Salut tout le monde ! Désolé d'être en retard, j'ai enfin lu ce bouquin hier.
Sentiment mitigé.
L'Histoire : Bonne. Originale, de part son encrage dans le folklore créole (que je ne connais pas) sinon pour son aspect initiatique qui n'est pas nouveau. Le coup des monstres venus de l'au-delà aurait aussi été déjà vu s'il n'était pas traité avec ce prisme.
Le traitement: Bavard. Beaucoup d'éléments qui se superposent qui ne rendent pas le propos clair. Vocabulaire qui part dans tous tous les sens et dans tous les domaines. Dommage d'intégrer des éléments intrigants (limite anachroniques) si ce n'était pas pour les utiliser ou expliciter leur présence... Le téléphone portable, je sais toujours pas ce qu'il venait faire là, pourtant il m'a distrait de l'intrigue pendant une planche entière.
Le dessin : Beau. Mais narrativement inefficace. Beaucoup de fioritures et de trucs machins et bidules peu utiles pour le simple but de nous faire entrer dans un monde entre deux mondes. Pour moi, ce monde entre deux monde était juste un joyeux bordel. Mouvement de caméras erratiques qui filent le mal de mer.
Couleurs... là je suis désolé, mais moches. Le visage de notre orphelin tout vert, moi là je dis, mauvais choix. Le chaud et le froid qui se succèdent d'une case à l'autre, quel intérêt pour l'histoire et quelle cohérence? Des plaches sont plutôt belles, mais d'autres sont assez ratées. Les effets de lumière sont souvent trop exagérés.
Lettrage à l'ordinateur. Vos avez remarqué ces passages en blanc sur blanc où on arrive pas à lire? Bon, de manière générale, je trouve que le lettrage informatique est totalement dénué d'âme de charme et de personnalité. Sans compter que le lettrage peut aussi être expressif en lui même et que cette methode coupe toute possibilité dans ce sens.
Voilà, donc, moi je connaissais pas ce Ségur dont tout le monde parle, mais je peux pas dire que je sois convaincu. Il dessine bien, c'est sûr, mais il abuse d'effets stylistiques et de couleurs expérimentales, au point que le propos est desservi.
Allez-y, lapidez moi en place publique !