Busch a écrit:À part que ceci, je l'ai acheté chez un marchand (bien avant l'assassinat de Cabu)
![NonNonNon [:bru:3]](./images/smilies/bru.gif)
La veuve de Cabu a décidé toute seule que Cabu ne voulait pas que ses dessins soient mis en vente.
Ce qui est bien sûr complètement faux car plusieurs maisons de vente en ont vendus de son vivant et Cabu n'a jamais rien dit. Nous avons retrouvé la vente d'un premier dessin chez Néret-Minet-Couteau-Bégarie en 1989 (en plus de dessins que nous avons vendus nous et d'autres avant sa mort tragique). Cabu a donc eu 25 ans pour s'opposer à la vente de ses dessins. Comme beaucoup d'autres auteurs, Cabu a offert et n'a jamais été récupérer beaucoup de dessins qui, comme nous le savons tous, n'avaient pas de valeur à l'époque. Et maintenant, le grand classique est que les héritiers essayent de les récupérer.
Nous avions rentré en 2022 une dizaine de dessins de Cabu provenant de ses débuts.
Sa veuve nous a contacté demandant de les retirer de la vente pour un soi disant droit moral. Le droit moral ne peut bien sûr pas empêcher la vente de dessins... Et après de plus amples vérifications, nous avons conclu que le propriétaire de ces dessins les avaient acquis de manière tout à fait légale et qu'il était de son droit de les vendre. Nous avons donc refusé de retirer ces dessins de la vente. Suite à notre refus, les dessins ont alors subitement été considérés comme volés et elle nous a attaqués pour vol et recel au pénal. Un juge d'instruction a été nommé et la vente ayant lieu 24 ou 48h plus tard, il a décidé de la suspendre le temps de juger le fond du dossier.
Comme notre maison de ventes et notre vendeur étions parfaitement dans notre droit, le juge d'instruction a levé la saisie sur les dessins moins de 2 mois plus tard. Il a ensuite demandé un non lieu, qui a été suivi par le procureur et qui n'a même pas été contesté par les avocats de la veuve de Cabu ! Le juge a déclaré le non lieu et a condamné la partie adverse à nous payer les frais de procédure. Et on a pu finalement, après 1 an de procédure, remettre ces dessins en vente.
Il ne faut donc pas se laisser faire par toutes ces intimidations même si c'est clair que les frais de procédure forfaitaires ne remboursent bien sûr pas les frais réels des avocats.
Dans l'article ci-dessus, Véronique Cabut dit :
Cabu a toujours été quelqu'un de généreux. Peut-être qu'il donnait des dessins, qu'il en prêtait certains qu'il ne récupérait pas. Mais il restait propriétaire de ses œuvres.Ne dit-on pas que reprendre, c'est voler ?
Mais ce qui est désolant est que les ayants-droits arrivent à casser la vente des pièces incriminées. On peut bien sûr prendre comme autre exemple, la couverture d'Astérix et Cléopâtre...
Si une maison de ventes a les mêmes problèmes que nous, je partagerai le jugement avec plaisir.