lemonde.fr a écrit:Au cours d’une déclaration de quinze minutes à la Maison Blanche, il a expliqué avoir relu le script de sa conférence de presse et assuré très sérieusement qu’il ne fallait pas entendre, comme il l’a dit, « je ne vois aucune raison pour laquelle ce serait la Russie », mais au contraire « je ne vois aucune raison pour laquelle ce NE serait PAS la Russie ».
ubr84 a écrit:C'est quand même assez fou non ?
Aigle Solitaire a écrit:Je me demande s'il ne subirait pas des menaces de la part de ses propres services secrets dès qu'il s'éloigne un peu trop de l'axe néocons.
arcarum a écrit:Aigle Solitaire a écrit:Je me demande s'il ne subirait pas des menaces de la part de ses propres services secrets dès qu'il s'éloigne un peu trop de l'axe néocons.
Non, il est juste en roue libre...
C'est quand même un type dont staff de campagne l'a privé de ses accès twitter afin de ne pas avoir à ramer comme des furieux pour rattraper toutes ses sorties.
Maintenant son staff de com rame tous les jours
arcarum a écrit:Aigle Solitaire a écrit:Je me demande s'il ne subirait pas des menaces de la part de ses propres services secrets dès qu'il s'éloigne un peu trop de l'axe néocons.
Non, il est juste en roue libre...
RosbOOm a écrit:ubr84 a écrit:C'est quand même assez fou non ?
Il prend surtout les gens pour des cons, il a dit exactement la même chose sur Fox News après la conférence avec Poutine.
Comme ça, les trumpists sont contents, et en même temps il évite un impeachment...
bap a écrit:heureusement qu'ils peuvent pas avoir d'enfant(s) ensemble
Brian Addav a écrit:Je poste ici, ça me paraît le plus approprié vu que ça concerne les post-fact et autres conneries...
Maria Butina, l’espionne de Sibérie qui tombe à pic
La jeune étudiante russe est soupçonnée d’avoir tenté d’infiltrer l’appareil politique américain au profit de la Russie grâce à la NRA.
Elle est l’espionne russe au grand jour. Sur les réseaux sociaux, Maria Butina a posté plus de 11 000 Tweet et une centaine de vidéos à la gloire des armes à feu : Maria pose aux côtés des patrons de la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes aux Etats-Unis ou de grands élus républicains ; Maria pilote un avion ; Maria interroge le candidat Donald Trump lors d’un meeting en 2015.
Désormais, la jeune femme russe, âgée de 29 ans, porte l’habit orange des prisonniers américains. Elle a été arrêtée par le FBI le 15 juillet et a comparu mercredi 18 juillet devant une juge fédérale à Washington, qui l’a maintenue en détention en raison des risques de fuite en Russie. Elle est accusée d’avoir agi en tant qu’« agente non déclarée d’un gouvernement étranger » et de « complot » pour infiltrer des organisations politiques – en réalité, la NRA – « en vue de promouvoir les intérêts de la Fédération de Russie ». Elle a plaidé non coupable et encourt plusieurs années de prison.
L’affaire survient alors que l’Amérique sombre dans la perplexité à propos de la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lundi à Helsinki. Après trois jours de polémiques sur son comportement lors de ce sommet, M. Trump a invité M. Poutine aux Etats-Unis cet automne, les Républicains ont bloqué l’audition de son interprète au Congrès, tandis que le chef du renseignement intérieur, Dan Coats, a déclaré ne pas savoir ce que s’étaient dit les deux présidents dans leur entretien de deux heures en face à face. Le ministère des affaires étrangères russe, lui, a dénoncé un calendrier judiciaire « délibérément programmé » pour dénigrer les résultats du sommet.
Originaire de Barnaoul en Sibérie, Maria Butina ne fait pas partie des personnalités russes mises en examen par le procureur spécial Robert Mueller, chargé d’enquêter sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016 et la possible collusion avec les équipes de Donald Trump. Mais son histoire fait les délices de la presse, qui adore découvrir la présence d’espions. D’autant que l’affaire a tous les ingrédients d’un polar, avec du sexe, des armes, des officiers traitants russes et de vieux Américains manipulés.
L’acte d’accusation américain reproche à Maria Butina – qui n’a pas été inculpée d’espionnage – d’avoir menti à de nombreuses reprises depuis 2014 pour parvenir à infiltrer la NRA et l’appareil conservateur américain. Objectif officiel, réchauffer des liens avec la Russie. Au minimum, défendre les intérêts de Moscou. Au pire, manipuler le processus politique et démocratique outre-Atlantique.
La jeune femme est accusée d’avoir travaillé pour le compte d’Alexander Torshin, qui n’est pas nommé explicitement dans l’acte d’accusation, actuel vice-gouverneur de la Banque centrale de Russie et placé sous sanctions américaines en avril. L’opération aurait coûté quelque 125 000 dollars, écrit le New York Times, et impliqua par exemple d’assister en 2016 au très conservateur petit déjeuner de la Journée de prière nationale à Washington. L’homme avait tenté en 2016 d’organiser une rencontre Trump-Poutine.
Pour parvenir à ses fins, la jeune femme à la longue chevelure rousse a notamment entamé une liaison, selon la presse, avec Paul Erickson, 56 ans, activiste conservateur proche de la NRA, favorable à la Russie. L’avocat de Mme Butina a expliqué qu’il s’agissait de son petit ami, mais l’acte d’accusation ne voit pas les choses ainsi. Maria Butina aurait exprimé son mépris pour ce dernier et sa souffrance à cohabiter avec celui qui l’a aidé à obtenir, en mai, ses examens lors de son master en relations internationales à l’American University de Washington et lui a ouvert les portes des milieux conservateurs.
De plus, selon l’accusation, « à au moins une occasion, Mme Butina a proposé des relations sexuelles à quelqu’un autre [que M. Erickson] en échange d’une place dans une organisation ». L’objectif aurait été d’obtenir un visa de travail plus sûr que son visa d’étudiant. Ce dernier aurait d’ailleurs été obtenu frauduleusement, le cursus universitaire de la jeune femme n’étant, selon l’accusation, qu’une « couverture », alors qu’elle continuait de travailler pour M. Torshin.
L’accusation a révélé les dialogues de la jeune femme avec M. Torshin, qui la considère manifestement comme une espionne. Ainsi, après la publication d’articles lui étant consacrés, il la félicite : « Tu as volé la vedette à Anna Chapman », agente renvoyée en Russie lors d’un échange d’espions en 2010 et qui posa par la suite légèrement vêtue dans des magazines masculins. « Elle pose avec des pistolets en plastique, toi tu es publiée avec des vrais. » La jeune femme se définit elle-même comme « underground » et convient avec lui de faire « profil bas » avant l’élection.
« Ce n’est pas le langage qu’on utilise quand on est là juste pour étudier à l’American University », accuse une source au sein du bureau du procureur fédéral. En mars, elle a été photographiée dînant dans un restaurant de Washington avec un diplomate russe, considéré par les Américains comme un espion et expulsé des Etats-Unis après l’empoisonnement au Royaume-Uni du transfuge russe Sergeï Skripal.
L’étau s’est resserré au printemps. Comme Paul Erickson, Mme Butina a été auditionnée par le comité de renseignement du Sénat sur l’élection de 2016, en avril, puis a vu son appartement perquisitionné par le FBI. Début juillet, elle a résilié son bail à Washington et transféré des fonds en Russie. Officiellement pour déménager dans le Dakota du Sud, chez M. Erickson. Le FBI estime que l’oiseau s’apprêtait à s’envoler. Digne de La Mort aux trousses, le film d’Alfred Hitchcock où les espions russes tentent de s’échapper par le mont Rushmore… dans le Dakota du Sud.
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