même fait la demande deux fois pour le compte de trois maisons de vente. La réponse a été toujours la même : "Osamu Tezuka n'a absolument jamais vendu et très très peu donné de planche. La plupart des planches vendues aux enchères de Tezuka sont des planches non rendues par des assistants ou des éditeurs (donc des vols). Nous voyons également passer des faux que nous avons encore en stock, des planches refaites par les assistants pour s'entrainer ou même des planches officielles mais réalisées entièrement par le studio. Pour toute ces raisons, nous refusons d'authentifier les planches qui passent sur le marché."
2) Non, cette planche ne date pas de 1956,1957, mais de juin ou juillet 1962. La différence est de taille. En 1956, 1957, on sort à peine de l'âge d'or de Osamu Tezuka (qui est souvent daté à 1955). Le procédé de création s'industrialise un peu plus mais c'est encore raisonnable. En juin juillet 1962, date réelle de création de cette planche, Tezuka travaille en revanche d'arrache pied sur ces projets d'animation et consacre bien moins de temps à la bande dessinée, qu'il délègue à cette époque bien plus.
3) Oui, cette performance est décorrelée de la réalité du marché japonais. Les planches de Tezuka se trouvent à moins de 10000 euros pour les séries moins connues. Sur Astro, j'ai encore vu une planche non terminée et probablement récupérée dans la poubelle, mais plus belle, estimée à 15000 euros en plein Tokyo, dix jours avant la vente (photo sur mon instagram).
4) Cette performance va-t-elle lancer un marché? Difficile à dire mais je crains que non. En tous cas c'est un marché auquel les professionnels ne participeront pas. Car ce n'est pas en vendant à prix fort des planches d’origine douteuses accompagnées de descriptions techniques fausses et trompeuses que les professionnels japonais vont avoir confiance dans les professionnels français. Bien au contraire. D'ailleurs, suite à cette vente, un scandale a éclaté pour la première fois au Japon entre un auteur à la retraite et ruiné qui s'exprimait dans la presse, Mandarake un magasin connu qui mettait aux enchères une planche volée dans les années 1970, et Kodansha, éditeur chez qui la planche avait été volée, et qui pour la première fois s'exprimait de manière assez engagé sur le sujet... Cette réaction est une première. Je me dis ainsi qu'au contraire, ce sont des sanctions qui pourraient même arriver prochainement si une telle chaine de la spoliation devait se faire remarquer trop souvent en continuant d'agacer.
Pour qu'un marché japonais s'ouvre un jour, il faut d'abord un changement de la fiscalité japonaise qui permette aux auteurs de vendre sans se retrouver devant des sommes d'impôts colossales. Et des professionnels occidentaux qui inspirent la confiance. On en est loin pour le moment.
pabelbaba a écrit:Une longue réponse de Stéphane Beaujan qu'il a publié sur facebook concernant la planche de Tezuka qui a crevé le plafond à la dernière vente Artcurial :Stéphane Beaujan a écrit:Suite à de très, trop, nombreuses demandes de commentaires, je pose ici mes réponses, que la presse trouvera aisément en cas de besoin :
1) Non, cette planche n'a jamais été authentifiée par Tezuka Production. J'ai moi-même fait la demande deux fois pour le compte de trois maisons de vente. La réponse a été toujours la même : "Osamu Tezuka n'a absolument jamais vendu et très très peu donné de planche. La plupart des planches vendues aux enchères de Tezuka sont des planches non rendues par des assistants ou des éditeurs (donc des vols). Nous voyons également passer des faux que nous avons encore en stock, des planches refaites par les assistants pour s'entrainer ou même des planches officielles mais réalisées entièrement par le studio. Pour toute ces raisons, nous refusons d'authentifier les planches qui passent sur le marché."
2) Non, cette planche ne date pas de 1956,1957, mais de juin ou juillet 1962. La différence est de taille. En 1956, 1957, on sort à peine de l'âge d'or de Osamu Tezuka (qui est souvent daté à 1955). Le procédé de création s'industrialise un peu plus mais c'est encore raisonnable. En juin juillet 1962, date réelle de création de cette planche, Tezuka travaille en revanche d'arrache pied sur ces projets d'animation et consacre bien moins de temps à la bande dessinée, qu'il délègue à cette époque bien plus.
3) Oui, cette performance est décorrelée de la réalité du marché japonais. Les planches de Tezuka se trouvent à moins de 10000 euros pour les séries moins connues. Sur Astro, j'ai encore vu une planche non terminée et probablement récupérée dans la poubelle, mais plus belle, estimée à 15000 euros en plein Tokyo, dix jours avant la vente (photo sur mon instagram).
4) Cette performance va-t-elle lancer un marché? Difficile à dire mais je crains que non. En tous cas c'est un marché auquel les professionnels ne participeront pas. Car ce n'est pas en vendant à prix fort des planches d’origine douteuses accompagnées de descriptions techniques fausses et trompeuses que les professionnels japonais vont avoir confiance dans les professionnels français. Bien au contraire. D'ailleurs, suite à cette vente, un scandale a éclaté pour la première fois au Japon entre un auteur à la retraite et ruiné qui s'exprimait dans la presse, Mandarake un magasin connu qui mettait aux enchères une planche volée dans les années 1970, et Kodansha, éditeur chez qui la planche avait été volée, et qui pour la première fois s'exprimait de manière assez engagé sur le sujet... Cette réaction est une première. Je me dis ainsi qu'au contraire, ce sont des sanctions qui pourraient même arriver prochainement si une telle chaine de la spoliation devait se faire remarquer trop souvent en continuant d'agacer.
Pour qu'un marché japonais s'ouvre un jour, il faut d'abord un changement de la fiscalité japonaise qui permette aux auteurs de vendre sans se retrouver devant des sommes d'impôts colossales. Et des professionnels occidentaux qui inspirent la confiance. On en est loin pour le moment.
Je suis réservé sur les points 3 et 4, en revanche, les 1 et 2 sont édifiants pour un lot qui part à ce prix.
Philemon a écrit:Merci pour les infos.
Ca jette un froid sur le travail d'Artcurial...
sam06 a écrit:Quand on a l’habitude de suivre les ventes Heritage, c’est assez bizarre de voir une flopée de pièces où le prix de réserve n’est pas atteint.
Les organisateurs et les déposants n’ont vraiment pas joué le jeu...
TheRonin a écrit:... et j'ajouterais que c'est dans l'intérêt de la Fondation de certifier une pièce car elle toucherait les DROITS DE SUITE sur cette vente , ce qu'elle se refuse ...
bdphile35 a écrit:TheRonin a écrit:J'ai oublié d'ajouter que si il n y a pas eu de déclaration de faites, oubli par non connaissance ou autres , en cas de contrôle fiscal , l amende de redressement fiscal est plafonnée à 10% du montant du , donc pas trop lourd ........
lol ça sent le vécu tout ça ^^
Retourner vers Collections et demandes d'informations
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités